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Pretty Scarlet Wings

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Message  Kawa Mer 23 Juin - 22:21

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Dernière édition par Kawa le Mer 10 Avr - 10:54, édité 3 fois
Kawa
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Pretty Scarlet Wings Empty CHAPITRE 1

Message  Kawa Mer 23 Juin - 22:25

Voici le chapitre 1, bon courage, si vous avez décidé de tout lire...Gasp. Shocked




CHAPITRE 1




- Docteur Adam Sullivan, 46 ans, directeur du service de Radiologie au Sutter General. On l’a retrouvé ce matin dans cet état…
La voix rocailleuse de l’officier Davis, l’agent de police au front haut et à l’air assuré qui présentait la scène de crime aux agents spéciaux du CBI annonçait machinalement les faits à Lisbon à mesure qu’elle avançait, découvrant peu à peu le cadre du meurtre dont avait été victime le malheureux corps ensanglanté qui gisait à leurs pieds.
Jane, comme de coutume, entra le dernier, le regard constamment attiré vers le détail infime, l’élément en apparence dépourvu d’intérêt que personne d’autre que cet homme aux sens incroyablement affutés n’était capable de repérer. La villa du docteur était située au cœur d’une charmante petite résidence pavillonnaire de la banlieue de Sacramento. L’endroit était calme et arboré de tilleuls et d’arbres fruitiers en fleurs, soigneusement taillés. La pelouse semblait être un tapis de verdure, parfaitement lisse et soyeux. L’ensemble du jardin, impeccable, travaillé, resplendissant et débordant de couleurs vives dégageait pourtant une impression gênante, celle d’un naturel déguisé, d’un manque de spontanéité étouffant, inhérent aux gens aisés chérissant le petit monde idéal qu’ils se sont confectionnés. Dans le salon de la maison agitée ce matin là, quelques policiers s’affairaient avec soin à réunir tous les minuscules indices indispensables au dossier que l’on allait ouvrir pour rendre justice au reste d’homme étendu sur le tapis. La pièce que découvrit le mentaliste en passant la porte, baignée de la lumière matinale, était arrangée avec goût mais sans originalités, sans audaces, ce qui lui conférait un caractère assez froid par l’impression de conformisme criant qui en émanait. Les murs du salon étaient par endroits tapissés d’imposantes étagères croulant sous le poids de leur charge de livres, ou tantôt dépouillés de toute forme de d’ornements.
Lisbon se pencha sur le corps sans vie baignant dans son propre sang refroidi qui imbibait le tapis, pour l’examiner d’un peu plus près, tandis que le reste de l’équipe fouillait à la recherche du moindre début de piste, observant et notant chaque détail. Jane se complaisait pour sa part à jeter des regards attentifs autour de lui, les mains glissées dans les poches de sa veste.
- Avez-vous fouillé la maison ? Se renseigna Lisbon auprès de l’officier Davis, les yeux toujours tournés vers la victime.
- On a inspecté toutes les pièces avant que vous arriviez. Rien, pas un chat. Ce pauvre type était seul quand le tueur est venu le trouver, certainement.
Jane, qui jusqu’alors n’avait pas dit mot, se contentant à présent de scruter avec intérêt de toute la puissance de ses yeux mystérieux les quelques objets disposés sur le buffet, se manifesta enfin.
- Non, il n’était pas seul, et nous ne le sommes pas plus que lui.
- Bien sûr. Vous, avec votre sixième sens si énigmatique, vous avez senti quelque chose d’anormal…une « présence » peut être ! Se moqua Lisbon, exaspérée par le perpétuel esprit de contradiction de son collègue.
Cho et Rigsby, toujours à l’affût des petites frictions croustillantes qu’entretenait régulièrement leur supérieure avec le consultant, s’étaient détournés de leur tâche, et jetaient autour d’eux des regards en coin pour ne rien rater du spectacle.
- Mais enfin, qu’est ce qui vous rend d’aussi mauvais poil ce matin ? Demanda Jane, avec une spontanéité désarmante, continuant nonchalamment d’inspecter les bibelots.
