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Oeil pour oeil, sang pour sang... [COMPLETE]

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Message  Indigo Dim 4 Juil - 16:08

Wouah Embarassed *que dire ?*

Je vais commencer par Cham' Wink
Cham' a écrit:On sent que chaque mot n'est pas là par hasard.

Je suis heureuse que tu ai ressenti cela... J'estime que chaque mot est important. Chacun apporte son lot de signification, permet d'amener une émotion, un ressenti différent.
Bien sûr, je me rend compte qu'il devient de plus en plus facile de trouver les "bons" mots, et j'écris assez "vite"... mais il reste un long chemin à faire =)
J'espère arriver un jour à cette maitrise, du moins un semblant, arriver à comprendre chaque mot, à mettre tout naturellement, sans même me poser de question, en lumière l'émotion et tout la palette d'ombre et de nuances que je voudrais dévoiler. Car je peux vous l'assurer, quand cela vous arrive sur un paragraphe, que les mots se dévoilent d'eux même et que vous les tapez sans même vous poser de question, vous laissant porter par ce flux... C'est vraiment une sensation merveilleuse =) *nonnon, j'ai pas abusé des cachets*

Cham' a écrit:Pas besoin d'en dire plus je pense. Reste plus qu'a attendre.

Oui, pas besoin d'en dire plus... Si ce n'est que vous aurez la suite dans une semaine ;p

Cham' a écrit:En tout cas c'est génial continue.

Merci, et vos commentaires me motivent vraiment... Car sans eux, j'aurais sans doute lâché l'affaire depuis un certain temps =) *rappelons, que j'ai commencé cette fanfiction, en février, ça date ^^*

Cham' a écrit:P.S: Depuis le temps que je devais mettre mon commentaire (je l'avais déjà commencé mais après l'autre forum a été supprimé donc bon..j'ai pas pu le mettre). Donc la je profite des vacances pour le finir et le poster. J'espère que je n'ai rien oublié d'ailleurs.

Il est très bien Wink Et je suis vraiment contente que tu l'aies posté Very Happy

Et attaquons nous à celui de Gat' maintenant =)

Gat' a écrit:
Toujours aussi impressionnée par autant de détails, des fois je me demande même comment te viennent toutes ces idées xD

Parfois elles viennent au fil de l'écriture genre "tiens, ça pourrait être marrant" et je rectifie en conséquences xD Mais elles viennent aussi lorsque je rêvasse en dehors, en écoutant de la musique... J'adore ça, je dois l'avouer. J'y réfléchis, j'en muris certaines, les modifie légèrement...
Pour les descriptions, ça vient au fur et à mesure, la plupart du temps, sauf exception.


Bref pour revenir à ce chapitre 10, je crois que c'est mon préféré

Pour ma part, ma préférence oscille entre le 10 et le 11 :mgreen:

Gat' a écrit:
Pour Lisbon...c'est bizarre comme sensation et tu vas peut être me prendre pour une folle mais je commence à me poser les mêmes questions qu'elle, limite je suis à sa place.

Ouah Embarassed

Gat' a écrit:Et la fin...que dire à part que j'ai hâte d'avoir la suite parce que je me pose des questions...déjà que j'ai du la relire au moins 4 fois la fin parce que j'avais pas tout suivis et d'ailleurs j'ai toujours pas tout compris mdr

Hum... Je ne vais pas t'expliquer clairement ce que j'ai voulu dire... Tu devrais avoir confirmation de ce que je sous entend dans le chapitre 11, avec un peu de chance cela te paraitra plus clair Wink
Mais tu peux toujours me dire ce que tu as compris, et je pourrais te le confirmer ou non :mgreen:

Attendre une semaine va être dure (si c'est bien une semaine qu'il faut attendre) , mais bon au moins j'aurais le temps de réfléchir et d'essayer de comprendre tout ca et d'imaginer la suite

C'est aussi pour ça que je n'ai pas forcément envie de te l'expliquer :mgreen:

Gat' a écrit:En tout continue, c'est géniale, j'adoore toujours autant !

Compte sur moi ! :) *au garde à vous*
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Message  AndreaLili Dim 4 Juil - 19:27

Chère Indigo, me voici ! Wink

Prologue :

Alors, alors… ^^
Pour ton prologue, je n’ai pas grand-chose à te faire remarquer, si ce n’est que je trouve finement joué de commencer ton récit en nous offrant l’image que tu as de RJ puisque sans lui, finalement, pas de série puisque pas de drame. :)

Ensuite, je tiens à te dire que je trouve vraiment intéressante la vision que tu as de ce personnage.
Je suis John Le Rouge, le Punisseur et le Rédempteur. Le sang me tâche et me poursuit, il me pourrit.
Je suis le Diable et je suis l'Ange.

En plus du fait que tu ais vraiment poussé l’analyse de ce personnage, tu nous offre une description très bien écrite, un rythme qui m’a beaucoup plus dans la phrase : « Le sang me tâche et me poursuit, il me pourrit. » Très agréable à lire, ça passe tout seul. :)

Ce que j’ai apprécié aussi, dans ce petit prologue, c’est que tu nous montres que RJ a vraiment bien cerné Jane et tu nous laisses décider de la raison de son analyse si juste.
C’est un passage assez fort, tu commences donc ton récit en beauté. :) Le fait de mettre la mort de la famille de Jane en scène… Waouh quoi… Je n’ai pas vraiment de mots pour expliquer ce que j’ai ressentie… ^^

Petites étourderies :
L’enfant qui est en toi VAS refaire surface, mais nous verrons quel Homme TU DEVIENDRA.
Wink

Chapitre 1 :

Alors déjà, *comment ça fait pas peur déjà le début de ma phrase Oo* je tiens à dire que j’ai beaucoup apprécié que ton récit commence par le crime en fait. Dès le début, finalement, on sait pourquoi l’équipe va venir enquêter, et puis, tu nous mets l’eau à la bouche quand même, en faisant parler le meurtrier tandis que tu nous décris ce que ressent la victime. Et l’atmosphère déjà quelque peu angoissante que tu as tissé, peint au fur et à mesure de la description de la scène ne fait qu’accentué l’envie, chez le lecteur, de continuer le récit. Donc une fois encore, finement joué. Wink

Ensuite, j’ai aussi aimé que tu mettes du dialogue, ça permet au lecteur de vraiment concevoir le personnage comme une personne, d’imaginer la scène avec plus de facilité encore que la description poussée que tu as faites permettait déjà.

Alors après, ^^ j’ai beaucoup aimé la petite * qui nous amène directement dans notre cher et si connue univers de TM, c’est un peu comme si tu nous filais le générique de la série ! Very Happy Ca me rappelle un peu l’épisode 2x20 *le début de cet épi’ m’a limite traumatisé c’est pour ça que je m’en rappelle si bien ^^* où on passe du moment du crime à la scène du crime avec l’arrivée de l’équipe. Alors miicii parce que j’ai adoré cet effet ! :)

Quelques étourderies *si t’as le courage de les modifier je t’applaudis xD* :
qui s'étendait de part et D’AUTRE LA pièce
du GADIEN chargé de la sécurité
sentant UN GOUTTE de sueur froide
alors qu'il descendait précipitamment LES MARCHE

malgré UN PROFESSION
IL PREFERER faire
Bref, tu as quelques étourderies dans le genre quoi, fautes de frappe souvent donc bon, c'est pas bien grave! Wink

Alors j’adore l’entrée en la matière de Jane et Cho. Very Happy Je me suis bien amusé avec le passage du sandwich ! xD Vraiment, les remarques, typiques Jane et Cho. Priceless ! Wink Franchement le « - Je ne suis pas radin. – Si, tu l’es… » Ah Ah ! *éclate de rire* ^^
Et puis le « L'émerveillement perçait dans la voix de Jane, ses yeux brillant d'une lueur nouvelle, lueur qui n'eut pas l'air d'émouvoir l'agent présent à ses côtés » passage avec sa laitue ! Very Happy Miicii, c’était bien amusant ! :)

Introduction d’un personnage d’une façon plutôt intéressante et amusante. :) Isabel Emerson, jeune femme intrigante, d’autant plus qu’elle semble intéresser particulièrement notre cher Mentalist. Je n’arrive pas à décerner les raisons de cet intérêt en fait, je suis dubitative. Je pense sincèrement que Jane tient à découvrir ce que lui cache Isabel pour se prouver aussi qu’à force de persévérance il pourrait réussir à lire davantage en Lisbon puisqu’il insiste pas mal sur le fait qu’elles se ressemblent étonnamment. Après, je me trompe peut-être, mais bon, ce qu’il y a de bien dans un récit c’est qu’il y a plusieurs façons de voir les choses selon le lecteur ! Very Happy En tout cas, l’entrée de Jane dans la scène de l’interrogatoire : « -Vous sortiez avec lui ?

Toutes deux se tournèrent vers Jane, appuyé négligemment contre l'encadrement de la porte. » Typique Jane ça ! ^^ Bravo ! Wink
« Il leva son regard pour rencontrer celui de Lisbon et déclara d'un ton amusé où perçait l'enthousiasme :

-C'est marrant... elle ment exactement comme vous ! » Ah Ah ! xD J’ai adoré ! ^^ En plus ça nous permet trop d’imaginer la tête d’Isabel quand elle ment ! Very Happy

Ensuite, tout de suite, le fait qu’Isabel pointe du doigt la femme de la victime, hop, ça nous donne envie d’en savoir plus, une fois de plus. Finement joué ! ^^

-Vous savez quoi, Jane ? J'ai toujours dit que vous étiez un grand malade...
Priceless ! ^^ Moment tellement Jisbonien ! Oo Mais c’est tellement parfait ! J’imagine trop le sourire de Jane et le ton sur lequel il lui répond « -Inutile de le cacher, Lisbon ! Cria-t-il A son encontre. Vous vous êtes trahie ! » Ah Ah ! J’ai un sourire d’imbécile quand j’écris ça ! Oo Trop idiote ! ^^ C’est de ta faute aussi, tu écris les choses de façon à ce qu’on voit les scènes se dérouler sous nos yeux, et tu respectes tellement la psychologie des personnages qu’on passe un très bon moment en lisant ta fanfiction ! :)

Suite de mon commentaire, quand tu auras lu cette partie parce que je ne voudrais pas te lâcher un pavé que tu ne réussirais pas à lire, ou que tu ne lirais pas avec plaisir, donc, fait moi signe quand tu auras lu. Wink Et surtout j'espère que mon commentaire t'auras encouragé jusque là, parce que c'est pour ça que je l'écris! Wink
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Message  Indigo Dim 4 Juil - 19:47

Je veux la suite !!!!! *j'adore les pavés, en plus, c'est ça le pire Wink*

Je te remercie pour les fautes et j'en prend bonne note, je les corrigerai quand j'en aurais le temps :)
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Message  AndreaLili Ven 9 Juil - 18:03

Chapitre 2 :

Alors déjà, la première chose qu’on remarque quand on commence ce chapitre et qui n’a pas forcément sauté aux yeux dans le premier chapitre est que tu utilises un vocabulaire très varié Et c’est une super bonne chose déjà puisque ça rend ton texte particulièrement fluide et agréable à lire Wink

Ensuite, l’introduction d’un autre personnage d’une façon plutôt amusante je trouve. J’ai trouvé ça amusant, qu’il soit introduit par Jane, de cet air-la « Ce ne serait pas un homme brun d'une trentaine d'années, d'environ... disons un mètre soixante dix ? » :)
Par contre, le personnage qui ne parait pas louche du tout. xD Le truc c’est que sur le coup je l’ai trouvé bizarre. C’est un personnage intéressant parce que différent. On a tout de suite l’impression qu’il existe un énorme décalage entre lui et le reste du monde et c’est intrigant.

Bon aussi, la pauvre Teresa Lisbon, quelle nuit, quelle journée, bref, pour le coup on se dirait même quelle vie ! Oo La pauvre, non seulement faut qu’elle supporte Jane mais en plus tu nous la mets sous la pluie. Roh la la, t’es cruelle, vraiment. ^^ N’empêche le tableau que tu nous peints de ce qu’elle a déjà du supporter jusqu’à maintenant nous donne vraiment l’image d’une Lisbon cassée mais qui prend sur elle, une image qu’on ne lui connaît que trop bien. Là encore, tu nous montre combien tu métrises la personnalité de chacun des personnages et c’est un point bien positif. Wink

Après j’aime bien que tu nous fasses passé d’un lieu à un autre, d’une situation à une autre. Que tu nous offres la possibilité de savoir où se trouvent chaque personnage, dans quel état d’esprit ils sont. J’apprécie beaucoup ça dans ton récit. Le fait que même Van Pelt, qui est souvent oublié dans la série, ou du moins mise en arrière plan, soit aussi présente et non pas juste éludée, oubliée, comme ça, parce qu’elle n’a rien d’intéressant à faire ou qu’elle nous ennuie particulièrement. C’est agréable de voir l’importance que tu donnes aux personnages, protagonistes et secondaires d’ailleurs. :)

Par contre, cette phrase me gêne un peu, c’est peut-être juste moi, tu me le diras, hein ? Wink
Qui sait, peut être les attendrait elle, un café à la main, pour lui adresser l'un de ses fabuleux sourires...
Je trouve que le « les attendrait elle » et le « lui adresser » ne sont pas cohérent. Je pense que tu aurais plutôt du mettre quelque chose comme : « Qui sait, peut-être les attendrait-elle, un café à la main, pour leur adresser l’un de ses fabuleux sourires. » Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire… Après, comme déjà dit, peut-être que je suis un peu ennuyeuse et que je chipote mais je préfère te le dire. Wink

Autre personnage. Very Happy Le fils, le vrai, l’unique, j’ai nommé Joshua Artkins ! xD
Avec l’apparition de ce personnage, la révélation d’une relation plutôt compliqué entre celui-ci et Isabel. C’est plutôt intéressant, que tu nous présente ce personnage par l’intermédiaire de cette relation. On s’attend à ce que ça soit plus que ce qu’il ne semble l’être sur le coup, soit quelque chose de bien plus compliqué qu’une simple dispute entre deux sorte de rivaux nous dirons. Et j’espère qu’au fil des chapitres, on en apprendra davantage sur la relation qu’entretiennent ces deux personnages.

Je trouve aussi très juste la façon dont tu décris Jane ici :
Depuis quelques instants, Patrick Jane observait la scène qui se jouait devant lui. Il avait laissé faire Lisbon, la laissant mener le rapide interrogatoire à sa manière... mais il était temps d'intervenir.
Il aimait cette manière qu'il avait d'entrer en scène tardivement pour attirer le regard sur lui, lui permettant d'observer ce que les suspects avaient à cacher...
Je suis tout à fait d’accord avec cette façon de voir les choses, je suis presque convaincue que c’est l’un des motifs que le pousse à agir comme il le fait toujours. :)

Comme on reconnaît bien notre chère Lisbon, si peu à l’aise avec le contact et Jane, qui passe son temps à s’amuser de ses réactions. Very Happy

Chapitre finit en beauté, bravo ! Wink

La encore quelques fautes, mais je n’ai pas eu envie de les relever, si tu veux je pourrais toujours te les indiquer par msn un jour où tu auras le temps de les corriger. Wink
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Message  Indigo Mar 13 Juil - 23:01

Bon je vais commenter le très bon, si ce n'est excellent, commentaire de Réa sur mon chapitre 2, du moins apporter des précisions Wink

La pauvre, non seulement faut qu’elle supporte Jane mais en plus tu nous la mets sous la pluie. Roh la la, t’es cruelle, vraiment. ^^

Ben... c'est aussi parce que je l'imagine magnifique sous la pluie moi, la pluie révèle certaines formes cachées après tout :mgreen: *gnihihihi* Donc cruelle non... voyeuse... un peu ? What a Face

Réa a écrit:Après j’aime bien que tu nous fasses passé d’un lieu à un autre, d’une situation à une autre. Que tu nous offres la possibilité de savoir où se trouvent chaque personnage, dans quel état d’esprit ils sont.

Mon but est de vous divertir avant tout, et donc ne pas vous ennuyer... Je trouve qu'alterner entre chaque personnage permet d'apporter une certain dynamique vis à vis des différents protagonistes et des diverses situations =) *mais tu penses sans doute la même chose, autrement tu ne m'aurais sans doute pas écrit cela*
Réa a écrit:
Je trouve que le « les attendrait elle » et le « lui adresser » ne sont pas cohérent. Je pense que tu aurais plutôt du mettre quelque chose comme : « Qui sait, peut-être les attendrait-elle, un café à la main, pour leur adresser l’un de ses fabuleux sourires. »

Je comprend qu'elle puisse te gêner mais cette phrase est on ne peut plus française Wink Grace les attendrait certes, mais c'est à lui et à lui seul (du moins le prend t il comme ça) qu'elle adresserait ce fameux sourire qui a le don de le faire fondre... Ce sourire qu'il prendrait comme lui étant uniquement adressé. Mais c'est une remarque pertinente =)

Réa a écrit:Et j’espère qu’au fil des chapitres, on en apprendra davantage sur la relation qu’entretiennent ces deux personnages.

Il sera à toi d'en juger si tu estimes que oui ou non on en apprend davantage... Des réponses vous en aurez, mais cela vous conviendra t il ? Il faut dire que ce sont des personnages que j'apprécie réellement *heureusement, autrement nous serions mal barrés xD*

Réa a écrit:Chapitre fini en beauté, bravo !
Merci beaucoup =) Même si j'estime que les premiers chapitres sont clairement les moins bons.

Je vous poste ensuite le Chapitre 11 (allez, c'est cadeau, en entier... mais il vous faudra patienter pour la suite) :

Chapitre 11 :



John... NON !

Ce ne pouvait être John Le Rouge, sa mémoire, ces souvenirs, tout cela n'était que pure coïncidence, cela ne pouvait être vrai !

Dans la pièce où planaient de doux effluves de réminiscences parcheminées, Teresa Lisbon poussa un cri, de douleur, de peine... d'effroi.
D'un élan de panique, elle repoussa violemment l'album photo, le jetant brutalement d'un geste brusque sur le sol. Le carnet heurta le sol en bruit sourd, laissant échapper quelques photos écornées qui s'étalèrent à ses pieds en une mosaïque de souvenirs.

-TERESA !

Kanako Artkins l'appela, mais ce cri lui semblait si lointain... Les Camélias... Ce rouge profond, et cette gentillesse... Elle se plaqua les mains sur les oreilles, fermant les yeux avec force jusqu'à ce que la tête lui tournât. Un murmure de supplication franchit la frontière de ses lèvres, alors que les pensées se bousculaient dans son esprit, l'occultant et le brimant, les voix discordantes se mêlant, indistinctes.
John le Rouge, ce visage flou, ces traits insaisissables, mais cette voix que l'on ne peut oublier...
NON ! Pas les camélias...

-Les camélias... laissa-t-elle échapper en un souffle rauque

Lady Artkins tenta de se saisir de sa main, mais celle ci se dégagea brutalement :

-NE ME TOUCHE PAS !

La paria... Celle qui avait été réconfortée par l'un des êtres les plus sanguinaires qui soit. Ce boucher dont les mains avaient trempé dans le sang et qui avait laissé son empreinte sur sa peau claire, comme une marque indélébile. Elle avait été sa proie, son engeance... On ne pouvait échapper à une telle entité... Elle pouvait encore sentir ses doigts fins se refermer sur les siens.
Sainte Mère, protégez moi... Ses paroles résonnèrent en une vaine supplique, alors que ses doigts se saisissaient furieusement de la fine croix dorée qui ornait son cou. Le visage grimaçant en un sourire triste sur le mur pâle, l'odeur du sang âcre, écœurante et ferreuse qui lui emplissait les narines, ce visage anonyme... et une signature reconnaissable entre toutes.

Elle regarda ses mains souillées, et frotta doucement. Enlever le sang... Du sang partout. John lui avait lavé ses mains. Elle frotta avec une vigueur nouvelle. Elle devait enlever le sang... Où est ta mère Teresa ?

-Où est Maman...

Soudain, une douleur fulgurante la ramena à la réalité. D'un bout des doigts, elle effleura se joue rougie, regardant avec stupeur Kanako Artkins qui la toisait impérieuse :

- Calme-toi, Teresa...

Se calmer ? Comment se calmer quand on s'aperçoit que l'on est...

-Un pantin... murmura-t-elle.

-Pardon ?

-UN PANTIN ! Les larmes rejaillirent, alors que la vision de toutes les scènes macabres oeuvrées par ce monstre lui revenait en mémoire.

A ce cri libérateur, sa crise de folie se consuma. Les larmes coulèrent, et les sanglots s'élevèrent, mais cette pression malsaine se dissipa, alors qu'elle prenait conscience de la douloureuse réalité.
La vérité fait parfois si mal... Le parfum apaisant de Kanako l'enveloppa en un refuge aux senteurs florales. Peu à peu, elle se laissa bercer par l'odeur apaisante du jasmin et la chaleur de l'étreinte de Kanako, et les larmes finirent par se tarir.

Tout à coup, germa en elle une pensée glaçante, terrifiante. Un seul mot qui la saisit d'effroi.
Jane...