- Je…Vous ne…Vous êtes gonflé ! Vous avez bientôt fini votre cirque ? Rétorqua Lisbon, mal assurée et consternée par l’audace de son interlocuteur. L’agent Davis vient de me certifier avoir déjà fouillé minutieusement toutes les pièces de cette maison sans n’avoir rien trouvé d’anormal. Votre manque de confiance dans le travail des autres est exaspérant, à la longue, Jane.
- Vous n’avez pas répondu à ma question. Et votre Davis est très mauvais observateur.
Gênée, Lisbon se tourna vers l’agent de police qui avait surpris sans peine l’échange, Jane manquant toujours cruellement de discrétion.
- Excusez-le, sa laisse m’a échappé des mains, glissa-t-elle discrètement à son oreille, l’air las.
Insensible à tout reproche, Jane poursuivit sa visite avec l’enthousiasme de l’explorateur, une lueur d’excitation au fond des yeux. Il se dirigea vers la cuisine en sifflotant, contourna le bar, semblant chercher quelque chose. Son visage s’illumina lorsqu’il dénicha ce qui semblait être l’objet de ses investigations : le lave-vaisselle. Le regard inquisiteur, il l’ouvrit, et appela sa supérieure, triomphant.
- Lisbon ! Venez voir !
La jeune femme accourût au pas de course, de mauvaise grâce d’abord, et pourtant bien curieuse de découvrir quelle trouvaille insolite avait encore faite son atypique collègue. Elle apparût au coin du mur, et avança vers le bar derrière lequel le mentaliste avait disparu, s’affairant dans un fracas de chocs de céramiques. Radieux, il se redressa, exhibant entre ses mains deux assiettes, dont une petite en plastique, qui avaient manifestement contenu quelque chose comme de la purée lors de leur dernière utilisation.
- Hein ? Vous m’avez appelé pour me montrer des assiettes sales ? Si c’est une blague, Jane, elle est de très mauvais g…
- Vous ne comprenez pas ? s’exclama t-il, ravi, ses deux trouvailles toujours brandies victorieusement sous le nez de sa supérieure. Ces deux assiettes étaient dans le lave-vaisselle. Si l’on en juge à la qualité des résidus qui y restent, elles ne sont là que depuis quelques heures, tout au plus. Papa a certainement eu le temps de prendre un dernier repas avec…sa fille, déclara-t-il au vu de la couleur rose criarde de l’assiette de plastique. Et quelque chose me dit que nous avons encore de la compagnie…
- Très bien. Et qu’est ce qui vous fait dire ça ?
- Bon d’accord, là ce n’est qu’une simple intuition qui ne se base sur aucune preuve tangible, mais…
- C’est ça, c’est bien ce que je disais, rétorqua Lisbon en levant les yeux au ciel.
- Mais, renchérit Jane, ce cher Davis et ses agents n’ont rien trouvé dans la maison, ce qui laisse à penser, que, s’il y avait une petite fille ici hier soir, notre mystérieux visiteur est venu pour elle. Dans ce cas, pourquoi s’en prendre si violemment au père si c’était la fille qu’il voulait ?
- Il voulait la défendre, c’est un réflexe normal et humain. Il se sera débattu et retrouvé dans cet état.
- C’est peu probable. Vous avez entendu le légiste ? Il n’y aucune trace de lutte, la victime ne cherchait donc sans doute pas à défendre quelque chose, même pas elle-même : elle a été prise par surprise, et connaissait sans doute le tueur. On était venu pour cet homme qui est étendu sur le tapis du salon, pas pour la petite. Vous me suivez ?
- Ce qui signifie…
- Ce qui signifie soit qu’elle s’est enfuie de la maison, ce qui m’étonnerait fort d’une enfant qui vient de perdre un parent… l’enfant a besoin de sécurité, de repères dans ce genre de situations. Où alors, cela veut dire qu’elle est toujours ici, et que les agents de police ont mal fait leur boulot, conclut-il en souriant.
Sur ces mots, Jane se dirigea vers le salon, prêt à poursuivre son exploration, freiné dans son élan par la voix de Lisbon qui retentit derrière lui.
- Attendez, Jane. Votre hypothèse n’est pas idiote, mais vous rendez-vous compte que vous vous basez pour l’élaborer sur la seule preuve…d’une assiette en plastique rose bonbon ? Lui-fit remarquer l’agent Lisbon, que son professionnalisme et l’amour des choses rationnelles rendaient éternellement sceptique. C’est complètement surréaliste, cette petite fille n’existe probablement que dans votre imagination débordante ! Vous fantasmez, Jane. Et même si vous aviez raison… qui vous dit que ce n’était pas… je ne sais pas, une nièce par alliance ? Qui vous dit que le tueur ne l’a pas emmenée après avoir tué le père ?
- Je n’en sais pas plus que vous, Lisbon ! J’ai juste la très nette intuition que nous n’avons pas fini de chercher, et je veux m’assurer que j’ai raison. D’ailleurs, c’est un début de piste, si jamais je revenais bredouille, vous pourriez toujours me narguer et lancer un avis de recherche qui nous aiderait sans doute à retrouver le coupable.
- Si vous n’aviez pas déjà largement fait vos preuves, je vous sommerais de ne pas bouger d’ici…
- Parfait, l’interrompit-il, satisfait. Je prends ça pour une permission de continuer mon inspection, quoique, je n’aurais pas demandé votre avis de toute façon, ajouta-t-il avec un sourire malicieux. Je vous parie un dîner.
Lisbon, consternée, regarda s’éloigner le mentaliste les bras ballants, se retenant de toute la force de sa raison de ne pas courir lui botter les fesses.
De retour sur les lieux du crime, elle pestait intérieurement contre ses agents qui manifestaient plus d’intérêt à la regarder s’égosiller contre Jane qu’à gratter leurs mornes calepins, qu’ils noircissaient passivement de quelques notes jetées négligemment sur le papier.
- Bon, on en est où ?
- C’est bon, patron, on a presque fini, répondit l’agent Rigsby en tendant l’appareil photo à Cho, en face de lui.
- Hop, dans la boîte, le macchabée.
- Très bien, fit l’agent Lisbon, attendant un rapport. Heure présumée de la mort ?
- Environ 1h00 ce matin. C’est la femme de ménage qui l’a retrouvé comme ça en venant faire son service habituel, elle a prévenu les flics locaux, qui nous ont appelé nous. Il a été poignardé d’une demi-douzaine de coups de couteau. Deux dans le dos, et le reste sur la poitrine. Le tueur était loin d’être un pro, d’après le légiste, ça ressemble plus à une agression sur un coup de tête, faite par un « amateur ».
- La femme de ménage est toujours ici. Vous l’avez déjà interrogée, je présume ? S’enquit leur supérieure, le regard inquisiteur.
- Non pas encore, nous y allions justem…
- Alors allez-y ! On n’a pas tout notre temps… Rigsby, je ne vous sens pas dans votre assiette ce matin, je me trompe ?
- Ah, pas de jeux de mots, patron, s’il vous plait, se lamenta le pauvre agent à l’estomac tourmenté, condamné malgré le malheur qui s’abattait sur lui, en tant qu’éminent représentant de la justice de son pays, à afficher une image reluisante et fière de l’agent californien.
- Je vois.

Tandis que toute la petite équipe s’affairait avec soin, les uns occupés à faire subir aux témoins pétrifiés quelque soporifique interrogatoire, leur supérieure absorbée dans un entretien très sérieux avec la police du canton, le mentaliste désœuvré, à qui l’on avait lâché la bride pour de bon, s’en allait vaquer à ses drôles d’investigations. Son éternel sourire accroché aux lèvres, il grimpa l’escalier, examinant chacune des marches recouvertes de moquette brune comme si elles eussent pu regorger d’indices des plus décisifs. Chacun des gestes de l’homme semblait être le résultat d’un long calcul, d’une suite logique, tous ses mouvements, subtils et précis, parfaitement accordés pour s’imprégner de tout l’environnement, et calibrés pour repérer toute anomalie, si infime soit-elle. Depuis le léger effleurement du bois lissé de la rampe, jusqu’à l’auscultation minutieuse de l’inclinaison des fins poils de la moquette, tout ce manège sensitif paraissait tenir d’une expertise scientifique, toutes les pièces d’un mystérieux puzzle bouillonnant dans le laboratoire de son esprit.