*

Lorsqu'il entra dans la pièce où se trouvait Louise Eoulon, Patrick Jane poussa un léger soupir d'exaspération. Il trouvait cela pathétique. Tout lui semblait tellement absurde... mais qui d'eux ou de toi est le plus pathétique ?
Voilà la bonne question. Qui d'eux ou de lui était le plus à plaindre ?

Refoulant ces pensées, il s'assit en face de celle qu'il était chargé d'observer, Cho à sa droite, pour enfin lui adresser un léger sourire, alors que son interlocutrice la toisait avec méfiance. Sous ce regard soupçonneux, il déclara aimablement :

-Bonjour...

Sans lui retourner la politesse, celle ci se contenta de lui répondre :

-Je croyais que je pouvais partir ?

-Je vous demande pardon ? Intervint Cho d'une voix sèche, lançant un regard interrogateur à Patrick Jane.

Louise lui répondit d'un air soupçonneux, avant de déclarer d'une voix peu encline à la
conversation :

-J'ai déjà fait ma déposition à Monsieur Jane, et il m'a dit que je pouvais partir...

Cho jeta un regard interrogateur à l'encontre du mentaliste qui haussa les épaules, se décidant à intervenir :

-Mademoiselle, je suis Patrick Jane et je ne vous ai jamais rencontré, je ne peux donc avoir entendu votre histoire...

Un lourd silence s'installa, les traits de Louise se figeant progressivement en un masque de surprise et de stupeur. Elle les fixa tour à tour, les lèvres entrouvertes avant de déclarer d'un ton abrupt :

-Vous plaisantez ?

-Je crains que non. D'un geste précautionneux il détacha son badge et lui présenta, le faisant glisser sur la table. A sa vue, le visage de la jeune femme se décomposa. Et je crains que vous ne vous soyez trompé, comme en atteste votre air surpris et horrifié.

A ces paroles, Cho commença à se lever brusquement. Il n'y avait personne à cette heure ci d'habitude, et personne d'autre n'était censé avoir eu accès à cette salle... Il déclara d'une voix où une certaine nervosité s'était installée :

-A quoi ressemblait l'homme qui vous a interrogé ?

-J'en sais rien... il était grand. Il m'a juste... elle s'interrompit, avant de déclarer d'une voix blanche. Il ne m'a rien dit, c'est moi qui l'ai pris pour lui... mais...

Elle fut soudainement prise d'un haut le cœur, et se congestionna, pour glisser de sa chaise, le corps pris de convulsion.

-Merde, merde... jura l'agent Cho, en commençant à se précipiter vers la porte. JANE, OCCUPE TOI D'ELLE !

-Que... Voilà en quoi tenait la réponse du mentaliste, complètement dépassé, qui observait la silhouette convulsée sur le sol.

Il se reprit enfin, s'accroupissant d'un geste brusque auprès de la jeune femme, dont le regard s'était troublé. Il tenta de trouver de quoi la soulager à proximité, mais ne réussi qu'à trouver une bouteille d'eau à peine entamée qui reposait sur la table. D'un mouvement rapide, il souleva le torse de Louise et commença à ouvrir la bouteille, mais celle ci murmura faiblement :

-Non... pas la bouteille...

Il lui jeta un regard surpris, avant de comprendre brusquement, la lumière se faisant dans son esprit embrumé. Elle avait compris bien plus vite que lui. La bouteille...
Empreint de doute, il la reboucha rapidement, alors que la bouche de la jeune femme s'arquait avec difficulté, formant des paroles muettes que ne parvinrent à franchir la frontière de ses lèvres. Jane se pencha, sentant la respiration difficile de Louise effleurer son visage, son murmure lui apparaissant à présent distinctement :

-Les enfants d'Artkins... pas adoptés pour rien... Joshua...

Elle déglutit brusquement, son corps s'arquant en un angle inquiétant, ses yeux se révulsant. Son corps n'était plus que flammes, et ses entrailles se consumaient sous une cuisante douleur. Sous la souffrance, ses doigts griffèrent le sol, alors qu'elle poussait un cri étranglé. Elle sentit le poison gagner lentement ses veines, et se diffuser, s'imprégnant dans les méandres de son être. Lentement, le sommeil commença à l'envahir, un sommeil sans rêves, occultant la douleur. Cette insupportable douleur qui ne cessait de l'habiter, gagnant à présent son visage.
De sa vue trouble, elle regarda une dernière fois cet homme aux cheveux blonds... Comme Perry.
Perry qui lui souriait, et qui l'attendait en la sermonnant : « Arrête de geindre ! Face à l'adversité, rien ne vaut le sourire. »
A cette pensée, elle esquissa faiblement un dernier sourire... avant de sombrer dans les ténèbres, les acceptants pleinement, en un ultime soupir.

*

Il est dit parfois que... lorsque l'on assiste à la mort de quelqu'un, qu'il pousse son dernier soupir dans vos bras, lorsque l'on aperçoit l'ombre de la faucheuse dans ce regard qui s'éteint... alors la peur n'a plus d'emprise sur notre âme...
Ce ramassis de conneries n'avait aucune signification pour Patrick Jane, et il donnerait bien une bonne droite au pauvre con qui avait pu clamer une idiotie pareille.
Il avait déjà vu l'étincelle de vie s'éteindre lorsqu'il avait tué un homme pour défendre sa coéquipière. Il avait tué, avait sentit le sang éclabousser ses mains. Mais il savait que cela était différent... car cet homme était un complice de John Le Rouge.
Parce qu'il avait failli abattre Lisbon.

Aujourd'hui, il avait été impuissant. Il avait observé une femme pousser son dernier soupir, et il n'avait même pas réussi à lui venir en aide...
Venir en aide ? Était-il censé venir en aide aux autres ?
Assis sur son sofa, il se prit la tête dans les mains, sentant sa gorge se nouer. Il était perdu, complètement et irrémédiablement perdu.
MERDE ! Qu'est ce que c'est que cette histoire de fou ?

Les paroles de Cho qu'il avait prononcé d'un ton sombre et affecté lui revinrent en mémoire. Avoir les couilles pour aller assassiner un suspect sous notre nez, et dans nos propres locaux...

A cela vint se superposer le visage de Louise, Louise qui, au seuil de la mort, lui avait sourit.
Comment sourire dans un moment pareil ? Qu'avais-t-elle donc vu pour que cela lui apporte une telle paix ? Était-est ce cela mourir... trouver des réponses, trouver une sérénité inaccessible aux vivants ?
Un si faible sourire... que l'on ne pouvait ignorer.
Il avait besoin de prendre l'air...

D'un pas rapide que l'on ne lui connaissait guère, il commença à se diriger vers l'ascenseur, l'air préoccupé... et manqua de percuter l'agent Teresa Lisbon. Celle ci poussa un léger cri de surprise, avant de se reprendre, tous deux se dévisageant en silence.
Un silence gêné plan durant quelques instants, avant que celle ci ne finisse par détourner le regard, ramenant machinalement un mèche de ses cheveux derrière l'oreille, et marmonna :

-Je suis venu aussi vite que j'ai pu...

Face à l'absence de réponses du mentaliste, elle prit son courage à deux mains, et continua d'une voix à peine plus audible :

-Je suis désolée Jane... Je sais que j'aurais dû être là mais...

Toujours aucune réponse. Lisbon commença à sentir la colère s'insuffler en elle, et regarda cet homme au regard vide de toute émotion... du moins, ce qu'il semblait vouloir faire croire.
Elle le connaissait suffisamment pour distinguer certains signes qui ne trompaient pas.
Elle l'observa, ses traits si impassibles, ce regard perdu, presque désespéré, et elle sentit son cœur se serrer.
Mon Dieu, mais à quoi s'attendait elle ?
Une femme était morte dans ses bras quelques heures plus tôt. Et elle... comment pouvait elle se permettre de le fréquenter sachant ce qui le rattachait à celui qui avait assassiné sa famille ?
Soudain, la colère embrasa ses sens. Après tout, elle était aussi à plaindre ! Pourquoi personne ne la plaignait il jamais ? Pourquoi était ce toujours à elle de faire le premier pas ?
A cette colère et cette agréable sensation de légitimité s'ajouta une émotion tout aussi ambivalente, la honte. Une honte qui lui empourpra les joues, plongeant son esprit dans une désagréable confusion. Après tout... Comment aurait il pu savoir ?

-Il n'y a plus de thé...

La voix de Jane lui apparut comme blessée, presque suppliante, malgré le ton morne qu'il avait emprunté. Elle releva la tête, et leurs regards se croisèrent. Lors de ce bref contact, alors qu'elle ancrait ses prunelles dans les siennes... elle comprit, et sentit sa gorge se nouer.
Il avait fait le premier pas... A elle de faire le second.
Elle inspira doucement pour tenter de contenir la tristesse qui croissait en elle à chaque seconde qui s'égrenait, et répondit d'une voix enroué :

-Je connais un bon endroit... leur thé est délicieux.

*

Dans la salle presque vide, ils avaient pris place en se faisant face, ni l'un ni l'autre n'osant émettre un mot. Seules subsistait entre eux deux tasses de thé vides, et deux parts de tarte auxquelles ils avaient à peine touché.
Qu’avaient-ils à se dire... Là résidait tout le problème. Ça et le fait que chacun dissimulait à l'autre de bien lourds secrets.
Révéler ce qu'elle avait découvert amènerait à coup sûr un conflit, une épreuve à laquelle elle n'était pas préparée, à laquelle elle n'était même pas sure de pouvoir un jour faire face.
Perdre la confiance de Jane, c'était perdre la confiance de la personne qui lui était le plus proche... la personne qui avait été la seule à donner ne serait ce l'illusion d'une once de compréhension. Une compréhension de sa vie, de ses choix... et qui la poussait inconsciemment malgré tout à aller de l'avant.
Teresa Lisbon se retint de laisser échapper un ricanement empli d'amertume. C'était pathétique.

Son regard se perdit sur les murs en faux bois, sur cette pièce incroyablement artificielle, avec ses chaises rouge en plastique, ces vitres en plexiglas, ces rideaux achetés au rabais à la teinte grisâtre qui avaient dû, dans un temps lointain, arborer fièrement un blanc éclatant. Et ce gros bonhomme moustachu qui se dandinait avec son tablier qu'il aurait dû acheter avec deux tailles de plus, apposant ses mains grasses sur les épaules des client pour leur demander avec un rire sonore si tout leur convenait...
Tout était pathétique, si ridicule. Et elle ne dérogeait pas à la règle.

Enfin, ses yeux se posèrent sur le mentaliste qui l'observait depuis quelques minutes. Elle sentit ses joues s'empourprer à nouveau, quand son regard se posa sur ses propres mains qui ne cessaient de torturer une infortunée serviette en papier.
Cette vision lui fit l'effet d'un électrochoc, la douleur et un éclat soudain de folie la traversant de part en part. John Le Rouge... Elle devait tout lui dire. Un jour ou l'autre, elle devrait tout lui avouer... Car cela ne dépendait pas seulement d'eux. Mais aussi de toute l'affaire.

-Aujourd'hui... Commença son interlocuteur.

Elle releva la tête, et lui adressa un léger sourire, lui faisant signe de continuer.

-Je crois que j'ai résolu l'affaire...

Lisbon eut l'impression de recevoir une gifle et vacilla imperceptiblement sur sa chaise.
A quoi s’attendait-elle ? Le travail. Bien sûr. C'était la seule chose qu'ils avaient en commun, cette obsession pour le boulot. La seule chose dont ils pouvaient parler sans trop se dévoiler.

-Aujourd'hui, Jane... une femme est morte.

Patrick Jane accusa le coup, son regard s'attardant sur la théière en porcelaine, évitant le regard à présent inquisiteur de l'agent du CBI. Sentant le courage (la témérité) guider ses paroles, celle-ci continua, accrochant son regard, le forçant à faire face à la vérité, sa vérité :

-Aujourd'hui, Louise Eolon est morte... dans vos bras. Elle a été empoisonnée, et l'on ne sait toujours pas si elle était spécialement visée ou s’il s'agit d'un acte isolé. Aujourd'hui, à peu près à cet instant, je n'étais pas là. J'aurais dû être là. C'est moi qui aurais dû être à votre place... mais je n'y étais pas. Voilà ce qu'il s'est passé aujourd'hui, Jane.

Son interlocuteur hocha la tête, puis hésita un bref instant avant de répondre :

-Vous savez pertinemment que vous n'auriez rien pu faire Lisbon. Moi... (Il hésita, avant d'admettre douloureusement)... je n'ai rien pu faire.

Elle hésita un instant, ne sachant trop quoi faire, puis désigna du doigt un petit pot en laiton :

-Vous voulez du sucre ?

Putain, mais giflez moi... songea-t-elle alors qu'elle prononçait ces paroles de réconfort pitoyablement minable.
Le mentaliste la regarda un instant, interloqué, puis commença à laisser échapper un léger rire... de nervosité ou de raillerie, il n'aurait su le dire. Mais il se mua bientôt en un grand éclat de rire qu'il ne put contenir plus longtemps, devant une Teresa Lisbon qui se laissa bientôt gagner par une hilarité des plus étranges.

Et tandis qu'elle riait, elle sut. Elle sut que sans cela, elle ne lui aurait jamais avoué ce qu'elle avait sur le cœur... qu'elle aurait laissé le fruit pourrir, qu'elle aurait risqué de tout gâcher... pire qu'en cet instant, s'entend.
Alors elle retrouva son sérieux, et la gravité de ses traits interrompit l'élan nerveusement joyeux du mentaliste qui l'observa en silence. Elle retrouva son sérieux et commença d'une voix peu assurée :

-Aujourd'hui, Jane... j'ai découvert des choses horribles. Des choses que jamais je n'aurais pu un jour soupçonner... Sur moi, sur ma famille, sur mon enfance... Je... (Elle s'interrompit, buvant les quelques gouttes du liquide âcre qui restaient dans sa tasse pour se donner courage, puis continua:)
Je croyais que j'avais tout oublié à cause de l'accident de ma mère... Mais... ce n'est qu'une part du problème... Si j'ai tout oublié, c'est parce que Perry Artkins me l'a demandé.

Jane ne cilla pas, seuls ses sourcils légèrement froncés pouvant attester de sa surprise, et la laissa continuer.

-Si Perry me l'a demandé, c'était pour me protéger, je crois. Il connaissait un homme... Ils étaient de bons amis. Il m'avait dit que cet homme était bon, que si leurs méthodes étaient différentes... il faisait rarement quelque chose sans raison. Bien sûr, il ne l'approuvait pas mais... il le comprenait, à sa manière. Mais quand cet homme en est venu à des mesures... Elle s'interrompit, frissonnant. Il a commencé à tuer, Jane. Il a commencé à tuer pour arriver à ses fins, et Perry savait qu'il finirait par entrainer avec lui tous ceux qui avaient pu le fréquenter.

Elle s'interrompit, sentant sa voix s'enrouer sous l'emprise de son chagrin qui menaçait d'éclater à tout instant. Puis, elle reprit d'une voix empreinte d'émotion :

-Mais moi je ne savais pas... quand j'étais petite, il était tellement gentil avec moi. C'est lui qui m'a retrouvé errante après l'accident de ma mère... Je pouvais pas savoir qu'il tuait des gens ! (Les larmes commencèrent à ruisseler sur ses joues) Comment pouvais je savoir que je me retrouverai à étudier son cas des années plus tard, que je traquerai ce boucher qui dessine des sourires avec le sang de ses victimes sur les murs ! COMMENT AURAIS JE PU LE SAVOIR ?

Elle s'était à présent levée, à l'inverse de Jane qui demeura assis, pétrifié. Ils restèrent ainsi durant un temps qui leur sembla interminable.
Regarde-moi, Jane... Par pitié, regarde-moi...
Mais Patrick Jane évitait délibérément son regard… Et les larmes de Teresa Lisbon cessèrent de couler, enfin. Plus de larmes, plus de chagrin. Son cœur n'était plus que poussière.
Dans sa voix, nulle trace d'émotion, ne subsistât que du vide, et un ton des plus durs et tranchants :

- Regarde-moi, Jane.

Il l'ignora.

-Je veux que tu me regarde, Jane. Je veux que tu regardes cette femme que ton pire ennemi a touché. REGARDE-MOI !

D'un geste rageur, elle plaça sa main droite devant ses yeux :

-Tu vois cette main ? Oui, il l'a prise dans la sienne... il m'a même parlé, des choses incroyablement gentilles...

- Tais-toi.

Sa réponse avait fusé, sans appel. Mais elle ne reculerait pas, elle ne reculerait plus. Aujourd'hui, Teresa Lisbon dirait ce qu'elle avait à dire :

-Non. Mais ne t'en fais pas je vais abréger tes souffrances. Je vais même faire le travail à ta place. Toi qui sais si bien analyser les gens... Je vais te dire à quel point je me dégoûte d'avoir pu un jour avoir à faire à ce monstre. A quel point ça me fait mal. A quel point je comprends ta réaction qui pourtant me débecte...

A ces mots, son regard glacial daigna enfin se poser sur elle, Jane pinçant furieusement des lèvres.

-Je voudrais gerber rien que d'y penser... mais tu vois, j'ai décidé d'aller au delà. Car je me suis rendu compte d'une chose. Je n'ai pas à m'excuser d'une chose dont je ne suis pas responsable. Alors je vais nommer l'Innommable. Non, je ne suis pas responsable du comportement de John Le Rouge (A ce nom, le mentaliste cilla)... mais je compte bien l'arrêter et lui régler son compte. Est ce que les choses sont bien claires ?

Ils échangèrent un long regard, aucun d'eux ne voulant détourner les yeux, se jaugeant et se livrant un affrontement silencieux. Enfin, ils détournèrent leurs visages de concert, leurs corps demeurant parfaitement immobiles.

Teresa Lisbon ne sut vraiment ce qui décida le mentaliste à lui accorder une trêve... peut être était ce la possibilité de voir la piste de John Le Rouge avancer grâce à ses propres souvenirs, ou tout simplement parce que pendant un bref instant, Patrick Jane avait su faire preuve de clairvoyance à travers l'aveuglement de la vengeance...
Toujours est-il qu'alors qu'ils restaient tout deux figés, le son de sa voix, à peine perceptible, s'était élevé :

-Tu n'as pas fini ta tarte...

Le regard de Lisbon se posa sur la part de tarte aux fraises qu'elle avait à peine touché. Un sourire triste s'apposa sur ses traits, alors qu'elle répondait en acquiesçant doucement :

-Tu as raison...

Une réaction étrange pour une journée on ne peut moins étrange...

D'un geste prudent, elle se rassit sur sa chaise, et ils commencèrent à manger en silence...
Sous l'œil médusé du gros moustachu et des rares clients, stupéfiés par la scène qui venait de se dérouler sous leurs yeux. Leur réputation n'était plus à faire...



Voilà, voilà ^^
Impressions ?
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Message  Fly Ven 16 Juil - 11:52

Que dire sinon que je redécouvre cette fic avec un plaisir non dissimulée ^^ ! C'est tellement bien écrit ! Indig' j'ai enfin rattrapé mon retard sur ta fic ^^ ! C'est tout simplement extra ma chère ! Les descriptions, les dialogues,etc.. : MAGNIFIQUE ! J'ai adoré l'intro avec John Le Rouge et la fin du chapitre qui m'a bien fait rire ^^ ! Mais il n'y a pas que ça ! Ta fic est vraiment une pure merveille et je ne m'étonnerai pas si un jour je vois que tu publie un livre (j'éxagère un peu là, non ^^?) !

En tout cas Bravo !
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Message  Indigo Ven 16 Juil - 20:25

Ouah, que répondre et ajouter à cela ? ^^ Si ce n'est merci bien évidemment =)

*Je suis désolée, je ne vois pas quoi ajouter d'autre...*
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Message  Indigo Ven 23 Juil - 15:19

Avant de partir, je vous poste la première partie de mon chapitre 12 (mieux vaut tard que jamais :mgreen:)

Chapitre 12 :

Quand la vague des souvenirs rejaillit... que notre main s'attarde et effleure les contours mal dessinés d'une peinture dont les couleurs fades se sont laissées submerger par la noirceur du monde... devrions nous laisser ces nuances grisâtres souiller ces tâches de couleurs vives qui luisent dans cette morne torpeur ?

La tarte à la fraise aux accents grenat luisant faiblement sur la porcelaine ébréchée à la lueur d'une ampoule mal éclairée. Une rondeur charnue et vermeille à l'étreinte acidulée qui se voit altérée sous le coup inquisiteur de cette lame d'argent qui s'enfonce dans la douce texture crémeuse, pour enfin faire céder la pâte craquante et sablonneuse sous nos doigts. Lécher discrètement son pouce envahi par cette lourde substance aux senteurs sucrées... et relever les yeux pour rencontrer un regard scrutateur, des yeux bleus qui ne semblent vouloir se détacher, des prunelles fixes, froides. Des yeux non pas contemplatifs mais un regard vide où règne une volonté inébranlable, une quête inassouvie de vérité.

-Arrête de me regarder comme ça, Jane.

-Regarder comme quoi ?

-Comme si tu n'avais qu'à dire un mot pour que je te déballe tout ce que je sais... Interrompre ce qu'il s'apprête à dire. Et ce n'est pas en me fixant alors que je mange que tu trouveras des réponses.

-Mais qui te dis que je cherche des réponses ?