Il y avait à l’issue de l’escalier un long couloir, froid, plaqué de quelques portes de part et d’autres des murs qui formaient un passage étroit. Aucune autre source de lumière que celle qui émanait du salon, au rez-de-chaussée, ne venait baigner le corridor de ses rayons pour daigner lui accorder un peu de chaleur. Jane, dans son souci de s’imprégner de l’atmosphère ambiante, de percevoir chaque bruissement et chaque flux d’air, se surprit brusquement, à mesure qu’il s’enfonçait dans le couloir obscur, à sentir se poser en filigrane, comme pour troubler sa vue, les images vaporeuses et lancinantes d’un soir douloureux, un instant lointain dont le brusque souvenir le piquait comme une aiguille chauffée à blanc. Il chassa bien vite cette pensée, la balayant avec dédain en esquissant nerveusement dans l’air un petit revers de main compulsif. Concentrant toute la force de sa pensée sur son but, il reprit ses esprits, et poursuivit son étrange enquête. Il semblait un loup à l’affût, guettant chaque onde sonore, chaque petite stimulation visuelle ou tactile qui pourrait guider ses pas. Le moindre frémissement suffirait. Ses mains couraient doucement sur les murs immaculés, sur les portes et les poignées, jusqu’à ce qu’il ne savait quel instinct l’incita à en tourner une. Une sorte d’ivresse, un tressaillement qu’il devait certainement à ce don inné dont il avait fait sa profession lui insinua que la cible de ses recherches était proche, tangible. Sa présence était palpable, il ne savait par quels mouvements de l’air et quelles infimes ondulations sonores il l’avait senti, mais elle était là, quelque part non loin de lui, c’était certain.
*


- A quelle heure l’avez-vous trouvé, approximativement ?
La voix monocorde et plate de l’agent Cho retentit dans la pièce. D’ailleurs, si elle n’était pas des plus dynamiques à l’oreille, elle avait au moins le mérite non-négligeable au vu du poste d’agent spécial que Cho occupait, de déconcerter rapidement les proies de ses interrogatoires, par son inflexibilité désarmante.
- Autour de 9h30, quand je suis venue pour nettoyer, répondit la femme de ménage d’une voix tremblante, assise sur un siège de la cuisine, torturant ses mains posées sur la table. Rigsby s’était placé en face d’elle, et Cho, pour sa part, avait adopté la technique de l’agent distant, tournant le dos et regardant à travers la fenêtre sans sembler pourtant y trouver le moindre intérêt. La victime de leur interrogatoire était une petite femme replète, maquillée à outrance, qui devait approcher de la quarantaine. Elle était blafarde, sous le coup de l’inquiétude sans doute, mais n’avait en rien l’air douteux. Manifestement rongée par l’angoisse, elle semblait une condamnée, face à ses bourreaux.
- Vous n’avez pas touché au corps ?
- Non, à vrai dire, j’ai plutôt couru très loin, dit-elle d’une voix blanche où perçait encore le souvenir macabre de la vision dont elle avait bénéficié la première ce matin là.
- Vous officiez dans cette maison depuis un bout de temps. Auriez-vous remarqué quelque chose d’anormal, ces derniers temps, un comportement, des objets compromettants… ? L’agent Rigsby avait pris la parole, succédant à son collègue, et imitant incongrument son ton assommant. Il se lassait du cruel manque d’originalité de ces questions mortellement répétitives, qu’il était contraint à servir, selon l’usage, à chaque suspect potentiel.
- Vous savez, je suis que la femme de ménage. Mr. Sullivan, je le vois pas très souvent, il travaille beaucoup, alors je peux pas vraiment vous dire s’il avait changé dans sa façon d’être. Mais c’était un bon type. Vraiment. Et sa fille était adorable, il s’en occupait bien.
- Justement. Vous ne vous êtes pas inquiétée de l’absence de la fille quand vous avez vu le père étalé sur le tapis ?
- Si. Mais la petite n’est pas toujours à la maison. Elle est souvent prise en charge par une…une femme que Mr. Sullivan fréquentait depuis quelques mois. Il est divorcé, celle-là c’est certainement sa nouvelle… fiancée, ou quelque chose comme ça. June l’adorait. Ah oui, June c’est la petite. Alors je me suis dit qu’elle était sans doute partie avec elle.
Les deux agents échangèrent un regard en coin, le premier depuis le début de l’audience.
- Le nom de cette femme ?
- Je sais pas. Je sais que la petite l’appelait Riley, mais son nom, j’en sais rien.
- Une dernière question, où étiez vous hier soir à 1h00 du matin ?
- Moi ? Mais, pourquoi j’aurais…
La réaction était habituelle, surtout de la part d’un témoin innocent. La réponse qui s’ensuivait était tout autant rituelle et sortit machinalement de la bouche de l’agent Cho.
- On sait bien madame, on veut juste un alibi pour clarifier votre innocence et vous écarter de l’enquête.
- J’étais chez quelqu’un.
- Ca, c’est bon pour vous, on peut avoir le numéro ? C’est pour confirmer…
- Oui, oui, je sais, tenez, dit-elle en tendant à l’agent Cho un morceau de papier déchiré d’une brochure, sur lequel elle avait griffonné rapidement quelques chiffres.
- Très bien. Merci de votre coopération. En théorie, nous ne vous rappellerons pas.
La femme se contenta de sourire maladroitement, et se leva.
*


La main sur la poignée, Jane retenait son souffle. La porte émit un léger grincement lorsqu’il la poussa avec douceur. L’entrebâillement dessina sur le mur qui faisait face à la porte une raie lumineuse, faiblarde, en raison du fragile éclairage, mais suffisante pour laisser distinguer les contours d’une chambre assez spacieuse, les silhouettes imposantes d’un lit double, d’une grande armoire en chêne. Ce n’était pas une chambre d’enfant. Au fond, deux grandes pièces de tissu souple encadraient une large porte-fenêtre dont les volets clos empêchaient tout rayon de lumière de s’introduire dans la chambre.
Lentement, il contourna la porte qu’il n’osait trop ouvrir, et s’avança, la semelle de ses chaussures s’enfonçant légèrement dans l’épaisseur de la moquette à chacun de ses pas, le seul bruissement de ses vêtements lorsqu’il marchait troublant le silence pesant. Malgré la lourdeur de l’atmosphère, un très léger sourire persistait toujours sur son visage, ineffaçable lorsqu’il s’adonnait à ce genre d’explorations. Jane avançait lentement, mais sûr de lui. Il sentait monter en lui une sorte d’effervescence, de nervosité exaltée à l’idée de percevoir le but si proche. Il aimait cette sensation, elle était d’ailleurs la cause première de son goût si prononcé pour l’art de l’enquête. Trouver était une joie qui ne s’égalait pas. L’objet d’une recherche, lorsqu’il devenait un but, un objectif curieusement quasi-obsessionnel, était presque désirable, au point qu’on puisse espérer l’atteindre de toutes ses forces. Jane ne savait pas encore ce qu’il était à même de trouver, du moins n’en était-il pas encore certain, et pourtant il attendait dans chacun de ses membres le tressaillement de la victoire, du triomphe qu’amène la découverte de l’objet pour lequel on s’est démené.
Il s’approchait des rideaux, à pas feutrés. Lisbon l’avait dit elle-même, c’était peut être ridicule à certains égards, mais c’était bien de cela qu’il s’agissait : une « présence ». La suave chaleur qui émane de la vie, la brise aérienne du souffle étaient autant de marques infimes presque imperceptibles qui constituaient la garantie d’une présence humaine, sous ces morceaux de tissus.