Un sourire carnassier qui déforme ses traits, alors que son regard se pose sur notre gorge. Ses yeux qui brillent doucement alors que son sourire s'élargit et que l'on laisse échapper un hoquet de terreur. Un sourire sanglant qui se superpose sur ce visage aux traits tirés...

-Qui te dis que je ne suis pas venu te les apporter en personne Teresa ?

*

La sonnerie stridente du réveil tira Teresa Lisbon de son sommeil agité. D'un mouvement des paupières, elle ouvrit brusquement les yeux, sentant la moiteur du tissu trempé contre sa peau.
Elle éteignit la source de ce crissement sonore qui ne cessait de lui vriller les tympans et se retint pour ne pas le balancer à travers la pièce.
Enfin, elle se releva, éprouvant ses muscles courbaturés, et se passa une main lasse sur le visage, le souvenir de ce cauchemar lui nouant l'estomac, pour essayer de calmer les battements désordonnés de son cœur.

Comment avait elle pu croire... comment son inconscient avait il pu croire un seul instant que Jane pourrait être John Le Rouge ?
Une goutte de sueur roula le long de sa nuque avant de s'éteindre, interrompant sa course contre la fine croix en or qui ornait son cou. D'un geste absent, elle s'en saisit pensivement, se mordant doucement la lèvre.
Assise à demi sur son lit, les jambes légèrement repliées sous ses draps couleur lavande froissés, elle laissa les réminiscences de la veille l'envahir.

La découverte bien sur... et la confrontation avec Patrick Jane. Depuis que ce souvenir était remonté à la surface, elle avait imaginé mille et une façon de présenter cela, mille et une raisons à lui exposer pour qu'il consente à lui parler... Mais elle ne se serait certainement pas à attendu à cela.
A sa réaction mais aussi à la sienne.

Pourtant, lorsqu'elle l'avait vu la regarder avec ce regard froid, dénué de toute trace d'émotion, les mots avaient agis d'eux même, indépendants.. à ses gestes s'étaient mêlés des paroles qu'elle n'aurait jamais pensé oser proférer. Elle avait su quoi dire et quoi faire pour rester en paix avec elle même. Qu'il ait pu le comprendre... Ses mains raffermirent leur prise sur la croix au toucher lisse et tiède, laissant aller son pouce sur les fines rainures qui la parcouraient.

Son regard se posa sur les rayons du soleil qui vagabondaient dans la pièce, s'arrêtant à ses pieds enfouis sous la couverture qu'elle étira.
Qu'il l'ai réellement compris ou non... elle avait réussi à faire la part des choses.
Elle devait avancer. Prudemment. Un pas après l'autre.

John Le Rouge... A cette pensée, elle frissonna, et serra de plus belle sa petite croix. Des questions qui avaient menés à des réponses et des réponses qui n'avaient cessé de mener à de nouvelles questions. Un cycle infernal. Elle avait pensé le briser, mais celui ci n'avait fait que s'emballer de plus belle dans une course effrénée, alors même qu'elle commençait tout juste à s'essouffler. Mais elle ne devait pas abandonner. Elle ne le pouvait pas.
Elle devait trouver John Le Rouge. Elle devait le trouver et le confronter.
Des sentiments ambivalents l'animaient encore à la pensée de cette gentillesse passée, et le dégoût de ces émotions qui avaient jadis existé.
Trouver John Le Rouge et l'arrêter... Avant Jane, si il le fallait.

*

Patrick Jane n'avait pu dormir de la nuit. L'œil hagard, il embrassa du regard les bureaux du CBI plongés dans la pénombre, une pénombre qui apaisait la douleur qui ne cessait d'habiter sa tête.
John Le Rouge... Encore et toujours lui.
Et Teresa Lisbon... Mon Dieu, Teresa Lisbon. Teresa Lisbon qui avait été en contact avec John Le Rouge, qui lui avait parlé, qui l'avait considéré comme un ami. Il en aurait gerbé.
Teresa Lisbon qui avait été touchée par cet assassin, ce boucher.
Teresa Lisbon qui avait réussi à le confronter, lui, Patrick Jane.

Toujours ces mêmes pensées qui tourbillonnaient dans son esprit, qui l'obnubilaient et qui l'empêchaient de sombrer dans les bras de Morphée. Il revit sa coéquipière brandir devant son nez un poing rageur, ses paroles dures et glaciales résonnant à ses oreilles. Des paroles dures qui portaient en elles une telle tristesse et un tel désespoir...
Il avait vu dans ses yeux l'abattement, et pourtant, elle continuait à se battre, à se relever malgré le fardeau qui à présent alourdissait ses épaules.
C'était peut être cela qui lui avait permis d'entendre ses paroles, de se faire entendre raison... pour le moment. Qui savait comment il réagirait lorsqu'il se retrouverait à nouveau en sa présence ?

Et la mort de Louise Eoulon... Son cadavre reposant entre ses bras, ses yeux clos en un doux soupir...
Quelle journée...
A travers les stores, il observa l'aube se lever, et, résigné, poussa un profond soupir.

-Tu as l'air d'avoir peu dormi...

Patrick Jane dirigea son regard vers la silhouette qui se tenait immobile, avant d'allumer la lumière de son bureau. La voix hachée, le mentaliste répliqua :

-Tu peux parler... Que viens tu faire ici ?

-Je viens bosser. Répliqua Cho d'une voix évidente. Tu n'es pas le seul à te préoccuper de Lisbon.

Jane s'apprêta à répliquer, mais se ravisa et se tut, accusant le coup, tandis que l'agent commentait :

-Tu dois être vraiment crevé pour ne pas réagir...

-Pourquoi réagirais-je ? Nous savons tous les deux que tu as raison.

Cho eut un imperceptible air surpris, puis acquiesça doucement d'un air entendu, avant d'ouvrir une énième fois la chemise cartonnée qui contenait les grandes lignes du dossier. Sans plus prêter attention à la présence de Jane qui le regardait fixement, l'agent se mit au travail.

-Cho... Le mentaliste s'éclaircit la gorge. Je peux te poser une question ?

Son interlocuteur lui lança un regard soupçonneux avant de hocher la tête, ses yeux noirs rivés sur l'homme qui se relevait à grande peine du canapé.

-Je... Celui ci s'interrompit, cherchant ses mots... avant de jeter l'éponge. Bah... Laisse tomber...

-Ça concerne Lisbon ?

Le mentaliste lui lança un regard surpris, alors que son interlocuteur continuait d'une voix suspicieuse :

-Si ça concerne Lisbon, Jane...

-Okay, oui, ça concerne Lisbon, d'accord ? Elle...

-Elle est en danger ?

-Quoi ? Heu non, je crois pas...

Mon Dieu, il n'avait jamais pensé à cela. Qu'avait elle dit ? Que Perry Artkins voulait qu'elle les oublie, qu'elle oublie John Le Rouge. Pour la protéger.
Si ce qu'elle avait dit était vrai, John Le Rouge devait savoir qu'elle avait perdu la mémoire par l'intermédiaire de Perry. Mais quelle était la nature du lien qui unissait ces deux hommes si différents ?
Et maintenant qu'elle s'était partiellement rappelé... Qui sait si John Le Rouge n'allait pas être mis au courant ?
Si cela n'avait pas déjà été fait.
Pourtant, cela n'aurait pas dû l'arrêter. Quand bien même l'aurait elle oublié, un risque subsistait pour qu'elle le reconnaisse... Pourquoi dans ce cas la laisser en vie ?
Il avait du mal à croire que cela soit par preuve de pitié... non, cela avait dû servir les intérêts de John Le Rouge... Mais dans quel but ?
Il sentit sa tête au bord de l'implosion.
Mais il l'avait tout de même laissé en vie. Lui qui connaissait cet assassin mieux que quiconque savait qu'il ne ferait rien à Lisbon... pour l'instant... Mais le savait il ou le pressentait il ?
Il ne savait plus ce qui relevait de l'instinct ou de la simple déduction...
Un doute désagréable et persistant lui noua le ventre.

-Jane !

Le mentaliste empoigna son téléphone, marmonnant :

-Je dois vérifier si...

Il s'interrompit alors que la tonalité retentissait en un silence de mort. Une fois. Deux fois... Trois fois. Il déglutit.
Enfin, une voix légèrement agacée répondit à l'autre bout du fil :

-Qui que vous soyez, je vous maudis.

En entendant cette réponse sèche et abrupte, le mentaliste retint un léger soupir de soulagement, ses lèvres s'esquissant en un sourire, sentant son ventre se dénouer légèrement :

-Lisbon ?

-Jane ? Répondit la voix surprise, avant de reprendre un ton orageux. Je peux savoir ce qu'il vous prend de m'appeler à une heure pareille ?

Instinctivement, elle avait reprit ses distances, et elle se mordit la lèvre. Mais Patrick Jane ne lui en tint pas rigueur :

-Juste pour savoir si tu allais bien c'est tout.

Il avait repris ce ton badin, légèrement nonchalant, alors qu'elle répétait d'un air hébété :

-Pour savoir si... T'AS VRAIMENT QUE ÇA A FOUTRE ?

L'entendant proférer des jurons, le mentaliste se retint d'éclater de rire, son angoisse s'étant dissipée, avant qu'il ne reprenne d'une voix mielleuse :

-Bien sûr. Je suis toujours là pour mon patron.

-TOUJOURS LA POUR LE FAIRE CHIER, OUI !

-Aussi. Concéda-t-il.

D'un geste brusque, elle raccrocha, les cheveux dégoulinant de shampoing. Enfoiré, toujours là pour me rendre la vie impossible... Mais elle ne put retenir le sourire qui s'était accroché à ses lèvres. Oui, En dépit de tout ce qui pouvait lui arriver...
Pourtant, elle ne put s'empêcher de se demander la raison d'un tel appel... Patrick Jane avait toujours eu l'art de faire tout ce qui lui passait par la tête, mais elle savait pertinemment que bien souvent tout se révélait parfaitement calculé. Alors qu'elle finissait de se laver les cheveux, elle ne put s'empêcher de maugréer, les sourcils froncés.
Il n'allait pas y couper...

Patrick Jane se tourna vers son ami pour déclarer d'un ton faussement déçu :

-Elle a raccroché...

-Ça t'étonne ?

-Bah... Pas vraiment.

Cho ne put s'empêcher de lever furtivement les yeux au ciel. Ce mec était irrécupérable...




Voilà voilà ^^
Je tiens à préciser que j'ai eu énormément de mal à écrire ce chapitre...



Dernière édition par Indigo le Lun 26 Juil - 14:07, édité 1 fois
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Message  MlleBloom Lun 26 Juil - 10:49

J'adore! Bon je ne fais pas dans l'original mais c'est exactement ce que je ressens : je suis en admiration devant ta fiction qui a tout pour plaire : les perso très bien exploités, l'histoire de RJ, une très belle plume...bref,rien à redire!

J'ai vraiment hâte de lire la suite car tu as mis plusieurs questions en suspens - que voulez dire Jane à Cho concernant Lisbon? Lisbon est elle en danger? que vas-t-elle faire? Oui,parce qu'elle prône depuis le début qu'elle arrêtera RJ et non le tuer. Mais maintenant,elle est concernée par cet homme...
Jane n'a t-il pas un sentiment d'agacement? en effet, RJ n'est plus qu'à lui...Lisbon est concernée autant que lui par cet homme et je me délecte de la confrontation entre les 3! Ca va être explosif!

Tu as vraiment exploité le relation Jane/Lisbon (pour mon plus grand bonheur) :love: et encore une fois,tu ne tombe pas dans le guimauve...tu analyses très bien cette relation.

Pour moi,même si on peut croire l'inverse,celui qui fera le premier pas,c'est Jane et non Lisbon.
Je pense que ce premier pas tu l'as retranscrit dans ton chapitre (il l'appelle et voulait parler à Cho je cite 'avec un air gêné')...
Tu fais avancer leur relation et c'est très bien! Ok,on peut dire que Mentalist ne repose pas sur celle-ci mais elle en y contribue!
On aime les voir se chamailler,se chercher...

Lisbon...égal à elle-même! Elle se protège encore et toujours mais je crois sincèrement qu'elle changera ou du moins s'ouvrira avec l'aide de Jane et du reste de l'équipe...et pourquoi pas de RJ?

LA SUIIIIIIITE :cindy: :cindy:
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Message  Indigo Lun 26 Juil - 14:05

Bloom a écrit:J'adore! Bon je ne fais pas dans l'original mais c'est exactement ce que je ressens : je suis en admiration devant ta fiction qui a tout pour plaire : les perso très bien exploités, l'histoire de RJ, une très belle plume...bref,rien à redire!

Merci beaucoup =) *en espérant que cela me redonne assez de courage pour continuer mon chapitre 13 ><*
Bloom a écrit:
Lisbon est concernée autant que lui par cet homme et je me délecte de la confrontation entre les 3! Ca va être explosif!

Indeed, rien que de l'imaginer j'en frémis d'excitation :mgreen: Mais ce sera dans un très très lointain avenir Wink *si jamais suite il y a...*
Bloom a écrit:
Pour moi,même si on peut croire l'inverse,celui qui fera le premier pas,c'est Jane et non Lisbon.

A vrai dire, tout dépend de ce que tu appelles "premier pas"... Je veux dire, une relation est basé sur un tas de "premier pas", et ce serait malsain que d'essayer de définir qui a "commencé le premier". Mais je crois comprendre ce que tu veux dire, mais Lisbon n'a t elle pas fait aussi le premier pas en essayant de l'accepter tel qu'il était ? Elle a commencé à se dévoiler, ou alors a réagi si vivement qu'elle a suscité l'intérêt de Jane et sa curiosité... Cela ne pourrait il pas être aussi considéré comme un premier pas ?
Je crois aussi me souvenir que selon toi, ce serait Jane qui initierai le tutoiement Wink
Peut être est ce aussi pour cela que je l'ai fait faire par Teresa ? ;p
Cela ne m'étonnerai même pas de ma part (j'ai un sacré esprit de contradiction)... mais surtout, oui, Teresa est peut être qui aura le plus de mal à se dévoiler... Et pourtant, ce n'est pas cela qui déterminera si les dés sont jetés à l'avance. C'est cela que j'aimerai faire, brouiller tellement les pistes que l'on ne sait pas vraiment qui a initié le mouvement, comme si l'évolution de leur relation était parfaitement naturelle.
*mais ce ne sont que des hypothèses, là encore on se pas comment les choses vont évoluer*

Tu fais avancer leur relation et c'est très bien! Ok,on peut dire que Mentalist ne repose pas sur celle-ci mais elle en y contribue!

Tu as raison, et je ne dénigre pas l'enquête pour autant, elle avancera prochainement soyez en sûr Wink

Bloom a écrit:Elle se protège encore et toujours mais je crois sincèrement qu'elle changera ou du moins s'ouvrira avec l'aide de Jane et du reste de l'équipe...et pourquoi pas de RJ?

Bien sur avec RJ, je pense que c'est celui qui l'aidera le plus à évoluer ^^ Après tout, ce sont bien souvent dans la souffrance et l'adversité que l'on en apprend le plus sur soi même *Je devrais me faire moine et partir prêcher la sagesse au Tibet... pauvres tibétains :mgreen:*

LA SUIIIIIIITE

Ben je voudrais bien, mais je l'avais écrite sur l'ordi de notre chère Rouge et cela fait trois fois que je lui demande de me l'envoyer >< *ma chère Rouge si tu lis ces lignes, tu as le droit de me tuer, mais avant cela envoie moi la fin du chapitre12 :mgreen:*
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Message  Madii Mer 28 Juil - 13:32

Voilà j'ai enfin finis de lire le Chapitre 5, 6 et 7... J'ai mis longtemps et je m'en excuse....
Indig’ :Voici (enfin) tes commentaireuuuuhhhhh ^^ *clin d’oeil *

Chapitre 5:
Le début est super émouvant, voir sa mère sur le bord d'une route, face à la mort, c'est une épreuve très choquante, atroce à vivre... Crying or Very sad La façon dont la scène est décrite c'est magnifique. On sent tellement la détresse de Teresa.
Grace est vraiment compréhensive avec Lisbon, on sent qu'elle compatie si je puis dire... Elle est affectée par la situation dans laquelle se trouve Lisbon.
L'enquête avance tout doucement, mais sûrement^^
L'interrogatoire de Joshua est intéressant. Grace est intransigeante avec lui.
A croire que Rigsby le fait exprès, juste au moment où Van Pelt arrive à quelque chose, il envoie un message... vraiment au mauvais moment. Bravo Rigsby ^^ Laughing Mais enfin il ne pouvais pas savoir... Rolling Eyes
Van Pelt à l'air vachement inquiète pour sa supérieure. Mais où est donc passée Lisbon ? Suspect

Chapitre 6:
L’échange entre Kanado et Lisbon est exquis, j’ai adoré ! :love: Lisbon était déjà chamboulée, mais là c’est un nouveau coup dur pour elle... la pauvre... A travers ton récit on ressent les émotions des personnages et je pense que c’est grâce aux descriptions. On se sent presque spectateur de la scène...
Ensuite, le passage entre les enfants Artkins et Jane, il est super ! Et Jane qui pense « Bande de lâcheurs » :mort de lol:
Sérieusement Jane « joue » avec les enfants du défunt Quand Lisbon va savoir ça.... Je crois qu’elle va disjoncter. Jane est vraiment un champion pour interférer dans les relations des autres.
Par contre, je me demande bien ce qu’il y a sur ce tableau pour que Richard devienne si livide.... scratch

Chapitre 7:
Le flash Back est superbement bien écrit. Donc si j’ai bien compris, Teresa connaissait Kanako et Perry ?
C’est donc pour cela la photo dans les premiers chapitres... Et c’est aussi pour ça que le lieu lui semblait familier. Que le monde est petit tout de même.
Le dialogue entre nos deux camarades est extra. Lisbon a réussi à faire taire Jane ? My God quel exploit^^
J’adore particulièrement le moment où elle s’énerve sur lui.
Cependant à travers son ironie, j’ai l’impression que Patrick est sincère avec Lisbon, et je pense que Lisbon va le comprendre, et que leur relation va évoluer.

Le réveil de Lisbon, qui est affamé... avec le coup des gâteaux à la banane !
« - Le Grand Patrick Jane aurait-il fait preuve de maladresse ?
- Bien sûr que non. Le thé a juste mal anticipé mes actions.
- Okay, le Grand Patrick Jane n’aura pas fait preuve de maladresse... juste de mauvaise foi. »
Ah que j’adore ce passage ! Il est à mourir de rire ! :mort de lol:

On dirait que Jane a peur de se faire savonner, mais connaissant Lisbon, il n’a pas tord d’avoir peur ^^ :mgreen:
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Message  Indigo Jeu 29 Juil - 14:05

*Cri hystérique* Mes Commentaireuuuuuuh ! :dirladada:
Madi a écrit:
A croire que Rigsby le fait exprès, juste au moment où Van Pelt arrive à quelque chose, il envoie un message... vraiment au mauvais moment. Bravo Rigsby ^^

A vrai dire, c'est Patrick Jane qui utilise le portable de Rigsby, en bon chieur de son Etat :mgreen: *mais ça pouvait prêter à confusion c'est vrai*

Madi a écrit:Par contre, je me demande bien ce qu’il y a sur ce tableau pour que Richard devienne si livide....

Tout simplement parce qu'il a peint Isabel à son insu... Qu'à travers cet peinture il se dévoile plus qu'il ne le devrait Wink
Madi a écrit:
On dirait que Jane a peur de se faire savonner, mais connaissant Lisbon, il n’a pas tort d’avoir peur ^^

Nous sommes d'accord, elle peut être redoutable :mgreen:
Dans tous les cas, merci beaucoup pour ton com', cela me fait toujours hyper plaisir de lire ça, et j'espère avoir bientôt la suite ;p

Je vous poste ici la suite du chapitre 12, en espérant qu'il plaira (as always... ;p)

Suite du Chapitre 12 :



Louise... Le corps de Louise reposant sur le sol, le regard vitreux, l'étincelle de vie ayant déserté ses prunelles jadis malicieuses.
Un corps arqué, une douce écume perlant au coin de ses lèvres d'une pâleur mortelle.
Un poison se distillant et courant dans ses veines à présent vides de ce fluide vital pulsatile.
Et ce visage figé, ce doux visage que l'on camoufle sans ménagement. Un poids mort dans ce sarcophage de plastique noir, lisse et brillant, que le médecin légiste referme d'un coup sec, un air de gravité pincée affiché sur le visage.

Cho n'aimait pas l'odeur oppressante de mort, aussi préférât il se dégager du corps au plus vite. D'un pas rapide, il s'élança au dehors de cette pièce à l'aura sinistre et morbide, tentant de se raisonner avec peine. Il n'était pas un grand superstitieux, simplement...
Lorsque la mort survenait, elle déposait son empreinte, un marasme, comme une ombre noire et bouillonnante qui habiterait désormais le lieu qui avait abrité sa présence malsaine et son rire grimaçant.
Il pouvait la sentir lui susurrer à l'oreille de son souffle putride et glacial, la sentir se rire de son mal être...
D'un geste lent, il se passa la main sur le visage… Il était en train de disjoncter.
Kimball Cho, l'Homme de Glace, était en train de péter les plombs.

-Cho...

Celui ci ouvrit brusquement les yeux pour se retrouver face à deux grands yeux émeraude qui le fixaient doucement. Que...

-Tu t'es endormi... Lui répondit-elle avec un sourire empli de compréhension.

Jamais il ne s'était endormi au travail, et l'idée même de faillir à sa tâche l'insupportait.
Pourtant, pour la première fois depuis des lustres, il se sentit mal. Non pas un mal causé par la gêne, la honte, ou quelque émotion le mettant dans l'embarras... non, un mal qui le rongeait, le dévorait et le consumait, comme une sourde colère qui sommeillait en lui et qui ne demandait qu'à s'éveiller.
Il était las de cette mascarade, las d'être le dindon de la farce, celui sur qui tout reposait.
Comment résoudre une enquête alors même que votre propre supérieur vous cache des éléments clés ?
Oui, il l'assumait dorénavant totalement. Il était lui aussi en train de péter les plombs.

A cause du surmenage, mais aussi et surtout à cause de cette perte totale de contrôle. Patrick Jane et Teresa Lisbon ne valaient pas mieux tant l'un que l'autre. Têtus, téméraires... A toujours faire cavalier seul.
Il respectait cela, et ce besoin qu'ils avaient de vouloir trouver par eux mêmes des réponses... Mais cela ne pouvait plus durer... Car une femme avait trouvé la mort.
Il avait besoin de comprendre. Il ne s'agissait plus de lui, ils le devaient aux victimes, à la famille Artkins... à Louise.

-Lisbon. Fit-il d'une voix dépourvue de toute émotion apparente.

Celle ci continua de le fixer en silence, attendant patiemment d'entendre ce qu'il avait à dire.
Penchant légèrement la tête, elle s'assit prudemment sur la chaise qui faisait face à son bureau.
Alors qu'il s'apprêtait à parler, elle l'interrompit d'une voix douce :

-Tu t'en doute, on m'a retiré l'affaire...

Nullement surpris, il lui jeta un regard indéfinissable alors qu'elle continuait en un souffle :

-Mais toi et l'équipe n'êtes pas impliqués. J'ai réussi à les convaincre là haut de vous donner une échéance, une chance de la boucler... rapidement. Cho... (Elle baissa furtivement les yeux, malmenant nerveusement un pauvre stylo entre ses doigts, avant de les relever et de l'affronter en un regard brillant d'une furieuse détermination) il faut résoudre l'affaire.

Un ange passa.

-Pourquoi ? Demanda simplement son interlocuteur.

Le visage de Teresa fut saisi d'une expression interloquée, tandis qu'il continuait d'une voix égale :

- Pourquoi devrions-nous nous impliquer... Comment pourrais-je résoudre un tel problème...alors que nous ne savons rien ?

Elle cilla brusquement, semblant piquer un fard avant de se reprendre et de le toiser, impérieuse :

- Que veux-tu savoir, Cho ?

-Tout. Je veux avoir toutes les cartes en main.

L'agent Lisbon sembla hésiter un instant, se balançant imperceptiblement sur sa chaise, avant de finir par acquiescer et murmurer :

-C'est de bonne guerre.

*

A l'ombre du tilleul non loin des bureaux du CBI, Teresa Lisbon caressa doucement l'écorce rugueuse, observant la silhouette immobile de son meilleur agent qui la toisait sans un mot.
A travers les imposantes ramures et l'abondant feuillage perçait les rayons de l'astre diurne, illuminant doucement la chevelure sombre de l'agent Lisbon en de multiples lueurs à la brillance clairsemée. Enfin, tandis qu'elle prenait appui contre l'imposant tronc légèrement courbé par cette prestance feuillue qu'il avait dû porter depuis l'âge de ces plus jeunes pousses, sa bouche s'anima :

-Je ne savais pas que tu aimais venir ici pour être tranquille, Cho... observa d'un ton fasciné l'agent
Lisbon en observant l'imposante verdure qui l'abritait.


Celui ci se contenta de hausser légèrement les épaules, s'abstenant tout commentaire. Alors que son patron achevait son inspection, elle déclara d'une voix décidée :

-Je sais que tu n'es pas comme Jane et que tu risques de mieux prendre la nouvelle que lui... (Elle émit un bref rire sans joie) enfin, « mieux le prendre »... (Elle humecta légèrement ses lèvres sèches) J'ai un lien avec l'affaire, tu l'as deviné. J'ai... J'ai connu les Artkins quand j'étais enfant. Perry et Kanako Artkins... Et j'ai aussi connu quelqu'un que j'aurais préféré ne jamais connaître. J'ai préféré passer cela sous silence auprès du Grand Patron, autrement, je savais qu’ils ne nous retireraient pas seulement l'affaire mais aussi une autre, d'une importance cruciale... Et cela, Jane n'aurait pu me le pardonner. Je n'aurais pu me le pardonner.

-John Le Rouge.

Il avait dit cela sans réfléchir outre mesure à ses paroles, comme une sorte d'évidence, une sinistre concordance spirituelle. Mais lorsqu'il vit sa patronne hocher douloureusement la tête, il sentit par delà ses traits figés son crâne bourdonner dangereusement. Alors Jane n'était plus seul dans cette course interminable... Cet être à l'aura solitaire était maintenant accompagné d'une autre âme éperdue dans ce périple stérile à l'insatiable constance d'une vengeance mal réprimée.
Deux êtres que tout oppose et qui se retrouvent à poursuivre une même ombre sanglante, unis dans la souffrance...

Au fond des prunelles de Teresa Lisbon, une lutte sans merci faisait rage. L'enfant, la Femme et l'âme Guerrière se battaient et s'opposaient furieusement. Seules subsistaient cette volonté et cette détermination profondément ancrées en elle qui s'unissaient face à la Déchirure.
Si elle lui avait confié cela... c'était tout simplement parce qu'il était ce qui se rapprochait le plus d'un ami. Il en était honoré, mais demeurait inquiet. Cacher la vérité à Wayne et à Grace ne lui posait pas de problèmes particuliers, il savait que ceux ci étaient encore trop pétris de droiture et trop empreints dans cette idée que rien ne valait mieux que la transparence pour qu'ils puissent se permettre de compromettre la traque de John Le Rouge...
Mais il était inquiet pour elle, et pour Jane.
Jane devenait fou quand il s'agissait de cet assassin, et il était tout à fait sensé de songer que celui ci pouvait, à la suite de cet aveu, avoir eu des réactions parfaitement déplacées vis à vis de son patron.

-Comment a réagi Jane quand tu lui as dit ?

-Mal. Très Mal... (La réponse avait fusé, sans appel) jusqu'à ce que je réussisse à lui mettre un semblant de plomb dans le crâne. En même temps, il n'allait pas m'inviter à danser la Mazurka pour fêter cette nouvelle... Donc, je dirais « à peu près » normale...

Satisfait de cette réponse, Kimball acquiesça et regarda au loin les bureaux du CBI dont la silhouette surplombait le coin de la rue.
Alors ainsi, il venait de se mêler à cette Croisade... La Guerre Sainte contre un être vil et manipulateur. Cela en valait il la peine ?
Pourquoi donc se poser la question... Renoncer à cette lutte de longue haleine serait comme abandonner son propre travail, ce pourquoi il s'était battu et remettre en cause ce à quoi il avait renoncé pour devenir flic.
Il posa son regard sur Teresa Lisbon qui le fixait, ne semblant pas vouloir plus de sa part qu'une oreille attentive et une épaule amicale. Un sourire vint s'apposer sur ses traits.
A quoi servait la Famille si ce n'était à aider ses membres dans des causes désespérées ?



Voilà voilà ^^
Impressions ?
Je sais que cela n'avance pas forcément très vite (vous commencez à avoir l'habitude Wink), mais je préfère m'attarder sur les personnages pour bien peaufiner leur psychologie et leurs réactions pour préserver le plus de cohérence possible dans le scénario et leurs actions.
Et puis j'avoue que ce rythme lent ne n'est pas pour me déplaire Wink




Dernière édition par Indigo le Sam 31 Juil - 12:53, édité 2 fois
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Message  Gateone Jeu 29 Juil - 16:25

A force il n'y a pu beaucoup de mots pour décrire ta fic, c'est toujours aussi "parfait".

Dans cette deuxième partie, on voit quasi que Cho, ca change et ca me plait beaucoup qu'on en voit un peu plus sur lui etc... En plus tu as l'air de le cerner assez bien, en tout cas pour ma part je l'imaginais bien comme dans la série en te lisant. Et si j'ai bien compris, il reprend l'affaire donc je suppose qu'il va être plus présent dans ta fic ?!

Et puis Lisbon qui n'a plus l'affaire, le rapprochement de Lisbon à John le Rouge, ce qui la rapproche un peu plus de Jane, sacré trio xD Je suis vraiment préssée (et encore le mot est faible =D) de savoir comment tu vas nous continuer tout ça :mgreen:
Je sens qu'on va avoir encore pas mal de surprise, j'adore ca :love:

Tu as raison de prendre ton temps, ca peut nous être que bénéfique d'attendre. Enfin...pas trop longtemps non plus parce que je veux la suiite , ca devient limite une drogue de te lire xD
Donc voilà si j'ai pas ma dose quand il faut... :argh:

Je pense que t'auras compris que je veux la SUITE !! Laughing
Hihihi j'adore, j'adoore, j'adooore, I'm your first fan :big love: :big love:
Une suite , une suite, une suite ... aller tous avec moi !! cheers cheers

Je crois que jvais prendre la porte... :déjà dehors:
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Message  Indigo Jeu 29 Juil - 17:18

Ouah, si je m'attendais à ça... Embarassed Je suis super touchée par ton commentaire Gat'...
Gat' a écrit:
Dans cette deuxième partie, on voit quasi que Cho, ca change et ca me plait beaucoup qu'on en voit un peu plus sur lui etc...

Je ne le répèterais jamais assez mais le fait d'écrire cette fanfiction m'a permis de voir Cho sous un autre angle et c'est LA découverte à retenir sur cette histoire, selon moi.
Ce mec possède un potentiel et une profondeur assez incroyables =)

Gaté a écrit:Et si j'ai bien compris, il reprend l'affaire donc je suppose qu'il va être plus présent dans ta fic ?!
Yep, t'as tout pigé Cool
Enfin, cette fic n'a jamais été aussi proche de son dénouement, donc là je vais sans doute m'attarder sur les autres personnages mais il gagne en importance en effet.

Gat' a écrit:Je pense que t'auras compris que je veux la SUITE !!
Ben pour l'instant, j'ai écris 2 pages word et demi pour le Chapitre 13 (au moins j'ai réussi à me débloquer oune poquito)... mais ton com' m'a redonné envie d'écrire donc je vais voir si je ne vais pas le continuer ce soir =)

Gat' a écrit:Hihihi j'adore, j'adoore, j'adooore, I'm your first fan
Bloomy, tu as entendu ça ? :mgreen:

Gat' a écrit:Je crois que jvais prendre la porte...
Mais non, mais non... :mgreen:

Dans tous les cas.. Merci pour ce com' ! cheers
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Message  Gateone Jeu 29 Juil - 17:36

Indig a écrit:Ouah, si je m'attendais à ça... Je suis super touchée par ton commentaire Gat'...
De rien, tout comme ta fic, je peux être pleine de surprise ;D
Contente que ca te touche, ça me touche également que mon com te touche xD (x3 pour le verbe "toucher" cheers mdr)

Indig a écrit: Ce mec possède un potentiel et une profondeur assez incroyables =)
Hâte de voir plus en détails ta façon de voir notre cher Cho.
Comme tu le dis, je pense qu'il peut apporter beaucoup de chose à ta fic Wink

Indig a écrit: mais ton com' m'a redonné envie d'écrire donc je vais voir si je ne vais pas le continuer ce soir =)
Youhouuuuuuuuu *contente d'elle* :mgreen:

Indig a écrit:Bloomy, tu as entendu ça ?

Ah :mgreen:
J'ai détronné quelqu'un ?! :bleh:


Et deriien =) (Finalement c'est impossible de ne pas t'en écrire ;D)











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Message  elodie17 Mer 4 Aoû - 18:22

Bah , j'adoore ! Oui je sais tu en a marre de mes mni commentaires mais je ne trouve rien à redire ! Je fait de mon mieu pour dire quelque chos mais rien ! Enfin bref , continue comme ça ( truc trop banal ! ) Et promis , j'esserai de faire plus long ^^ !
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Message  Indigo Jeu 5 Aoû - 22:06

Merci beaucoup élo =)

Bon, je vous poste ici le chapitre 13 (l'avant dernier chapitre donc), qui est d'une longueur honorable =)



Chapitre 13 :



Une dalle après l'autre. Éviter les rainures, ces bordures grisâtre à la texture rugueuse comme on éviterait un nid de vipères à l'écaille cendreuse qui longeraient doucement ces parois, immobiles et rigides, prêtes à bondir et à vous mordre à l'instant même où l'un de vos orteils s'aviseraient de les toucher. Essayer parfois de sauter deux dalles à la fois, en diagonale, et relever le défi d'en sauter trois. Retenir son souffle avant de sentir son pied se poser sur le carrelage... Un jeu d'enfant qu'il lui arrivait de reprendre, parfois.
Soudain, l'unique témoin de son équilibre lui fit défaut, son pied dérapant brusquement contre une surface lisse encore humide et, avant que Richard Artkins n'aie eu le temps de songer à ce qu'il lui arrivait, se retrouva sur le dos, ayant une vue imprenable sur ses pieds qui s'agitaient en l'air.
Grognant doucement de douleur, il se releva. Cela lui apprendrait à faire le gamin...

Alors qu'il se massait le bas du dos, il entendit la voix d'Isabel s'élever par dessus son épaule :

-Tu n'es pas un peu vieux pour ces enfantillages ?

Elle s'approcha doucement, le bruit de ses talons assourdis par l'épais tapis sur lequel elle s'avançait.
A sa vue, le visage de Richard se fendit d'un doux sourire... sourire qui s'effaça lorsqu'il observa ses traits graves. Pourtant, il répondit d'un air qu'il voulut détaché et amusé :

-Je ne sais pas trop ce qui m'a pris. Ce couloir m'a tellement rappelé les jeux auxquels nous avions l'habitude de nous adonner, Josh et moi, que...

-Louise est morte, Richard.

Les yeux de Richard Artkins s'agrandirent sous le coup de la stupeur, et il sentit son cœur lui manquer. Un trou béant dans sa poitrine, qui atteignit bientôt son corps tout entier.
Quoi ?


*


Accablante, la chaleur estivale ne cessait de coller à la peau de l’agent Lisbon en une moiteur à peine supportable en dépit de la fraîcheur offerte par l’imposant platane.
D’un geste rageur, elle agita légèrement sa main dans l’espoir de s’accorder une brise inexistante et observa l’agent qui lui faisait face.
A son inverse, Cho ne semblait nullement souffrir de la chaleur en dépit du costume réglementaire qu’il arborait, son air stoïque éternellement affiché sur le visage.
D’un mouvement désespéré, elle se releva les cheveux tout en maudissant cette ville qui n’était plus qu’une vaste fournaise, où l’herbe se mourrait et jaunissait sous leurs pieds, où le bitume ne cessait de bouillonner sous les rayons du soleil implacable. Ce goudron qui exhalait une odeur lourde, semblant se disloquer en d’innombrables vagues brûlantes qui ondoyaient sur le sol, s’élevant au dessus de cette matière noire vacillante… tout cela lui donnait la nausée.
Teresa Lisbon secoua la tête, réprimant cette sensation omniprésente d’oppression qui nouait son estomac, une moue agacée planant sur ses lèvres :

-Bon, on rentre ? Déclara-t-elle en commençant à se diriger vers les bureaux du CBI, d’où elle pouvait sentir d’ici l’air frais climatisé.

-Lisbon…

-Quoi ?

Elle interrompit sa marche pour diriger son regard à l’encontre de l’homme qui demeurait immobile sous l’imposant platane :

-Il faudra bien en parler au Grand Patron.

John Le Rouge… Les lèvres de sa supérieure se pincèrent furtivement, celle-ci marquant une légère pause, la légère ride qui marquait sa colère et son agacement, celle là même que Patrick Jane s’échinait à faire incessamment apparaître, réapparaissant sur son front.
Oui, cette affaire serait tôt ou tard ébruitée et elle devrait rendre des comptes, elle le savait.
Mais le cacher ne serait ce que quelques jours ou quelques semaines de plus lui permettrait de toute manière de faire avancer l’enquête, et accroissait les chances de l’approcher de John Le Rouge…

-Je sais. Répondit-elle d’une voix entendue. Le problème est qu’ils risquent de me retirer l’affaire…

Cho acquiesça :

-Tu risques gros.

-Je sais.

-Et tu n’es pas comme Jane. Ce job, c’est toute ta vie.

-Je sais tout cela. Répliqua t elle d’une voix sèche et passablement agacée.

Comment aurait elle pu l'ignorer ?
Et pourquoi cette manie de toujours toucher juste l’agaçait elle à ce point ? La réponse était pourtant d’une absurde limpidité… Après tout, ce n’était pas tant pour ses manière que pour les vérités dérangeantes qu’il débitait à tout bout de champ que Jane était aussi peu apprécié…
Cho et lui se ressemblaient étrangement sur ce point… La seule chose qui différait étant que Kimball Cho avait appris à se taire, lui.
Mais il n’en pensait pas moins…

-Mais tu m’aideras en dépit de cela, n’est ce pas ?

Cela aussi, elle le savait, comme une certitude profondément ancrée en elle, une détermination inébranlable qu’elle pouvait lire au fond des noires prunelles qui lui faisaient face :

-Oui.


*


Ajustant d’un mouvement vif et gracieux le carré de soie qui ornait son cou, Kanako Artkins, le pas assuré, pénétra dans les locaux du CBI. Le visage figé tel un masque de cire inaltérable, le port noble, elle s’engagea dans l’ascenseur en calmant l’émotion qui commençait à la gagner. Elle devait voir Teresa.
Louise, Perry… L’un après l’autre, ils la quittaient.
Une gigantesque farce dont le décor n’était plus qu’une famille déchirée, dont les lambeaux virevoltaient alors que les dernières scènes s’apprêtaient à se jouer.
La fin approchait, le Dernier Acte se mettait en place… Toutes les fibres de son être l’y préparaient.
Elle avait suffisamment observé Patrick Jane pour pouvoir le juger et estimer ses capacités à sa juste valeur… Il connaissait la réponse, et la vérité ne saurait tarder…
Dans la cabine impersonnelle à l’odeur piquante et acerbe de chlore et de détergent, elle laissa ses pensées dériver sur l’autre sujet qui la préoccupait.

John Le Rouge…
Ainsi donc, John Le Rouge était de la partie…
Tous les liens et tous les pions commençaient à se révéler d’eux même... Peut être aurait elle dû s’en douter…
Sois maudit Perry, pour nous avoir abandonné ainsi !
Lui qui était si distant ces derniers temps… Avait-il pressenti ce qui se tramait ?
Et maintenant… Ce mentaliste qui protégeait l’une des personnes qui lui était le plus cher s’apprêtait à donner le coup de grâce à la Famille Artkins. Quelle ironie…

-Vous cherchez Lisbon, Kanako.

Les lèvres de Kanako s’étirèrent en un mince sourire, ne paraissant nullement surprise par cette interruption, son regard se posant avec insistance sur Patrick Jane :

-Oui. Mais vous pourriez aussi bien faire l’affaire…

Le mentaliste émit un bref mouvement de recul sous la profondeur de ce regard insondable, puis se reprit vivement et adressa à l’encontre de son interlocutrice un sourire charmeur.
Alors que le visage de Lady Artkisn demeurait impassible, cette vieille manie éveillât en lui une désagréable impression… Peu à peu, il sentit son sourire s’évanouir, ses traits arborant alors un air sérieux que l’on lui avait rarement connu.
Lady Artkins faisait aussi partie de ceux qui lisaient dans l’âme d’autrui les pensées inavouables, les inconscients refoulés, et les intentions inavouées.
Il avait déjà ressenti cela en sa présence, mais jamais il ne s’était senti ainsi épié.
Et se voir analysé de la sorte ne lui plaisait guère…

Alors tu veux jouer à ça...

*


-J'ai une question à vous poser tout d'abord, Monsieur Jane.

Cela m'aurait étonné...

-En fait, il ne s'agit pas réellement d'une réponse... Plutôt d'une (elle s'interrompit durant un court instant) … requête.

Face à un tel aveu, le mentaliste ne put contenir sa surprise et l'observa, les lèvres légèrement entrouvertes, attendant la suite de ses propos :

-Nous savons là encore tous les deux ce que je m'apprête à vous demander, et cela fera incroyablement cliché, vous en conviendrez... Mais je préfère l'émettre à haute voix, vous comprenez là aussi pourquoi.

La conversation prenait une désagréable tournure… Chaque pensée était analysée, donnant lieu à un échange décousu, chacun semblant anticiper les désirs et agissements de l’autre.
Patrick Jane tenta de chasser cette désagréable pensée de son esprit, mais il dû s’y résigner, alors qu'il tentait d’intervenir et de rompre le fil de cette réflexion commune :

-Lady Artkins...