Il y posa la main, effleurant le velours, et son sourire s’élargit. Le petit corps qui se terrait derrière les rideaux avait lui-même senti son prédateur aux aguets. Son cœur battait la chamade, il se cachait comme une proie traquée. La tension entre eux, si proches, que séparait une simple frontière textile, était palpable et pesante. Sans même s’être vus, la communication était déjà établie, et relevait d’une sorte d’électricité qui semblait habiter l’air, entre leurs deux corps fébriles. L’instant était étrange. Etait-il le seul à percevoir ces vibrations si complexes que produit la vie, les mêmes qui permettaient de retrouver un objet dans la jungle la plus inextricable, ou de déceler le scintillement du mensonge dans les yeux d’un homme ? Il devait peut être cette commode sensibilité à quelque reste d’instincts animaux, c’est ce qu’il aimait à se dire en plaisantant pour lui-même. Et pourtant, pourquoi les gens autour de lui ne paraissaient-elles pas aussi sensibles qu’il l’était spontanément, si ce don pouvait être commun à tous ?
Jane sentait dès lors les effluves de l’angoisse envahir cet invisible champ magnétique qui s’était formé. Taquin, mais soucieux de ne pas brusquer l’enfant qu’il devinait dissimulé par le rideau, il joua la carte de la complicité. Il recula, donc, et en prenant soin d’être assez bruyant pour que la petite victime apeurée comprenne sa démarche, se cacha à son tour derrière l’autre rideau, attendant patiemment de récolter les fruits de sa manœuvre. Ce fut un succès, puisque ce qui se terrait dans l’ombre fit enfin entendre le son de sa voix.
- Qu’est ce que vous faites ? Chuchota une petite voix sucrée, encore quelque peu étouffée par le nid de tissu qu’elle n’osait quitter, brisant doucement le silence.
- Je fais comme toi. Je me cache, lui répondit-il, malicieux.
- De qui donc ?
- De rien. Mais de toute manière tu n’es plus cachée, puisque je t’ai trouvée.
Le silence se fit de nouveau, Jane se doutait assez du tourbillon de questions qui devaient tourmenter la petite fille en ce moment même. Le mentaliste sortit de sa cachette, repoussant avec délicatesse le velours derrière lui. Se penchant légèrement, il s’adressa au rideau, plus précisément à ce qui se tenait derrière.
- Comment t’appelles-tu ?
Alors, lentement, fébrilement, il vit de derrière le tissu pointer le bout d’un petit nez pointu. L’enfant quitta enfin son terrier, affichant un air digne malgré l’anxiété qui paraissait l’emplir. L’obscurité envahissante ne permettait pas encore pourtant de discerner avec précision ses traits.
- Je m’appelle June. Et vous, vous êtes qui, d’abord ?
- Viens, murmura Jane avec toute la douceur paternelle qu’il se sentait encore capable de donner, se dirigeant vers la porte. Il fait tout noir, ici, ajouta-t-il, ne jugeant pas nécessaire d’étendre le dialogue dans la pénombre.
Avec retenue, et un peu à contrecœur, elle le suivit, petite silhouette svelte et légère se mouvant avec une grâce innocente dans l’obscurité, dans les traces de cet inconnu dont elle ne connaissait pour l’instant que la voix. Le couloir qui avait paru si sombre aux premiers abords semblait à présent étonnamment plus lumineux, après cet échange dans la chambre. Jane se tourna alors, curieux de découvrir le visage de la petite fille. Il fut alors profondément saisi par ce même souvenir piquant remonté à la surface quelques temps auparavant. Elle était magnifique, peut être le fascinait-elle tant parce que son regard était troublé par la douleur du souvenir. De son visage émanait la candeur attendrissante des enfants de cet âge, un flot de boucles dorées déferlait sur ses petites épaules. Elle dégageait, malgré sa taille et son âge, une sorte d’impression de dignité et de fierté hautaine déjà pleinement affirmées qui lui conféraient une certaine allure, par la petite moue dédaigneuse qui s’esquissait sur ses lèvres de vermeille, et ses sourcils froncés au dessus de deux yeux d’un bleu pur, pétillants d’intelligence et de défi. Elle était si menue qu’on comprenait aisément désormais comment elle était parvenue à échapper à la vigilance des policiers. Même s’il n’y laissait rien paraître, Jane luttait intérieurement, tentant d’éclipser les images bouleversantes qui se rappelaient à sa mémoire, comme un grand orchestre dissonant qu’il aurait voulu faire taire. Mais comment ne pas faire de rapprochement ? N’aurait-elle pu être brune, pour lui éviter de croire regarder dans le passé lorsqu’il fixait ses yeux brillants ? Emu, mais soucieux de ne pas briser les apparences, il coupa court à toutes ses réflexions, et retrouva son sang froid habituel.