Un léger sourire entendu flotta subrepticement sur les lèvres de Lady Artkins, alors qu’elle levait son index pour l'interrompre d’une voix calme, intransigeante :

-C'est à moi d'entrer en scène et non pas à vous, Monsieur Jane. Votre rôle viendra plus tard, malgré votre goût certain des mises en scène très... personnelles. (Elle abaissa sa main, la laissant effleurer délicatement le tissu satiné de sa robe émeraude, pour élever son regard) Nous sommes tous susceptibles d'avoir tué Perry. Mon fils, Joshua, s'est violemment disputé avec son père le jour de sa mort, il en va de même pour Richard et Isabel... et là encore vous le savez déjà. Pour ma part, je me suis rarement disputé avec Perry, mais je suis autant suspecte qu'eux... Oui, il se peut tout à fait que j'ai pu tuer Perry sans me salir les mains, en utilisant mes enfants, en leur insufflant des actes qu'ils croient de leur propre chef… comme vous le faites parfois avec les membres de votre équipe et même avec Teresa, quand elle ne le soupçonne pas.

-Vous voulez donc que je veille sur Teresa Lisbon au cas où il vous arriverait malheur...

-Pas seulement. Vous vous apprêtez à faire éclater la vérité, je me charge donc de la révéler à votre place... (Elle s'interrompit, avant d'admettre douloureusement) Le problème est que vous ne croirez malheureusement pas un traitre mot de ce que je vais vous annoncer.

Tous deux s'observèrent durant un instant, Patrick Jane allant même jusqu'à trouver la situation tragiquement comique. Il s'éclaircit la gorge avant d'annoncer doucement d'un ton encourageant :

-Essayez toujours, on ne sait jamais, mon karma ou mon quatrième œil seront peut être occupés...

Kanako Artkins esquissa un léger sourire où ne subsistait cependant nulle trace joie, puis déclara calmement :

-C'est moi qui ai tué Perry Artkins.

Silence.

Patrick Jane fut un instant tenté de répondre d’une répartie particulièrement cinglante, cette même réplique insolente qui ne cessait de lui brûler les lèvres… mais il dévisagea ce visage noble dont il ne parvenait que trop rarement à deviner les pensées, et ne put s’empêcher d’éprouver une certaine lassitude et une agaçante faiblesse.
Aujourd'hui, à l'image de la veille, était un jour particulier. Cette personne qui parvenait sans mal à anticiper ses actions, cette personne qui pourrait sans peine le surpasser (et pourtant, Dieu savait qu'il avait du mal à l'admettre)... venait de délivrer son âme. Il pourrait sans peine la rabrouer, la narguer, user de sa faiblesse... mais peut être était il temps de changer d'approche... pour cette fois :

-Vous savez pertinemment que je ne serais jamais dupe, Lady Artkins. Vous avez raison, tout le monde dans votre famille (excepté Louise peut être) avait une bonne raison pour tuer Perry Artkins sous l'effet d'un coup de sang. Il suffisait juste qu'il le pousse assez fort pour que votre mari perde l'équilibre et aille s'empaler sur je ne sais quel truc empaillé... Mais vous ne l'avez pas tué.

Lady Artkins baissa légèrement la tête, accusant une défaite qu'elle n'avait que trop prémédité.
Elle savait de toute manière qu'à elle seule elle n'aurait pu venir à bout de Patrick Jane.
Si seulement… Si seulement quoi, après tout ? Justice devait être faite. Il était enfin temps pour elle de cesser d'œuvrer dans l'ombre, et d'observer ce qui allait se jouer. Elle avait trop longtemps été tiraillée entre l'amour qu'elle avait pour son mari et celui qu'elle avait pour ses enfants... Était ce si égoïste de laisser libre cours au temps, de cesser le combat ? Elle était si lasse... Et elle n'était plus si jeune...
Mais elle ne déposait cependant pas totalement les armes...
Patrick Jane, vous vous êtes bien trop longtemps surestimé, je ne vous laisserais pas dans cet aveuglement une seconde de plus.

-Lady Artkins... Vous avez habité et déclamé votre rôle à la perfection. Laissez-moi donc à présent jouer le mien.

Elle hocha la tête en signe d'assentiment, la gravité profondément ancrée sur ses traits, tandis qu'il continuait :

-Je m'apprête à tout révéler et à aller rejoindre Teresa Lisbon, libre à vous de me suivre ou non. Vous avez parlé de mise en scène...et bien, sachez que le Dernier Acte se déroulera à la demeure familiale.

-J'ai déjà demandé à Richard, Joshua et Isabel de m'y attendre là bas. Ajouta Kanako d'une voix dénuée d'émotion.

Patrick Jane acquiesça doucement en signe d'assentiment.
J'avais oublié à qui je m'adressais...


*


Dans le petit salon de la demeure familiale de la famille Artkins régnait une atmosphère étouffante. Assise sur le canapé, jouant nerveusement de ses doigts, Isabel semblait se mordre la lèvre jusqu'au sang, tandis que Richard faisait les cent pas, rythmant les battements de leurs cœurs saccadés.
Appuyé contre le dossier d'une chaise en chintz, Joshua quant à lui restait immobile, profondément plongé dans ses pensées, ne prêtant guère attention à ses compagnons d'infortune.
Enfin, la porte s'ouvrit brusquement, laissant apparaître Lady Artkins qui les salua d'un doux sourire, bientôt suivie par Patrick Jane, ainsi que de l'agent Lisbon et de l'agent Cho.
A leur vue, Isabel se redressa vivement, le teint crayeux, alors que Joshua sortait de sa torpeur, une veine battant furieusement contre sa tempe. Richard quant à lui n'en menait pas large.
Se donnant un semblant de contenance, il interrompit sa marche nerveuse et déclara à l'encontre de sa mère :
-Alors, toi aussi tu as fini par te ranger de leur bord ?

-Je n'ai jamais été que de mon bord, tu le sais parfaitement Richard.

-Je vois... Se résignât-il d'un ton peu convaincu. Alors tu as décidé de laisser les autres s'ingérer dans notre famille... Il plongea son regard dans celui de sa mère adoptive. Nulle parole, nulle contestation de sa part... Comme une seule et même entente. Enfin, Richard Artkins hocha doucement la tête, avant de déclarer d'un ton affecté. Et bien contrairement à d'habitude, ce ne sera pas une décision que tu prendras seule, mère... J'en ai plus qu'assez de tout cela. Qu'en dites vous, vous autres... Devons nous laisser Patrick Jane nous démasquer ?

Un ange passa.

-Oui.

La voix âpre de son frère avait retenti, calme et déterminée. A ce mot fit écho la réponse d'Isabel, toute aussi empreinte de résolution :

-Oui.

La tension palpable n'aura eu raison de leur caractère... songea Patrick Jane avec une pointe de satisfaction. En dépit des horreurs qu'ils pourraient proférer et qu'ils pourraient commettre, les enfants Artkins et Isabel demeuraient malgré tout habités par cette droiture d'esprit qu'avait voulu leur inculquer Perry... Tout cela était d’une ironie parfaite.
D'un geste discret, il ajusta ses manches, serrant furtivement des poings, s'humectant imperceptiblement les lèvres...
Pour le laisser seul maître et juge, le Temps semblait avoir suspendu son cours.
Il pouvait sentir le lourd regard de Teresa Lisbon se poser sur sa nuque, supportant avec peine l'interminable attente dans laquelle il les plongeait... Et ressentir les mots qui se déliaient en lui, les dernières pièces du puzzle s'assembler en une figure parfaite, une figure qui n'attendait plus qu'à être dévoilée.
Une mort et un meurtre d’une simplicité enfantine dont les répercussions demeuraient éminemment complexes.

Il est temps...

*


-Il y a quelques jours, Perry Artkins a trouvé la mort. Il est mort, empalé sur une réplique miteuse de tigre à dents de sabre. (Le mentaliste laissa son regard aller et se poser sur chacun d'eux, alors que nul n'osait troubler le silence dans lequel ils étaient à présent plongés.) Le plus troublant dans tout cela était que la mort accidentelle ne faisait aucun doute. Vous tous, vous aviez une dette envers Perry... Vous l'aimiez réellement. Comme un frère, un père, ou un époux. Qu'importe. Cette mort n'a jamais été voulue... Mais qu'elle ait été volontaire ou non, il faudra en payer le prix.
Découvrir la personne qui en est responsable n'a pas été très difficile... En fait, la difficulté a résidé dans le mobile. Ce difficile et inaccessible mobile. Un mobile que je n'aurais pu découvrir sans le concours de l'agent Lisbon...

Il s'interrompit un instant, son regard se posant furtivement sur l'agent qui ne laissait transparaitre aucune émotion, avant de reprendre, la moindre de ses paroles résonnant dans un silence écrasant :

-John Le Rouge... Vous connaissez ce nom, vous connaissez cette personne. Tout est lié à John Le Rouge, et vous tous ici, le savez. Perry connaissait John Le Rouge, cela Lisbon me l'avait appris. Il était même probable qu'ils aient gardés contact. Or, la mort de Perry résulte d'une dispute, il ne saurait en être autrement. Sous le coup de la colère, quelqu'un l'a poussé violemment.
J'aurais tout d'abord pu penser qu'il s'agissait d'une simple querelle conjugale, mais Kanako Artkins ne correspondait absolument pas au profil, en dépit de la volonté d'Isabel de me lancer sur cette piste... Ne me restait que les enfants, bien sur. Pourquoi ces enfants auraient ils eu des pulsions meurtrières ? Pour quel motif auraient ils pu se disputer ? La raison aurait pu être multiple... mais quand Teresa Lisbon m'a dit que Perry voulait l'éloigner de cette famille pour la préserver de John Le Rouge, j'ai tout de suite flairé quelque chose... Pourquoi éloigner Teresa et pas les enfants qui viendraient par la suite ? (Il marqua une légère pause, laissant le soin à ses auditeurs de s'imprégner des paroles qu'il venait de prononcer) Monsieur Stieg, voudriez vous me dire où sont vos parents aujourd'hui ?

Silence.

-Ils sont morts quand j'étais jeune. Perry m'a ensuite recueilli pour m'élever avec Kanako.

-Je vois... et vous Isabel, où sont vos parents ?

Il se tourna vers Isabel qui le fustigea d'un regard noir avant de répondre :

-Ils sont mort, quand j'avais quinze ans.

-En effet, pure coïncidence sans nul doute. Et avez-vous une idée de la manière dont ils ont trouvés la mort ?

-Je n'en ai aucune idée et je ne tiens pas à le savoir. Répliqua t elle d'un ton sec.

A ces paroles, Patrick Jane s'autorisa un sourire moqueur :

-Petite menteuse. Vous le savez parfaitement... c'est d'ailleurs pour cela que vous vous êtes disputé avec Perry Artkins. Vous savez ce qui m'a mis la puce à l'oreille ? C'est l'apparent hasard avec lequel Perry et Kanako ont choisi leurs enfants adoptifs. Ils n'ont pas d'abord été trouvé dans le Musée, Perry savait parfaitement lesquels choisir. Après quelques recherches j’ai d’ailleurs vu mes vagues hypothèses gagner en netteté. Je n'ai pu retrouver qu'un dossier sur les deux auxquels je m'attendais mais cela a suffit pour confirmer mes soupçons. Ce même dossier qui a été consulté récemment par vous... Ce dossier sur lequel il était spécifié que John Le Rouge avait assassiné votre famille.

La révélation fut accueillie dans un calme étonnant, et le mentaliste, légèrement déçu par ce manque évident de réaction, continua d'une voix tonitruante :

-Pourquoi ? Je n'en ai aucune idée, mais vous... Vous avez voulu en parler à Perry. Cet homme qui vous avait tout dissimulé. Oh oui, il le savait. Il croyait même que vous en saviez plus que vous n'en aviez appris. Et quelle n'a pas été votre surprise quand vous avez découvert qu'il connaissait l'assassin en personne ! Et c'est là que vous avez laissé éclater votre fureur, n'est ce pas ? C'est là que vous avez perdu vos moyens et que vous l'avez violemment repoussée. N'est ce pas la vérité ?

Le teint blême, Isabel dévisagea le mentaliste... Il la fixa et l'observa à son tour alors qu’elle semblait réfléchir à toute vitesse, passant en revue toutes les versions possibles et imaginables qu’elle aurait pu inventer et déclamer de la manière la plus innocemment hypocrite et naturelle au monde. Puis, enfin, il vit la colère qui ne cessait de l’habiter déserter son visage. Devant ses yeux, la jeune Isabel, jadis animé de cette volonté primitive et farouche de survivre qu’il se surprenait à admirer, déposa les armes… acceptant ses paroles, acquiesçant douloureusement et de murmurant d'une voix rauque :

-Il disait qu'il l'avait empêché de me faire du mal. Qu'il était la seule personne que John Le Rouge pouvait écouter. Il se tenait en dehors de ses affaires mais il essayait de réparer les pots cassés !
Vous savez ce qu'il a osé me dire ? Que John Le Rouge n'agissait jamais sans raison, qu'il n'était pas mauvais!

Patrick Jane tressaillit imperceptiblement. John Le Rouge était le mal incarné... La gorge sèche, il toussa doucement, alors qu'Isabel continuait :

-Perry l'a empêché de tuer des enfants innocents... Car ils n’avaient rien à voir dans cette histoire. Ainsi, tous deux apporteraient le bien... à leur manière.

Des enfants innocents ? Où était Perry Artkins quand John Le Rouge était en train de tuer sa fille à petit feu ? Patrick Jane sentit la rage bouillonner dans ses veines. Où était Perry Artkins à ce moment là ? Était il possible qu’il n’ait rien pu faire ou bien tout simplement décidé qu’il ne s’agissait là que d’une juste punition ?
La pensée de secouer violemment cette femme pour lui soutirer d’autres informations l’effleura un court instant, la forcer à réagir pour qu’elle comprenne à quel point John Le Rouge était une pourriture…avant que son regard ne se pose sur cette famille qu’il était en train de réduire à néant.
Reprend toi…
Cette pauvre fille ne devait pas en savoir plus que ce que Perry lui avait dit... Il ferma un instant ses paupières, se forçant à retrouver son calme pour prendre à nouveau la parole, la voix légèrement chevrotante :

-Alors vous êtes partie... Vous vous êtes enfuie.

-...Oui.

-Et Perry était toujours en vie.

Elle hocha la tête, avant d'affirmer de sa voix rauque :

-Je n'ai pas tué Perry Artkins.

-Je sais. Vous vous êtes enfuie en larmes et vous avez été tout raconter à Richard.

Les yeux de Richard Artkins s'agrandirent de stupeur mais le mentaliste n'y prêta aucune attention :

-Cet ami fidèle qui ne pouvait s'empêcher de vous admirer et de vous respecter... Cet ami qui, en entendant cela, a voulu aller au devant de son père pour défendre votre cause et lui faire ressentir ce que vous aviez souffert... Et vous y êtes allé pour demander des explications. Cela s'est aussi passé Richard, n'est ce pas ?

Le fils aîné des Artkins baissa douloureusement son regard coupable, avant d'acquiescer sans un mot.

-Mais vous ignoriez que Joshua avait assisté à la scène... (Il émit un bref rire sans joie) Lady Artkins n'avait pas tort quand elle décrivait ce drame comme une tragédie grecque... C'est d'un pathétique sans nom. A croire que chaque rôle était écrit à l'avance... Joshua qui a toujours aimé la belle Isabel et qui l'a toujours repoussé. Attitude fort puérile... (Patrick Jane se tourna doucement vers Joshua)Mais vous avez toujours été persuadé qu'Isabel avait un faible pour votre père. Il n'y avait qu'à voir quand elle parlait de lui... cette manière insupportable qu'elle avait de toujours l'admirer... Cette manière insupportable qu’elle avait de le regarder, alors que vous la dédaigniez.

Le regard pâle de l'assistante de Perry Artkins se posa sur les traits durs arboré par le fils Artkins, les lèvres tremblantes, mortifiée. Chaque phrase résonnait comme une psalmodie, chaque réplique étant annonciatrice de ce même destin funeste.

-Alors vous n'avez pu supporter cela. Que l'on touche à la précieuse Isabel. Car si vous en étiez détesté, vous ne pouviez concevoir que l'on lui fasse du mal. Vous avez toujours rejeté ce que votre père désirait vous léguer, mais vous ne pouvez vous empêcher malgré tout de suivre ce naïf instinct chevaleresque. Et cette haine, cette jalousie que vous possédiez et ruminiez à l'encontre de votre père, tout a rejailli la rancœur a été seule maitresse de votre geste.... Car en définitive, vous avez tué Perry Artkins.

Nulle parole ne vint infirmer ses dires. Patrick Jane ne se heurta qu’à un mur de silence, infranchissable en apparence et qui recélait pourtant un mutisme à l’éloquence tragique.
Qui ne dit mot, consent, après tout...
Figés, suspendus à ses lèvres, tous se taisaient, attendant inconsciemment ce dernier mot, cette ultime réplique qui leur permettrait de se dépêtrer de cette aphasie oppressante... la délivrance tant attendue.
Alors Patrick Jane ferma brièvement les yeux et inspira doucement, avant d'ajouter à mi-voix :

-Et le pire dans toute cette histoire... c'est que vous êtes aussi à plaindre.

Dans l'ombre du crépuscule naissant, Kanako Artkins laissa aller sa tête en arrière, sentant à nouveau les larmes embrumer ses yeux. Tout était si pathétique...
Dans cette dernière scène, elle ne jouerait plus le rôle de l'amante, de la femme ou de la déité... Dans l'ombre elle avait régné, dans l'ombre désormais elle retournerait.
Par la fenêtre, elle laissa aller son regard au loin sur cet astre pâle à la clarté laiteuse, alors qu'une insidieuse pensée germait dans son esprit. Une ultime pensée, habitée par l'ambivalence, troublante et empreinte de fatalité, annonciatrice du renouveau et de l'achèvement.


Rideau.







Voilà ^^
J'avoue que j'aimerais beaucoup avoir vos impressions sur ce chapitre car j'ai vraiment eu du mal à le mettre sur papier Wink
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Message  Indigo Lun 6 Sep - 19:02

Toutes les bonnes choses ont une fin =)
J'ai fini d'écrire le chapitre 14 cet après midi... Je ne sais pas si il conviendra, je l'espère. C'est une première pour moi... mettre un point final à une histoire, l'achever.
Que dire... c'est un sentiment étrange tout de même ^^

Mais trêve de bavardages...


Chapitre 14 :


-Alors vous êtes là...

Teresa Lisbon releva doucement la tête, alors que son regard rencontrait deux yeux bleus teintés de lassitude. Par habitude, sa tête se pencha légèrement et elle laissa un sourire fugace naitre sur ses lèvres avant d'inviter Patrick Jane à s'assoir d'un signe de la main sur le banc de marbre qui trônait au centre des Jardins du Musée d'Artridge.
Du bout des lèvres, elle ne put s'empêcher de murmurer en réponse :

-Je suis là...

D'un bout à l'autre du banc, deux entités se faisaient face. Deux êtres qui avaient assistés au dernier Acte, au tombé de rideau. De part et d'autre de la scène, ils avaient tous deux confondus le meurtrier... à leur manière.
Patrick Jane avait dévoilé l'identité du tueur, Teresa Lisbon l'avait quant à elle arrêté.
Mais celui ci s'était rendu de son plein gré sous le regard indécis d'Isabel Emerson.
Pourtant, tous dans cette famille avaient une idée de celui qui avait tué Perry Artkins... Mais quelles qu'aient pu être leurs hypothèses, jamais ils n'en avaient fait part aux enquêteurs.
Malgré tous ces déchirements, aucun d'eux n'avaient trahis.
Et Teresa Lisbon ne savait si elle devait s'en réjouir ou déplorer cette attitude. Après tout, elle était dans cette même impasse... confronté à ce même dilemme, enchainée par ce lourd secret qui l'entravait, qui lui coupait le souffle, comme une douleur à la fois omniprésente et noueuse.

Joshua Artkins avait tué Perry Artkins. Une mort stupide qui aurait tant pu être évitée... absurde, même. Et tout ça pour quoi ? Pour un amour partagé entaché d'orgueil et de crainte.
Mais elle... Elle recherchait seulement à découvrir un amour perdu. Le même Destin l'attendait il ? La prison serait elle le prix à payer pour la vérité ?
Mais chaque seconde qui passait dans cette ignorance pernicieuse ne faisait qu'accentuer la souffrance. Peut être aurait elle dû accepter que tout cela reste sans réponse...
Peut être aurait elle pu comprendre et se préserver.
Mais elle commençait à comprendre le désir insatiable de vengeance qui animait le mentaliste...

-Kanako vient de me dire que Joshua passera John Le Rouge sous silence dans ses aveux. Déclara Patrick Jane d'une voix égale. Tu n'as donc pas à t'inquiéter sur ce point.

Elle cilla brusquement, et tourna la tête à son encontre :
-Pourquoi ?

Il haussa imperceptiblement les épaules :
-Elle m'a dit qu'elle te devait bien ça.

C'est tout à fait elle. Songea Teresa en secouant doucement la tête avant de demander :
-Et comment va-t-elle ?

-Pas trop mal. Il faut dire qu'elle connaissait la réponse bien avant moi... (Il y avait dans le ton du mentaliste une sorte de fierté blessée par le fait d'avoir été devancé) elle s'y était donc préparé depuis un moment. Par contre pour Isabel je dois avouer que je me suis un peu trop avancé...

Les yeux de Teresa s'agrandirent sous l'effet de la surprise :
-Attends une seconde, redis moi ça ?

-Redire quoi ?

-Que tu t'es trompé.

-Je ne me suis pas trompé. Répliqua-t-il en levant les yeux au ciel. Et ne prend donc pas ce ton... on dirait une enfant.

L'irritation s'empara brièvement de l'esprit de l'agent Lisbon alors qu'elle répondait d'un ton plus sec qu'elle n'aurait voulu, la voix malgré tout empreinte d'amusement :

-Vraiment ? Et qui est en train de faire l'enfant en ce moment même si ce n'est toi ? Patrick Jane le Roi de la mauvaise foi !

-J'ai juste dit que je m'étais avancé trop vite.

-Oui, donc tu t'es trompé. Ajouta la jeune femme d'un ton évident.

-Je ne me suis pas... Il s'interrompit sous le regard lourd et inquisiteur de l'agent Lisbon et poussa un léger soupir. Bon, peut être un peu... Mais veux tu savoir ce que j'ai à dire ou non ?

-Vas y, ne te gêne pas.

Elle semblait prendre un malin plaisir à le provoquer... Patrick Jane avait beau savoir que cette attitude était le contrecoup de la fatigue et de la nervosité ressenties lors de l'affaire, il ne pouvait s'empêcher de trouver cela parfaitement exaspérant.
Retrouvant son calme, il avoua :

-Isabel ne te ressemble pas totalement. Elle pleure bien plus que toi... (Il sembla hésiter avant d'avouer à demi mot) Et j'avoue que je n'aurais peut être pas tiré au clair cette affaire sans le concours de Lady Artkins.

Que d'ailleurs je soupçonne de m'avoir mis délibérément sur la piste. Acheva t il pour lui même alors que ses lèvres se scellaient.

A ces mots, sa supérieure poussa un cri de surprise avant d'apposer deux doigts sur ses tempes pour entreprendre de les masser en murmurant :
-Attend une seconde, il faut que je me reprenne... C'est trop d'aveux d'un coup.

Dieu qu'elle pouvait être pénible quand elle s'y mettait...
Teresa Lisbon, quant à elle, jubilait. Voilà des lustres qu'elle ne s'était pas autant amusé, et le faire aux dépends de Jane ne faisait que renforcer le sentiment de triomphe qui la gagnait. Après tout, ce n'était que justice.
Il était beaucoup plus vulnérable qu'il n'y pouvait paraître au premier abord... Une fois la muraille en apparence infranchissable franchie, il n'y avait qu'à le pousser dans ses derniers retranchements.
Après tout, depuis combien de temps ne l'avait-t-on pas taquiné de la sorte ?
Et combien de temps devrait durer se petit jeu avant qu'il ne le retourne contre elle ?

Elle étouffa un court soupir, laissant le silence ternir l'écho de ses paroles qui résonnaient profondément dans leurs esprits respectifs.
Elle se sentait lasse de jouer à ce jeu aux accents pernicieux, et une profonde fatigue l'envahit, lui faisant doucement dodeliner de la tête.
Elle se laissa légèrement aller en arrière, ses cheveux bruns effleurant les plants de chèvrefeuille qui s'étendaient en d'imposantes branches noueuses de part et d'autre du banc, exhalant dans le crépuscule une brise parfumée fraîche et fugitive :

-J'ai discuté avec Grace cet après midi...

Le sentant à l'écoute de ses paroles malgré l'immobilité de sa personne, Teresa continua d'une voix douce :

-Je lui ai fait comprendre que la prochaine fois qu'elle me parlerait sur ce ton, elle encourrait le blâme... (Elle ajouta, honteuse) Je sais que je devrais faire un rapport. Elle croit que je vais en faire un. Mais...

-Tu ne vois pas pourquoi elle devrait encourir un avertissement, alors que toi même tu n'as eu que quelques tapes sur les doigts, et que tu as fait bien pire sur cette affaire. Surtout que sa réaction était en partie justifiée...

Elle acquiesça :
-Ce n'est pas juste...

-Non, ça ne l'est pas. (Il sembla hésiter un instant avant d'avouer à demi mot) Si toute la vie n'était que justice... (Crois tu seulement que John Le Rouge existerait?)

Son coéquipier avait laissé sa phrase en suspens, mais l'agent ne pouvait que trop bien comprendre ce que sa phrase sous entendait.
Depuis leur confrontation il y a quelques jours, chacun d'eux avaient pris le parti de ne pas aborder ce sujet épineux en présence de l'autre...
En entendant ces mots, Teresa Lisbon réprima un violent frisson :

-Si la vie n'est pas juste, c'est à nous de la rendre telle qu'elle devrait être. C'est pour cela que nous élucidons des crimes... C'est pour ça que tu nous aide, Jane.

Le mentaliste ne répondit pas. Puis... :

-Eh bien, tu as ta réponse. Acheva-t-il d'une voix évidente, mettant fin à une discussion que ni l'un ni l'autre n'avaient envie d'entamer.

Elle ne put que hocher doucement la tête en signe d'assentiment, et ils en restèrent là...

Et pourtant... un profond malaise venait de s'instaurer. Ni l'un ni l'autre ne purent déterminer ce qui plongeait l'atmosphère qui régnait entre eux dans ce mal être ambiant.
Sans doute était ce parce qu'à cet instant précis, durant ce tout petit moment, John Le Rouge avait atteint son but. Ce funeste objectif qui était d'obnubiler les esprits, pour changer les âmes, entamer leur métamorphose et les guider sur le chemin tortueux qu'il avait tracé dans les larmes et dans le sang... Ce funeste objectif venait d'entamer son processus.
Et Tout se mettait en place.
Teresa Lisbon, tiraillé par le désir de recouvrer la Vérité et Patrick Jane, empreint d'une profonde culpabilité qui ne cesserait sans doute jamais de le hanter.
Deux pions d'un même échiquier dans une partie endiablée et dont l'un des coups venait d'être joué.

Et puis, vint une faille dans l'Accomplissement... Une infime et ténue percée dans les ténèbres qui obscurcissaient leur jugement. Un jugement, plutôt, qui vint bousculer la fatalité.

Teresa Lisbon toute à ses pensées, aurait pu tout aussi bien ne jamais s'éveiller, relever les yeux et les poser sur son coéquipier.
Et peut être en aurait il été autrement si celui ci n'avait pas aussi clairement affiché la détresse sur son visage.
Car, si Teresa Lisbon avait cloisonné ses désirs dans le carcan du devoir, elle ne demeurait pas moins sensible au conflit intérieur auquel elle assistait... Un conflit auquel elle ne pourrait remédier.
Et pourtant...

D'un geste pensif, elle tendit la main pour cueillir un brin de chèvrefeuille qui semblait vouloir lui chatouiller le front, et le laissa aller à son nez, ses yeux se posant sur l'horizon des Jardins délimité par un imposant mur de briques, à présent envahit par la végétation.
Les effluves apaisèrent son esprit, alors qu'une vague de souvenirs rejaillissait dans sa mémoire, portée par le parfum fugace des fleurs laiteuses qui reposaient au creux de sa main.
Combien de fois n'avait elle pas cueilli des fleurs de ce même chèvrefeuille ?
Elle laissa alors les souvenirs, et de tout ce dont elle s'était dénié et avait rejeté, lui revenir en mémoire. Une partie... mais cela suffisait.

-Quand j'étais toute petite... Commença-t-elle.

Juste un dernier souvenir. Juste une toute petite délivrance...
Il semblait perdu dans ses propres pensées, ses yeux à présent vides de toute expression, mais cela ne la découragea guère et elle continua d'une voix égale :

-Quand j'avais fait une bêtise ou que je voyais mes parents hurler...Je m'inventais un monde où la souffrance n'existait pas. Je veux dire, je savais à peine ce que c'était mais... Ce monde était merveilleux... il avait un centre, juste .

Elle désignât de son index un imposant chêne aux racines noueuses et épaisses qui semblaient se détacher du sol, laissant apercevoir un profond trou creusé à sa base.
L'imagination qu'elle avait toujours honnie bouillonnait dans ses veines, lui picotant la peau, courant le long de ses doigts comme une énergie nouvelle, crépitante.
Enfin, elle sentait un bout de cette enfance perdue refaire surface, laissant alors courir les mots et les images tourbillonner dans son esprit.
Du coin de l'œil, elle vit le regard du mentaliste se diriger fugitivement vers l'imposant arbre qu'elle désignait et un sourire vint chatouiller ses lèvres.
D'une voix plus enjouée, elle laissa alors les souvenirs se substituer aux mots... Pour enfin, délivrer ce qu'elle avait durant tout ce temps gardé :

-Il y avait des créatures qui venaient me parler. Je crois bien qu'il s'agissait de fées, mais je ne suis pas sure parce qu’elles n’étaient pas vraiment humaines, mais elles avaient des ailes translucides aux reflets irisées qui scintillaient au crépuscule... J'ai toujours cru que Kanako était une fée, qui avait dû perdre ses ailes en venant vivre dans le monde des Hommes. (Elle émit un léger soupir amusé avant de reprendre :) Dis comme ça, ça paraît vraiment ridicule ! Mais je t'assure que j'y croyais dur comme fer ! En plus elle a toujours rit quand je lui ai dit, alors je cherchais souvent à la percer à jour en me cachant dans la
buanderie !

Le mentaliste laissa un furtif sourire germer sur ses lèvres, imaginant la petite Teresa cherchant à surprendre par tous les moyens possibles la japonaise avec des ailes translucides, alors que son interlocutrice laissait échapper un léger toussotement :
-Bref. Du fond de mon arbre, je pouvais atteindre le monde des galeries. Je n'avais pas peur, loin de là... Et lorsque j'émergeais de l'autre côté, des prairies s'étendaient à perte de vue. Un vert comme on en avait jamais vu, plus pur que l'émeraude ou le jade, comme un cristal chatoyant dont la couleur semblait se mouvoir sous les rayons du soleil...

Elle s'interrompit, semblant chercher à définir la merveilleuse vision qui s'imposait à son esprit, puis sembla renoncer un instant avant de reprendre doucement :

-Mais plus merveilleux encore était le voyage du retour... Car je savais que mes parents m'attendaient, qu'ils m'accueilleraient. Parfois, ils étaient inquiets, ils criaient, et ma mère avait les larmes aux yeux... Mais tôt ou tard, ils venaient dans ma chambre pour me regarder alors que j'essayais de faire semblant de dormir. Et tout rentrait dans l'ordre. Quand bien même ils criaient, ils ne cherchaient pas me faire souffrir et ne me faisaient pas de mal, ils cherchaient seulement à exprimer leur douleur et leur inquiétude... Parce qu'ils étaient humains, et jamais, ô grand jamais je ne les aurais quitté. (Elle s'interrompit, avant de reprendre d'une voix rauque, achevant sa longue tirade) Et même si j'avais six ans... De le savoir, au fond de mon petit cœur d'enfant, de savoir qu'ils m'aimaient et voulaient me protéger, quand bien même n'auraient ils pas pu... Cela me rendait heureuse, Jane, heureuse comme jamais.

Comment aurais je pu leur en vouloir alors ?

Patrick Jane sembla accuser le coup, assimilant doucement les paroles que Teresa Lisbon venait de lui adresser. La vision de sa fille baignant dans son sang se superposa à son visage riant aux éclats, le dardant de son regard éternellement malicieux, ses boucles blondes encadrant ses joues rosies par la joie qu'elle éprouvait à jouer avec son père.
Sa toute petite fille qui courait dans le jardin, cette toute petite fille qui arrivait à susciter son inquiétude...
Pourquoi remuer le couteau dans la plaie ?
Il sentit ses épaules s'affaisser alors que sa tête reposait sur sa poitrine, sa coéquipière regardant au loin, lui accordant sans un mot un instant d'intimité éphémère.

Mais à la souffrance qui habitait son cœur vint bientôt se loger une douce chaleur, à peine perceptible, comme une douce illusion, fugitive et papillonnante... une émotion volée que la culpabilité ne parvenait complètement à camoufler.
La douleur demeurait là, ancrée en lui, profondément enracinée.
Et pourtant...

-Ce devait être un monde magnifique...


*


Après ces journées étouffantes... Le bruit saccadé et contenu des gouttes de pluie sur les carreaux et sur les tuiles de terre cuite, une mélodie dont on connait à l'avance les mesures, une envolée rythmique qui cesse en un ultime accord avant de céder la place au soleil brûlant et accablant.
Mais le temps semblait enfin avoir suspendu pour un temps sa fureur... au dehors ne subsistait plus qu'une légère et agréable brise.

Richard Artkins caressa du bout de ses doigts la pierre rugueuse du balcon qui donnait une vue imprenable sur les Jardins. D'un geste discret, il huma l'air frais qui vint chatouiller ses paupières, alors qu'il dirigeait son regard sur les arbustes en contrebas.
Joshua emmené, Isabel était partie se réfugier dans le bureau de Perry Artkins. Nul doute qu'elle devait s'y terrer et pleurer toutes les larmes de son corps...
Loin de l'en blâmer, il comprenait cela.
Mais en ce qui le concernait... si l'affliction ne cessait de l'habiter, nulle larme ne vint troubler son regard.

Avant de partir, Joshua s'était tourné vers Isabel. Celle ci l'avait dévisagé, interdite, puis doucement, s'était penché à son oreille et lui avait murmuré des mots qui l'avaient bouleversé.
Le Secret reposerait avec eux.
Il n'avait d'ailleurs aucune envie particulière de le découvrir...
Ces mots. Ces paroles les concernait eux et eux seuls.
Quel gâchis...

Enfin, ses yeux se posèrent sur les deux silhouettes qui se tenaient de part et d'autre du banc que surplombaient les fleurs de chèvrefeuille, deux entités qui semblaient ne pas vouloir interagir l'une avec l'autre et s'ignorer... Pourtant...
Il s'apprêtât à réviser son jugement trop hâtif, puis se ressaisit, secouant doucement la tête.
Peut être était il temps d'arrêter d'observer les autres et de commencer à vivre...

Il détourna son regard, et se détacha du balcon, refermant la fenêtre avec application.
Une profonde sensation de solitude l'envahit, et cette réflexion lui donna la nausée.
Depuis combien de temps était il si solitaire?
Il secoua subrepticement la tête, tentant de chasser ces désagréables pensées.
Il n'avait jamais été seul, il avait toujours été entouré.
Alors pourquoi cette sensation de délaissement ne semblait elle ne jamais l'avoir abandonné ?

Le bruit de ses pas, étouffé par le lourd tapis de velours, retentit dans l'escalier.
Il se laissa alors flâner et déambuler le long des imposantes salles du Musée d'Artridge pour laisser la lourde odeur poussiéreuse imprégner le moindre de ses pores.

Soudain, un léger sanglot attira son attention.
Un bruit étouffé, à peine perceptible, mais qui lui vrilla les oreilles, alors que son cœur semblait avoir cessé de battre. Chaque témoignage de ce profond chagrin semblait lui déchirer l'âme.
« Pas de tristesse, ici. Et je t'interdis de pleurer, autrement je te ferais tellement rire que tu ne pourras plus t'arrêter ! »
Inutile de préciser qui avait déclamé ces mots.
Un son qui venait de troubler la quiétude du Musée et le sortir de sa langueur qui ne l'avait que trop paralysée. Peut être était il temps de l'amener lui aussi dans le monde des vivants...

Le bruit de sa respiration haletante résonnât à ses oreilles, et il sentit peu à peu la surprise le gagner.
Lui, l'être qui s'était cru si insensible et étranger aux malheurs des Hommes, courrait à perdre haleine dans les couloirs, le bruit de ses pas rythmé par le seul son de sanglots saccadés, traversant les pièces, jetant de vifs regards pour essayer de trouver la source de ce chagrin.
Plus rien n'avait d'importance en cet instant que ces pleurs et les maux qui l'accompagnaient.
Enfin, les noires pensées qui ne cessaient d'habiter son esprit se dissipèrent doucement sous le coup de sa recherche désespérée, faisant écho à la peine que pouvait éprouver son âme.

Chaque seconde qui s'égrenait ne faisait qu'attiser la fureur qui l'animait dans ses recherches quand soudain... il aperçut une petite forme recroquevillée, la tête enfouie dans ses genoux, tremblant doucement.

Que faisait-elle là ?
Etait-il nécessaire de connaître de la réponse ?

Sa respiration se calma peu à peu, et il s'approcha à pas lent. Lorsqu'elle entendit le bruit de sa marche, la petite fille releva la tête et ses yeux rougis rencontrèrent le regard perdu de Richard Artkins.
Tous deux n'étaient plus que des animaux sauvages perdus dans l'immensité du vide, à la recherche d'un espoir, d'une lumière peut être... Même une lampe à huile ferait l'affaire.

La fillette émit un fugitif mouvement de recul alors que Richard s'accroupissait pour lui faire face et lui tendre doucement la main.
Elle poussa un léger cri de terreur, alors qu'il tentait de lui parler d'un ton calme et confiant :

-Tu es perdue ? Où sont tes parents ?

Rien n'y fit. Elle continua de le dévisager alors qu'il lui reposait la question, puis cessa enfin de gémir, l'observant à présent en silence, bien décidée à ne pas bouger d'un pouce.
Plusieurs minutes passèrent, chacun ne voulant pas vouloir céder une once de terrain à l'autre.
Sentant l'impatience commencer à prendre possession de son esprit, son interlocuteur poussa un léger soupir.
Pourquoi avait il fallu qu'il tombe sur une gamine aussi bornée ?
Pourquoi était il, d’ailleurs, tombé sur cette gamine ?
Il observa cette enfant dans laquelle il se retrouvait tant.
Qui sait ce qu’elle faisait ici… qui sait même si elle n’était pas un pur produit de son imagination et qu’il n’était pas en train de complètement délirer, parlant d’une voix douce à un pauvre coin de mur…
Cela aurait pu être cela, en effet.

Néanmoins, un sourire fugace naquît sur ses lèvres à cette pensée, depuis combien de temps n’avait il pas accordé d’importance à autre chose que ses malheurs et qu’une agréable pensée venait troubler son esprit embrumé ?
Après tout, il se fichait éperdument que l’on puisse le prendre pour un fou… ce ne serait pas la première fois.
Mais comment apprivoiser cet animal sauvage qui lui faisait face, et qui continuait de le toiser des ses grands yeux noirs, sans un mot ? Comment parvenir à se faire entendre de quelqu'un qui a cessé d'écouter ?
Il soupira. Encore. Ne restait donc plus qu’une solution… Celle que Perry lui avait apprise malgré lui.

Aux grands maux...

-Très bien, reste là dans ton coin... eh bien moi je vais aller voir les égyptiens, tu sais ces gens maquillés qui se baladent en barque ?

Il commença à se relever, continuant à parler d'une voix égale :

-Ils adoraient les scarabées, tu sais ces trucs qui poussent la... (Il sembla un instant chercher ses mots avant de se reprendre :) Bref, les scarabées. Et les faucons aussi. (Il prit une voix affectée) Dommage, dommage... On en a plein sur les murs. Tu aurais pu les voir en train de plonger dans la mer... Les faucons étaient des oiseaux royaux, ils filaient à travers le ciel comme des fusées et...

Il s'interrompit brusquement lorsqu'il sentit une petite main se glisser dans la sienne, une petite voix flutée s'élevant dans l'air :

-Des fusées ?

Leurs regards se rencontrèrent, et un sourire illumina le visage de son interlocuteur, alors qu'il acquiesçait, pressant doucement la paume de la petite fille :

-Oui des fusées... Ils vont super vite, tu sais ?

Les yeux de son auditrice se mirent à pétiller et ils commencèrent à avancer, trottinant sur le parquet. Un léger rire retentit, alors qu’ils s’éloignaient, longeant les murs silencieux, éveillant le Musée de sa trop douce torpeur… le ramenant à la vie, laissant les esprits anciens qui y régnaient trouver enfin la paix.
Un étrange duo qui s'apprêtait à défier l’Espace et le Temps, à faire face, quoi qu’il advienne, prêt à faire front dans les plus obscures ténèbres.


Va pour la lampe à huile.




Voilà =)
E finito. Punto finale. Enfin, je crois... J'espère en tout cas que cela vous aura plu, pour changer Wink




Dernière édition par Indigo le Sam 11 Sep - 14:00, édité 2 fois
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Message  MlleBloom Mar 7 Sep - 23:01

...et il est où le baiser fougueux? IL est où?! HAHAHAHAHAHA! JE LE VEUX MOI! (mais je l'aurai dans mes rêves,je crois bien)

Tu as mis un point magistral à ta fic. Que ce soit du niveau de l'enquête que sur l'exploration des personnages.
Tu as fais avancer de manière spectaculaire la relation qu'entretienne Lisbon et Jane sans tomber dans la miéverie et pour ça,je te tire mon chapeau. Mais si,c'est pas si simple.

C'était fabuleux Perle. Tu as du talent. C'est tout.
Et rien que pour ça,je te dis merci :amour: (trop mimi ce smiley! Very Happy )

Gat'...JE SUIS SA PREMIERE FAN *repense à nos discussions* :mgreen:
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Message  Gateone Mer 8 Sep - 10:26

Voilà je peux rééditer avec le com du chap 13 =D

Déjà j'ai beaucoup aimé le dialogue entre Kanako et Jane... la voir en quelque sorte "défier" Jane c'est plutôt sympa. Et puis on voit l'affaire d'un autre point de vue... je veux dire qu'on se donne une idée de la fin par le biais de quelqu'un d'autre que Jane, ca change quoi =)

Pour ce qui est de la derniere scène, c'est du Jane tout craché, personnellement je l'ai perçu comme ça. J'essaie de m'imaginer les scènes la plupart du temps et ça collait plutôt bien =)
Un truc marrant c'est quand lisant...dès que j'ai vu Isabel qui disait qu'elle avait vu Perry , jme suis dis "Ayéé c'est elle l'a tueuse !!!!" et finalement j'ai conclu trop vite vu que ce n'est pas elle à la fin xD


Comme l'a dit Bloom, tu finis très bien ta fic sans tomber dans le gnangnan et ça change de tout ce que j'ai pu lire jusqu'ici. (Même si j'avoue que j'aime bien quand ça finit "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants xD)

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ta fic car elle est vraiment très bien écrite et l'histoire ferait un très bon épisode (ta pu qu'à la traduire en anglais et à leur envoyer ;D) et j'espère pouvoir en relire bientôt une de ta part.

Bloom a écrit:Gat'...JE SUIS SA PREMIERE FAN *repense à nos discussions*
Je te laisse la place de première fan avec plaisir, la seconde me suffit ;D

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Message  Indigo Ven 10 Sep - 23:16

Merci à vous deux pour vos commentaires :)

Bloom a écrit:...et il est où le baiser fougueux? IL est où?! HAHAHAHAHAHA! JE LE VEUX MOI!

Moi aussi, mais je le sentais pas là... :mgreen:
A vrai dire, en dehors du fait que cela est trop prématuré à ce stade de l'histoire, je ne sais pas du tout gérer ce genre de "situation", et je pense que si jamais il m'arrivait d'en écrire une, cela s'apparenterait plus à de la guimauve du style Harlequin qu'à autre chose xD *un jour peut être, qui sait.. après tout qui ne tente rien n'a rien :)*

Bloom a écrit:Tu as fais avancer de manière spectaculaire la relation qu'entretiennent Lisbon et Jane sans tomber dans la mièvrerie et pour ça,je te tire mon chapeau.

Merci bien ^^ *s'incline en un doux tintements de grelots*
En fait, je tenais vraiment à montrer à quel point ce relationnel où se jouait cette espèce de soutien mutuel pouvait les amener à un rapprochement ambigu et particulièrement sensible... même si cela joue essentiellement sur un facteur qui repose plus sur le spirituel que le charnel pour l'instant.
Comment dire... en gros, je voulais vraiment montrer à quel point Lisbon pouvait apporter à Jane, et vice versa... mais ça tu le savais déjà Wink
Que Jane se rende compte au moins une fois dans sa vie à quel point sa solitude était vaine vu qu'il n'était plus seul...

Bloom a écrit:C'était fabuleux Perle. Tu as du talent. C'est tout.

Embarassed

Bloom a écrit:Et rien que pour ça,je te dis merci

C'est moi qui te remercie, comme je le disais déjà précédemment, sans ces commentaires encourageants j'aurais sans doute déjà lâché l'affaire Wink

Gat' a écrit:Un truc marrant c'est quand lisant...dès que j'ai vu Isabel qui disait qu'elle avait vu Perry , jme suis dis "Ayéé c'est elle l'a tueuse !!!!" et finalement j'ai conclu trop vite vu que ce n'est pas elle à la fin xD

Oui, je m'en souviens pour avoir eu ta réaction en direct sur le chat qui m'a fait éclater de rire. J'étais vraiment heureuse que ma ruse ait fonctionné a vrai dire ;p

Gat' a écrit:(Même si j'avoue que j'aime bien quand ça finit "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants xD)

Moi aussi en fait, mais si cela peut te consoler, ça ne se finit pas totalement mal ^^ Pas de mort, excepté la victime du début, du déchirement et des états d'âme, certes... mais une petite lumière au bout du tunnel, une sorte de légère fraicheur après une atmosphère oppressante quasi omniprésente (comme me l'avait justement fait remarquer Kawa). C'est aussi pour ça que je ne voulais pas terminer sur le chapitre 13.
En fait, j'ai toujours (souvent) aimé les happy end... Mais quand on écrit, on fait comme on le sens... Et là encore, mes bas instincts ont refait surface... Les enfants et les petits oiseaux, ce s'ra pour plus tard :p

Gat' a écrit:j'espère pouvoir en relire bientôt une de ta part.

J'ai déjà une idée de suite, mais je ne sais pas si je la mènerai à terme. En effet, la deuxième année de Droit est réputée pour être la plus dure, et ne serait ce qu'avec la bonne tenue du forum, ainsi que l'écriture des commentaires de 3kms de long sur l'épisode de TM diffusé chaque semaine (et encore je ne sais pas du tout comment je vais faire quand je vais devoir faire face à la diffusion conjointe des deux saisons, sur TF1 et sur CBS.. je pense d'ailleurs que je vais largement donner la priorité à la saison 3)... Cela risque d'être plus que juste. Je verrais donc...

Quoi qu'il en soit... Merci :)
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Message  TheManuew Dim 12 Sep - 21:51

Je préviens à l'avance, je vais écrire un roman, tel que les phrases s'enchainaient à la vitesse de ton histoire, je vais te faire entendre mes avis, mes préférences, mes réactions, mes attitudes...

Bon, je sais pas vraiment par où commencer... Comme tu le sais (ou le pense du moins) déjà, j'ai trouvé ta fic' vraiment très interressante.
Tellement interressante en réalité que j'en ai oublié le fait même que ça ai été une fic !
Pour moi, j'ai lu ton histoire tel que je pourrais lire un livre... Les sentiments, caractères et relations que tu as tissé, dénoué, fait avancé, tourné et retourné, donne à ton récit un tout nouveau visage.

Certes, les personnages demeurent mais il m'a semblé que tout reposé dans leurs physiques et mimiques. Tu n'as pas changé leurs convictions, peurs et envies, ce qui aurait stupide, mais tu as si bien approfondi chacun d'entre eux, que j'ai eut l'impression de redécouvrir chacun des personnages.

J'ai aimé, et détesté...
Commençons par les points positifs (la je te mets en stress pour la deuxième partie !! Et lis bien chaque mots :mgreen: )

*D'abord et je commencerais par ce point, tu écris magnifiquement bien. Chaque mot trouve sa place comme si il y était prédéstiné. Que tu parles de sentiments, de description ou de dialogue, tout coule si parfaitement que l'on croirait aux chutes du Niagara en plus impressionnant ! J'exagère sans doute, mais tout ça pour te dire que j'ai vraiment apprécié ton style d'écriture.

*L'enquête est très approfondit, les personnages fictifs très bien développés et très intéressants. En réalité l'enquête est si bien mêné, que l'on croirait joué au Cluedo (se n'est pas une critique). Tout est parfait, mais sans pour autant l'être, vu que le meurtre est... un accident en quelque sorte... Donc en faite tout repose sur la psychologie des personnages et leurs relations familiales si étroitement soudé malgré les rancunes et amertumes. Tout est dans l'équilibre, la résolution est faite simplement et dans l'art de TM.
(Je t'avoue malgré tout que l'enquête en elle-même n'est pas mon point favoris et que je ne classe pas mes points positifs x)

*Les personnages : Je n'aime pas spécifiquement les éloges... mais sur ce coup, je vais être obligé de t'en faire. Et plus d'une !
Tout est merveilleux... (c'est le mot et je concéde à le dire). La psychologie approfondie, les mimiques conservés (surtout la mèche de cheveux derrière l'oreille), la couleur des propos qu'ils s'échangent...

-Teresa Lisbon : Tu as fait appelle aux souvenirs, à la souffrance, à l'enfance, à la détresse, au désir de vaincre, à la force d'avancer, à l'amitié, à l'amour, à la peine, aux pleurs, aux sourires (forcés ou non), à l'imagination, au malaise, à la solitude, à la confiance, au dégoût et aussi à la peur.... Je l'ai tant aimé. Elle m'a fait pleuré, rire ou bien ressentir son malaise. Elle m'a fait rager et me maudir...
Je l'ai tant aimé que je ne peux que l'aimer maintenant. Tu m'as changé. Tu as changé mon opinion et malgrè qu'il ne s'agisse que d'une ficiton que les réalisteurs ne connaissent (malheureusement) pas, je ne verrais plus JAMAIS, Teresa Lisbon de la même manière !

-Patrick Jane : Il est vrai qu'apparaissant tout de même comme personnage secondaire, il a un rôle important dans l'histoire. Je l'ai aimé pour ses blagues, ses paroles et actes déplacés, ses sourires, ses douleurs... Mais je l'ai aimé, parce qu'il aimé Teresa. Leur relation à tant avancer. Mais ils subsistent à l'oppossé l'un de l'autre sur le banc... Cependant, ils ne feront plus jamais cavalier solitaire. Ils seront deux, pour avancer et pleurer dans les bras l'un de l'autre.
J'ai aimé la fin, lorsque Richard regarde Lisbon et Jane et songe à la solitude qui l'entoure. C'est à ce moment que je me suis dit : eux, ils ne seront plus jamais seul.

-Richard Artkins : Il est devenu au fil de l'histoire, le personnage que j'ai préféré (parmi ceux que tu as inventé). Ame déchiré d'un garçon passionné. D'un artiste refoulé admirant les gens qui l'entourent sans jamais n'oser les approcher. Vivant dans la solitude en arpentant toutes sortes de déchirement. Celui d'une famille qui s'émiette, d'une femme qui l'ignore, d'une mère qui le protège...trop...
J'ai vraiment aimé son image, et je sais pas si c'est exactement ça, mais je l'ai vu de cette manière : Un garçon naif, qui ne s'est jamais lançé vraiment dans la vie adulte. Grand enfant, il ne s'est jamais détaché de cet amour qu'il porte autour de lui mais qu'il lui ai peu rendu...

Je décrirais les autres dans l'autre partie (que j'ai détesté....) en présisant qu'en réalité j'ai plus destesté leur comportement et leurs caractères que la façon dont tu les as mis en scène ^^

-Kimball Cho : Je l'ai bien aimé. Le moment que j'apprécie énormement c'est quand Cho commence à paniquer et pêter un cable mais il reste cependant dans les limites qu'il s'impose, et il n'explose pas vraiment comme nous y avons droit avec Lisbon. Et c'est bien car il reste le pilier stable de l'équipe alors que tout tombe en ruine autour de lui. C'est juste génial comme il reste debout et impose son ordre. J'ai adhéré.

- John le Rouge, très approfondi, très interressant, très tout ! J'ai vraiment aimé. Le dégout qu'il provoque ne cesse de croitre et il devient de plus en plus proche de nos deux compagnons.

*L'enquête en parallèle et la découverte par rapport à John Le Rouge, j'ai apprécié. On a qu'une envi c'est de savoir comment ça va se terminer, et il n'y a que toi qui peut nous le dire.

*Le fait de se sentir comme dans un film. Chaque instant, chaque rêve, chaque souvenir, chaque sourire. Je les ai tous vécu avec les personnages et j'ai ADORE !!! J'étais dans l'histoire, et je me suis partie intégrante.

*La couleur du récit, passant du noir au rouge puis au rose à la fin avec la petite histoire de Lisbon, j'ai vraiment apprécié ce travail de situation et de déplacement doux au cours de l'histoire.

*L'histoire entière m'a plu.

Maintenant les points 'négatifs' :
En faite il n'y en a pas vraiment, certaines choses m'ont titillés, tel que l'absence quasiment total de Rigsby et Grace, juste aurait-il pû un peu plus apparaitre, sinon y a aussi certaines longueurs que j'ai pas trouvé nécessaire.
Et les personnages de Kanako et Isabel était fabuleux, tout juste bien placé, mais qu'est-ce qu'elles m'ont énérvés !!! Les deux ! Isabel pour son pointillisme, elle me parait trop parfaite avec sa bouche en cul de poule (en tout cas j'ai cette image d'elle)... Grrrrrr ! Et Kanako parce qu'elle n'est que camélias et bonbon au caramel. Elle est toujours à vouloir se faire bien voir, avoir une bonne image...
Mais elles sont tout justes parfaites ! Et elles démontrent bien ton travail !


Totalement hors sujet : Le fait qu'on est moins de détails sur Joshua nous mène un peu à lui dans la résolution de l'enquête.

Pour terminer je dirais que tu as fait un travail magnifique et j'ai pris grand plaisir à vivre cette enquête avec toi !
Bravo et 1000 fois bravo !!

J'adhère et si le temps te le permet je veux voir une suite à cette histoire, car je suis un peu rester sur ma faim... Le bisou de Jane et Lisbon (alllleeeeeeeezzzzzzz lance toiiiiii Very Happy ) et l'évolution de l'enquête sur John LeRouge !



:mgreen: Merci pour m'avoir fait pleurer, rire, réfléchir et bien d'autres choses encore...
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Message  Indigo Lun 13 Sep - 1:29

Je préviens à l'avance, je vais écrire un roman

Chic, Chic, Chic, j'adore les romans ! :mgreen: *trépigne*

Pour moi, j'ai lu ton histoire tel que je pourrais lire un livre...

Oui, j'ai vraiment été flattée quand tu m'as dit ça en fait... Il faut dire que je considère la fanfiction comme une sorte d'entrainement. Je te l'avais déjà dit, mais même si il s'agit d'un entrainement assez intensif malgré tout (même si tout dépend où l'on place le niveau, vu ce que se permettent certains "auteurs"...) pour améliorer l'écriture, la syntaxe, le manière d'amener l'intrigue et de traiter les personnages. En gros pour progresser en vu du but ultime ! :mgreen:

Après je ne sais pas si un jour j'atteindrais ce but, mais j'espère bien continuer à m'améliorer tout en essayant de rendre le meilleur travail possible et de faire plaisir à mes lecteurs ^^ *c'est le jeu, après tout*
(ouah, j'avais jamais utilisé le mot "lecteur" avant... cela sonne étrangement ;p)

Tu n'as pas changé leurs convictions, peurs et envies, ce qui aurait stupide, mais tu as si bien approfondi chacun d'entre eux, que j'ai eut l'impression de redécouvrir chacun des personnages.

C'est aussi le but de la fanfiction selon moi, arriver à donner une nouvelle dimension à un univers déjà préexistant :)

la je te mets en stress pour la deuxième partie !! Et lis bien chaque mots

Chadique ><

Que tu parles de sentiments, de description ou de dialogue, tout coule si parfaitement que l'on croirait aux chutes du Niagara en plus impressionnant

Carrément xD
Non, sérieux, ça me touche beaucoup *rouge* Et j'espère bien arriver un jour à provoquer le Déluge Wink

Mais j'avoue, et je te l'ai déjà dit sur le chat, que ce qui m'a le plus touché c'est ça :

Tu as changé mon opinion et malgré qu'il ne s'agisse que d'une fiction que les réalisateurs ne connaissent (malheureusement) pas, je ne verrais plus JAMAIS Teresa Lisbon de la même manière !

Sur l'ancien forum, j'avais déjà fait part de mon désir de changer le point de vue de personnes ayant un opinion soit mauvaise soit non établie à propos du personnage. Je voulais montrer Teresa Lisbon sous un nouveau jour, montrer qu'elle n'était pas le personnage froid, têtu et sure d'elle... Souligner ses faiblesses et en faire une force. Voilà pourquoi je suis aussi touchée de voir que j'ai réussi à te faire réviser ton jugement sur elle, même à partir d'un récit fictif tiré d'une propre fiction Wink

-Patrick Jane : Il est vrai qu'apparaissant tout de même comme personnage secondaire, il a un rôle important dans l'histoire

Il demeure tout de même le personnage principal de la série, je n'allais pas le laisser dans un coin :mgreen:
Non mais tu as raison, Patrick Jane n'est pas le héros pour rien après tout, il demeure extrêmement intéressant à traiter Wink

Mais je l'ai aimé, parce qu'il a aimé Teresa.

Moi aussi, en fait :mgreen:
Non, mais en fait... J'ai limite fait passer un message subliminal pro-Jisbon là xD En même étant une *sigh* shippeuse, il fallait s'y attendre.

Ils seront deux, pour avancer et pleurer dans les bras l'un de l'autre.

Oui, enfin, pour l'instant ils sont trop coincés ont trop de pudeur pour se dévoiler de la sorte voyons :mgreen: Déjà rien que pour PJ, il va falloir attendre des plombes avant qu'il accepte de se trouver une copine alors pleurer dans ses bras, tu imagines...
Et Teresa... au fait, quand est ce qu'elle va se dégoter un copain, Teresa, histoire d'avoir une bonne petite confrontation bien croustillante ? Suspect

J'ai aimé la fin, lorsque Richard regarde Lisbon et Jane et songe à la solitude qui l'entoure. C'est à ce moment que je me suis dit : eux, ils ne seront plus jamais seul.

Oui, j'avoue que c'était un peu le message sous-jacent :mgreen:

Richard Artkins : Il est devenu au fil de l'histoire, le personnage que j'ai préféré (parmi ceux que tu as inventé).

Ce qui est amusant c'est que je ne sais pas moi même quoi penser de Richard Artkins.
Il est celui qui a le plus de potentiel selon moi, un être sur la brèche, entre ombre et lumière, capable du pire comme du meilleur. Donc oui, je l'aime bien, je l'avoue. Il est celui que je réutiliserai sans doute le plus avec Kanako si je décide d'écrire une suite, car il est celui qui risque d'amener à des situations éminemment intéressantes.
Et tu as très bien décris le personnage... mais pour moi, le doute persiste sur sa nature quant à l'amour qu'il porte aux autres. Il a une incroyable capacité qui lui permet d'aimer sans retenue mais il peut faire parfois preuve d'un égoïsme inimaginable même si il semble que tu juges cette attitude excusable par le comportement du reste de la famille.
Un comportement qui s'assimilerait bien à celui d'un enfant comme tu l'as fait remarquer.

Si il est autant protégé par sa mère c'est avant tout parce qu'il a toujours recherché la protection de celle ci et de Perry. Mais il s'en est trop souvent contenté. Et c'est tant lui même que Kanako qui sont ici à blâmer... Car Kanako n'a fait que l'aimer, essayant d'aimer le plus "justement" les trois enfants, après il est vrai qu'elle possède une personnalité incroyablement forte devant laquelle il faut savoir s'affirmer, sous peine de vite se retrouver écrasé.

L'enquête en parallèle et la découverte par rapport à John Le Rouge, j'ai apprécié. On a qu'une envie c'est de savoir comment ça va se terminer, et il n'y a que toi qui peut nous le dire.

En effet (accompagné de mon cerveau complètement tordu ;p)

En faite il n'y en a pas vraiment, certaines choses m'ont titillés, tel que l'absence quasiment total de Rigsby et Grace, juste aurait-il pû un peu plus apparaitre, sinon y a aussi certaines longueurs que j'ai pas trouvé nécessaire.

J'avoue sans honte aucune que Grace et Rigsby sont les personnages qui m'intéressent le moins. Et j'avoue avoir du mal à les exploiter, même si j'ai une petite idée pour Rigsby Wink
Il est vrai que j'aurais pu les exploiter même si Grace a eu un bref moment de gloire quand elle a engueulé Lisbon, mais j'ai préféré m'attarder sur le personnage de Cho pour le développer... au détriment des deux autres, j'en conviens ;p

Les deux ! Isabel pour son pointillisme, elle me parait trop parfaite avec sa bouche en cul de poule (en tout cas j'ai cette image d'elle)... Grrrrrr !

*éclate de rire* C'est là que l'on voit que ces point négatifs sont tout de même assez subjectifs, parce que Kawa par exemple adore Kanako (si j'ai bien compris) xD
Isabel est chiante, c'est vrai. Je l'avoue, c'est mon personnage et elle est incroyablement chiante. MAIS.
Je l'aime bien quand même, parce que là encore, là où on a envie de la tarter c'est essentiellement pour son inaction et sa pseudo assurance.
Elle est clairement la plus antipathique de tous pour ça, même si ce trait de caractère se rapproche beaucoup de Richard.
En fait, je crois qu'elle est aussi paumée que lui. En totale perte de repères.
C'est marrant, pour moi elle n'a pas du tout la bouche en cul de poule (:mort de lol:)... je l'imagine toujours avec le chignon à moitié défait et les yeux rougis par les larmes, c'est dingue xD

Si elle tempête autant c'est essentiellement pour camoufler ses faiblesses, un peu comme Lisbon avec son fichu caractère Wink
Personnellement, j'avais tendance à préférer Isabel à Richard pour la bonne raison que Isabel se bougeait en dépit de l'accablement qui la tiraillait alors que Rich se contentait de pleurer dans son coin. Mais chacun sa façon de voir les choses... Car au final, Richard est celui qui s'en sort le mieux et qui se bouge enfin :)

Et Kanako parce qu'elle n'est que camélias et bonbon au caramel. Elle est toujours à vouloir se faire bien voir, avoir une bonne image...

Je ne suis pas d'accord sur ce point. Kanako n'aime pas se faire bien voir à mon sens, elle a juste acquis une sagesse qui lui permet d'adopter les réactions de circonstances. En fait ce qui rejailli de ce que tu dis c'est qu'elle semble se préoccuper de cela par pure superficialité... Alors qu'elle a juste tendance à vouloir être le rocher au milieu de la tempête auquel on peut se raccrocher, un peu à l'image de Cho, et donc à vouloir camoufler ses sentiments pour pouvoir réussir à tenir tout ce petit monde... même si cette apparente distance à plus divisé qu'unifié en ce cas là.
Ce dont elle se préoccupe par contre c'est d'avoir la bonne attitude vis à vis de Jane qui demeure un mentaliste bouffi d'orgueil... Tu as du le remarquer, elle égale le mentaliste dans sa connaissance de l'âme humaine et pourrait s'en peine se targuer d'être elle même une liseuse de vérité, qui outrepasse les mensonges et qui manipule le monde à sa guise.

Après le fait qu'elle soit distante fait bien entendu partie du personnage comme tu l'as toi même dit, "elles démontrent bien ton travail"
J'assimile Kanako a une sorte de Déité en fait, une liseuse d'âme qui œuvre dans l'ombre des mortels, et qui doit y prendre part après sa déchéance... de part sa nature inhumaine (pas dans le sens péjoratif du terme) elle a du mal à se fondre parmi ses enfants, et parmi les Hommes en général.
Et elle hésite entre se livrer entièrement ou bien continuer le travail qu'elle a entrepris... a savoir mettre un peu de plomb dans la cervelle de notre ami Jane Wink *peut être aussi prépare t elle le terrain pour qu'il puisse veiller au mieux sur sa petite protégée... ;p*

Le fait qu'on est moins de détails sur Joshua nous mène un peu à lui dans la résolution de l'enquête.

Oui, j'avoue que cela m'a aussi gêné... mais enfin, j'ai tout de même décidé de ne pas rajouter d'autres scènes parce que cela aurait vraiment trop fait "rajout" et n'aurait fait qu'accentuer cette impression, mais j'en prend note.

J'adhère et si le temps te le permet je veux voir une suite à cette histoire, car je suis un peu resté sur ma faim...

héhé, c'est un peu le but, je l'avoue ^^
Mais là encore je ne peux pas garantir une suite sous peu... pour les raisons déjà énoncées précédemment :)

Le bisou de Jane et Lisbon (alllleeeeeeeezzzzzzz lance toiiiiii)

Dans le Troisième Volume probablement :mgreen: *en tout cas certainement pas avant ;p*
De toute manière, ce sera dans looooongtemmmmmps... et même plus loin encore Wink

Sérieusement, laissez moi le temps de faire murir cette nouvelle relation, car cela prendra du temps de les amener jusque là, ne serait ce que pour eux tant que pour moi. Il faut que je m'y fasse, après tout, vu que mes petits bébés grandissent ^^' *mon dieu, mais que fait la SPA ?*
Sans compter que je doute qu'il se passe quoi que soit avant la confrontation de RJ.

Par contre, outre une suite, je voulais aussi faire un préquelle concernant RJ, l'intégration de Jane au CBI... vous voyez le topo. Même si ce n'est pas une idée des plus originales peut être que je m'y pencherai un jour, car cela me plairait assez Wink

Merci pour m'avoir fait pleurer, rire, réfléchir et bien d'autres choses encore...

Merci à toi d'avoir pris la peine de commenter mon récit Wink
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Oeil pour oeil, sang pour sang... [COMPLETE] - Page 2 Empty Re: Oeil pour oeil, sang pour sang... [COMPLETE]

Message  Kawa Lun 13 Sep - 16:46

Bien...Very Happy
Je vais poster ici la critique que je t'avais envoyée par mail, tu l'as déjà lue, mais je l'avais écrite aussi dans le but de la publier ici comme critique d'ensemble sur la fic' entière. Je mets la critique qui va jusqu'au chapitre 13, celle du chapitre 14 est mise indépendamment à sa suite. Very Happy
________________________________________________________________

"Tu veux un avis sur tes derniers chapitres ? Même, ceci pourrait constituer un avis d’ensemble sur cette fic’ très réussie. Je n’ai qu’un mot à dire : j’admire. Magistral : c’est le mot.

J’admire la virtuosité avec laquelle tu campes décors et personnages, et traduis l’épaisse tension dramatique qui règne sur l’ensemble de cette histoire somme toute assez sinistre, et plus particulièrement sur ce final. La finesse et la précision avec laquelle les personnages sont dépeints est désarçonnant. Ils ont une profondeur qu’on ne retrouve pas forcément dans les autres fics’, et qui est due en grande partie aux introspections régulières que nous livre notre omniscient narrateur.

J’admire la fluidité du scénario, qui ne cesse de surprendre, d’élargir la perspective de base de la série, sans pour autant s’en éloigner, ni la dénaturer, sans se métamorphoser en fabrique à guimauve. A vrai dire c’est assez sidérant. Je suis scotchée, parce que, sans avoir l’air d’avoir été organisé précisément à l’avance, le scénario se tient, parfaitement même. Il est à ce point crédible qu’on pourrais confondre les informations que tu donnes sur les personnages, leur passé, leurs antécédents avec John le Rouge avec celles qui nous sont fournies dans les épisodes. Sérieusement, à la reprise de la série, je vais devoir faire un effort cérébral pour discerner le « vrai » du « faux » !

J’admire ta maitrise des caractères, et la nuance plus personnelle que tu leur donnes et qui tient de ta propre interprétation. Un Jane blasé, presque absent de la vie qui court autour de lui, jouant mécaniquement son rôle devenant plus vide de sens à mesure que ses pensées se troublent et s’entremêlent. Une Térésa Lisbon en proie aux fantômes de son passé, à la limite de la neurasthénie, s’époumonant sur son partenaire de « jeu », un puzzle bien triste et douloureux dont chaque pièce amène avec elle son lot de souvenirs douloureux et figés. Deux équipiers obstinés et inconstants arpentant les couloirs obscurs de leur mémoire, poursuivant avec la même folie tragique un funeste but commun. Un Cho solide comme un roc, pierre d’angle de l’équipe et seul homme sensé de cette étrange affaire, maintenant un équilibre relatif entre ses deux coéquipiers brisés aux humeurs imprévisibles.

Le tout est agencé de main de maitre, composant peu à peu une fresque d’événements alignant surprises sur surprises, aux couleurs froides et obscures, à l’atmosphère épaisse et brumeuse, participant d’une chimie parfaite qui laisse sans voix. Sérieusement ? ça vaut Agatha Christie. (Notamment la scène de réunion familiale de la fin du chapitre 13). Masterpiece ! Very Happy

Plus personnellement, j’ai particulièrement aimé les chapitres 10 et 11, et surtout le 13 ! Magistral chapitre 13…
Scotchant. Sûrement le passage le plus grinçant, le plus tragique de cette fiction. Ce dénouement dans le salon est juste jouissif, et signe avec brio la conclusion d’un scénario mené à la perfection du début jusqu’à la fin, qui ne s’est jamais embourbé dans quelques-uns de ses nombreux fils et qui a su mêler souvenirs et enquête de façon parfaitement cohérente, sans tomber dans une mièvrerie dégoulinante. Tu as su jouer avec l’affaire « Red John » avec une incroyable aisance, et une grande crédibilité. A vrai dire, j’en suis encore retournée, et je pourrais si j’avais le temps, ne pas tarir d’éloge au sujet de cette prouesse d’écriture dont ce treizième chapitre est une émouvante et impressionnante apothéose.
_________________________________________

M’en voudras-tu si je me permets d’insister un peu plus sur les points, disons « négatifs » de ta fic’, sachant que tout le bien possible en a déjà été dit (à juste titre, d’ailleurs) ? A tel point que je ne trouve pas critique plus constructive que d’élargir le champ à ce qui gagnerait à être amélioré (pas nécessairement dans cette fic’, mais même dans l’écriture, pour certains points).

Petits bémols, donc :

- On sent, dans ce mouvement de frénésie à vouloir écrire, écrire encore, décrire et transmettre toujours plus de sensations et de nuances, parfois un peu moins de vigilance dans l’orthographe et la sélection des mots, comme par épuisement. Disons qu’on ne retrouve pas tout l’équilibre et la perfection du tout premier chapitre, mais ce n’est pas plus gênant que ça, et puis le récit n’en est que plus spontané. En même temps, vu la performance (plus d’une centaine de pages il me semble), on va pas faire les tatillons non plus.

- Ah oui, autre point (mais bon c’est infime, je te le dis juste parce que le moindre détail me semble utile), parfois Jane, dans sa façon de penser, est légèrement, comment dire… efféminé ? Sentimental ? Dans le chapitre 11 par exemple, lorsqu’il se rappelle avoir eu la veille dans ses bras le cadavre de Louise, les pensées qui composent ce souvenir sont parsemées de qualificatifs un peu trop « doux », enfin ce n’est qu’un exemple parmi d’autres parce que je n’ai que celui-ci sous la main. Dans ses réactions, il n’est parfois pas assez masculin, « brutal », « rugueux », je ne sais pas comment dire ça. Il est désemparé, mais parfois avec un désespoir presque un peu trop féminin, à sa façon d’être sentimental, un peu "fleur bleue" parfois. Enfin ce n’est peut-être pas le meilleur exemple que j’ai pris. C’est un détail, que j’ai noté, c’est tout. (Pas bien méchant, c'est peut être moi qui suis très chiante aussi)

- Parfois, tu prends des libertés avec le vocabulaire des personnages qui ne sont pas toujours très heureuses, comme Lisbon et ses « Chier » à répétition. En un sens, ça les décoince, mais parfois tout d’un coup ça « casse » presque le moment, et la gravité du personnage à ce moment là. Même si je sais que quelque part c’est voulu, le but étant certainement de montrer à quel point les personnages sont à la limite de craquer, mais dans le registre « littéraire », le fait de l’induire plus subtilement préserve la tension de l’instant.

- Attention aussi aux points de suspension un peu à toutes les phrases ; je suis comme toi, j’adore user et abuser des points de suspension, je trouve que c’est…ghi, je sais pas, c’est stylé. Mais pour un récit ça fait plus ordonné de se décider pour un signe de ponctuation plutôt que de conclure systématiquement de cette façon. D’ailleurs j’avais tendance à en utiliser trop avant, c’est un de mes profs de français qui m’avait repris là-dessus, et je trouve avec du recul qu’il avait vu juste.

Je pense que ce sont les principaux bémols que je peux ajouter au commentaire de cette fic’ qui représente un énorme travail de fourmis qui ne peut qu’être applaudi des deux mains à s’en faire craquer les os."

Bon et tu sais qu'il y a celui dont je t'ai longuement parlé dans mon mail et qu'il est inutile d'étaler ici, ça ne concerne que toi, et ça ne ferai que rallonger inutilement cette page...(c'est déjà un calvaire pour arriver en bas...:mgreen:)

______________________________________________________

En ce qui concerne ce Chapitre 14, je redis ce que j'ai dis, cet épilogue est une parfaite clôture.
Moins "percutante" que cette morbide victoire que représentait le dénouement du chapitre 13, mais le but de cet épilogue n'était de toute manière pas d'égaler le chapitre précédent en matière d'intensité dramatique.

Nous nous extirpons donc cette atypique affaire un peu "sonnés", submergés d'émotions contradictoires comme au sortir d'une tragédie antique. Tu y fais d'ailleurs une sorte d'allusion, peut-être pas volontaire parce qu'elle peut s'interpréter autrement, mais aussi de cette manière, avec le "levé de rideau", qui suggère l'idée d'un gigantesque théâtre, un jeu, dont ils ne seraient tous que les pions.
La façon dont tu traites les personnages semble d'ailleurs leur donner la volonté, difficile à saisir de "s'extraire" de leur condition, de leur place, de leur "rôle" tout tracé, comme s'ils recherchaient à atteindre une sorte d'épanouissement intérieur - qu'ils n'obtiendront peut-être jamais - en luttant à tout prix, douloureusement, pour s'extirper de leur carapace, tous autant qu'ils sont. Cette lutte exténuante et jamais inachevée, en fait des personnages presque misérables parfois, qui nous les fait prendre en pitié.

Nous avons tout ressenti en lisant ce qu'on peut désormais, au vu de sa taille, appeler roman : nous avons ri, pleuré, nous nous sommes enfoncés aux côtés des personnages, qui nous apparaissent comme des bêtes rongées par leurs faiblesses, dans une épaisse et brumeuse situation dont les ressorts noueux semblaient inextricables, nous nous sommes laissés noyer dans cette atmosphère plus grinçante et pesante à chaque mot.
Le fin de l'histoire était une déferlante de sentiments douloureux, de noirceur insoluble. Et pourtant, le tout se termine sur une note de gaieté, de légèreté, d'humour, même.

La lourdeur semble être à nouveau de la partie tout autour de Lisbon et Jane lorsqu'ils sont assis côte à côte sur ce banc, et pourtant, les langues semblent enfin se délier, la relation trouver son chemin, l'humour amoché reprendre des couleurs, et on goûte avec plaisir à la guérison de nos protagonistes.
Cette lourdeur, au fil de ce long dialogue - il y avait d'ailleurs longtemps qu'on n'avait pas profité d'un échange si long entre ces deux-là - s'amoindrit, s'efface, et se métamorphose en complicité farouche, en une sorte d'affection mutuelle très puissante, mais maintenue hautainement par l'orgueil et un cynisme délectable, signe de leur retour à une relation plus encline à évoluer vers une voie plus... intime. Qui aime bien châtie bien. Les shippeurs ici, s'ils font taire leur besoin insatiable de voir étalés des sentiments brûlants et débordants, peuvent parfaitement trouver leur compte, en profitant d'une évolution beaucoup plus subtile et poétique de la relation entre Lisbon et Jane.


Ce dernier chapitre sonne comme une libération, une délivrance, une bouffée d'air frais après une longue plongée en apnée. Tout est dit, tout est fait, les secrets on jailli, pénibles et douloureux, ils ont heurtés les esprits en ressurgissant brutalement, mais la blessure se referme, cicatrise. Comme après que le démon soit sorti de son corps, l'être se reconstruit. Cet épilogue, c'est le "pansement" des blessures de tous.

Bien que je ne l'ai pas tout à fait compris à la première lecture, j'ai finalement saisi à la lumière de la relecture l'utilité d'avoir fait participer Richard Artkins à ce point final. Je trouve d'ailleurs à la réflexion ce choix particulièrement judicieux.
Richard Artkins, si on fait le point sur l'ensemble de l'affaire, c'est une victime. Un homme misérable, touchant par le malheur qui semble s'abattre sur lui, et qui en devient attendrissant. Parce que c'est finalement le seul membre de la famille Artkins qui soit "blanc", le seul dont les mains n'aient pas été salies de trahisons et de mensonges. Il est le morceau encore intact qui reste de cette famille déchirée. Le seul de cette meute de loups qui, bien qu'il soit misérable, n'en reste pas moins le plus humain.

Pourquoi l'avoir placé à la fin ? C'est le "symbole" du renouveau, de la reconstruction, d'où certainement l'image de la petite fille.

Je la trouvais au départ presque un peu trop... conventionnelle, avant de m'apercevoir que tout le jeu était sur l'effet de "cliché" qui pourrait peut-être en ressortir. Cette petite fille semble le symbole même de l'innocence et de la légèreté. Elle semble presque une projection de ce que peut être "l'âme" de Richard à ce moment là. Un âme esseulée, apeurée, innocente et recroquevillée sur elle-même, qui, libérée, ne demande plus qu'à se déployer et à retrouver un semblant de joie de vivre dans les choses simples de la vie.

Après m'être dit ça, j'en suis venue à remettre en cause l'existence même de cette petite fille.
Tout dépend de l'interprétation que chacun en fait, mais en ce qui me concerne, je soutiens qu'elle n'existe pas, qu'elle n'est pas réelle. Elle est trop angélique pour être vraie, trop identique métaphoriquement à Richard pour ne pas "faire partie de lui". C'est un songe. Ceci est d'ailleurs largement soutenu sur le plan formel et lexical : Elle surgit comme de nulle part, rien n'est précisé comme pouvant l'identifier, pas même un signe distinctif. C'est une figure éthérée, brumeuse. L'évocation dans la dernière phrase de sa "fusion" avec Richard, dans une perspective absolue comme l'âme - "L'Espace et le Temps" - soutient également cette idée.
Et c'est dans ce qu'elle a d'irréel que je la trouve vraiment intéressante. Elle est le symbole de la lumière, du nouveau départ, de l'innocence préservée et déployée. Un ange qui semble tirer Richard avec elle, le réveiller de sa torpeur noire. Lorsqu'il la prend avec lui, il se résout à réapprendre à vivre. C'est sa part d'innocence qui a eu raison de son obscur désespoir.

J'insiste, cette petite fille m'intrigue vraiment, et c'est l'un des éléments les plus symboliquement intéressants de ce dernier chapitre. Elle-même "est" le dernier chapitre. C'est un épilogue à elle seule. Very Happy
Qui clos, qui plus est, cette sombre histoire sur une note sucrée, une touche de candeur, et un brin de mystère et de savoureux oubli...

Voilà donc ce que j'ai à dire de ce dernier chapitre, l'ultime réussite. Very Happy

_______________________________________
Si j'étais chiante :mgreen:, je me permettrait une petite remarque stylistique fort inopportune...
Alors, comme je suis chiante, je vais m'octroyer cette petite faiblesse...Very Happy
=> Attention au mot "entité". J'ai remarqué que tu l'utilises assez souvent, et pas toujours...à bon escient. Une "entité" désigne rarement un être en chair et en os, mais quelque chose de plus abstrait, un esprit sans corps tangible, une âme, une conscience, quelque chose comme ça. Ce terme a finalement une valeur assez "mystique".
Or tu l'utilise souvent notamment pour parler de Lisbon et Jane. Parler "d'être" dans certains cas passe, bien sûr, selon le contexte - bien qu'en abuser à tendance à rendre un résultat très vite grandiloquent - mais "entité" est vraiment too much. J'insiste parce que ça m'a gênée à plusieurs reprises. Wink

Bref, c'est pas bien grave tout de même. :mgreen:
________________________________________

Que dire de plus ?
Bravo, encore une fois, et merci. Very Happy
Et un encore plus grand bravo pour le courage d'avoir été jusque là en nous régalant jusqu'au bout. Très beau score : 14 chapitres. 120 pages. *tire son chapeau* Very Happy
Masterpiece.

*Ovation finale*

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Message  Indigo Lun 13 Sep - 18:02

Aha !

Hum, par contre je vais me permettre de réagir seulement à la partie concernant le chapitre 14 vu que tu as déjà eu ma réaction pour la première partie, même si je tiens à souligner que j'adore ce commentaire y compris pour les défauts qu'ils soulignent.

MÊME si je le dis et le redis, le fait d'utiliser un vocabulaire parfois ordurier est plus que volontaire du fait que non seulement, j'adore lâcher ça, comme ça, pour gêner d'abord (que je m'éclate un peu ;p), et aussi parce que Lisbon a quand même un sacré langage de charretier en VO, tudiou ! *même si moi même cela me gêne parfois dans les écrits des autres*
En fait, je vais aussi t'avouer un truc... Dans les grand clichés du polar, j'adore quand les mecs jurent à mort, alors je voulais aussi le retranscrire ici xD

Pour le Chapitre 14... Je suis presque d'accord à chaque fois Wink Je ne ferais donc que confirmer tes dires et des interprétations.

Tu y fais d'ailleurs une sorte d'allusion, peut-être pas volontaire parce qu'elle peut s'interpréter autrement

Oh, voyons Kawa, je suis déçue, je croyais que tu me connaissais mieux que ça... ;p
Bien sur que c'est une allusion à la tragédie Grecque ! Le parricide, l'inceste, la Nymphe, le tombé de rideau... Même la grossière allusion au "Pathos" est de la partie ! ^^

La lourdeur semble s'installer à nouveau autour de Lisbon et Jane lorsqu'ils sont assis côte à côte sur ce bons, et pourtant, les langues semblent enfin se délier, la relation trouver son chemin, l'humour amoché reprendre des couleurs, et on goûte avec plaisir à la guérison de nos protagonistes.

Tout à fait Cool

Parce que c'est finalement le seul membre de la famille Artkins qui soit blanc, qui n'ait pas les mains sales de trahisons et de mensonges. Il est le morceau encore intact qui reste de cette famille déchirée. Le seul qui bien qu'il soit misérable, en reste le plus humain.

Oui, c'est aussi pour ça que je disais qu'il était le plus faible de tous. C'est le plus misérable comme tu dis, le plus égoïste aussi, et pourtant le plus pur. Un beau paradoxe par rapport à cette pensée manichéenne.
Une gentille ironie que je voulais faire passer.

Cette petite fille semble le symbole même de l'innocence et de la légèreté.

C'était là encore le message que je voulais faire passer.

Par contre, je ne chercherais pas à infirmer ni à confirmer l'interprétation qui suit. Après tout toutes les questions ne nécessitent pas nécessairement une réponse et je trouve que cela risquerai de nuire tant à ton idée qu'à la mienne de rompre cette petite part de mystère Wink
Je la laisserai donc dans l'ombre même si j'ai grandement apprécié connaitre ton point de vue sur le sujet.

Merci beaucoup pour ton commentaire en tout cas Wink
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