- Je m’appelle Patrick Jane, dit-il avec douceur, en s’accroupissant à son niveau, scrutant l’océan de ses prunelles.
- Vous êtes avec ces gens, en bas ?
- Oui. Tu sais pourquoi nous sommes là. Est-ce que tu te caches à cause de nous ou parce que tu as peur d’autre chose ?
- Les deux, répondit-elle après un silence, toujours avec une certaine réserve.
Si Jane faisait ce qu’il pouvait pour la mettre en confiance, elle était, malgré son jeune âge, déjà prudente et futée, d’où les précautions qu’elle semblait prendre à son égard.
Elle était fébrile, troublée par la mort de son père sans doute, mais déjà si fière qu’elle n’osait l’afficher aux yeux d’un inconnu. Cependant, elle avait senti que cet homme n’allait pas lui nuire, et se détendait peu à peu.
- Est-ce que tu as vu ce qui s’est passé cette nuit ?
- Oui. Non, j’ai entendu. Quand je suis allée voir, c’était trop tard. J’avais peur alors je me suis cachée. Et je ne sais pas qui vous êtes, je ne sais pas ce que vous allez faire de moi, alors j’ai peur de vous aussi.
- Tu n’as pas vu celui qui a fait ça ? Tu aurais une idée de qui aurait pu faire une telle chose ?
- Non, j’ai rien vu…je, j’en sais rien, murmura-t-elle, hésitante, la voix tremblante.
Une petite larme scintillante perlait au bord de ses yeux, et vint rouler sur la courbe généreuse de sa joue empourprée.
- Viens, tu ne peux pas rester ici, on va trouver quelqu’un pour s’occuper de toi.
Jane se redressa doucement, attrapant sa petite main moite, pour l’entrainer dans l’escalier. Il avait repris ses esprits, et pourtant, la vision de ce petit ange si fragile et si fort à la fois le troublait profondément, et inconsciemment.
- Lisbon va en faire, une tête !

- Bon, où est Jane, maintenant ? lança l’agent Lisbon dans un soupir.
- Sais pas, il était avec vous tout à l’heure, lui répondit Cho d’un air absent.
- Oui, et il est parti fouiner, comme d’habitude, seulement nous n’avons pas la journée.
En même temps qu’elle prononçait ces mots, elle entendait un léger babillage qui parvenait de l’escalier. Toute l’équipe tourna alors la tête, intriguée.
- Est-ce qu’il parle tout seul, ou…

- Lisbon, c’est…ah tiens, regarde, c’est elle, en bas ! Dit-il à la petite fille qu’il accompagnait, montrant du doigt sa collègue interloquée.
Lisbon, consternée, n’en croyait pas ses yeux. Elle pensait avoir déjà tout vu avec son consultant, depuis le temps qu’elle travaillait avec lui. Malgré tout, il parvenait toujours à la surprendre.
- Et voilà, s’exclama-t-il, triomphant, esquissant un large sourire, les yeux brillants dans l’attente des félicitations qui lui étaient dues. Lisbon, les yeux écarquillés, le sourire de Jane si communicatif commençant à la gagner, pencha la tête dans l’espoir de voir le visage de la petite fille cachée derrière le consultant, accrochée à sa veste.
- Je vous présente June.
- D’accord, d’accord, là vous avez fait très fort.
- Pardon, je n’ai pas bien entendu, je dois avoir quelque chose de coincé dans l’oreille…
- J’ai dit que vous aviez fait très fort ! Bravo… concéda Lisbon une seconde fois sur un ton plus audible, articulant exagérément et nuançant sa voix d’une touche d’exaspération.
- Hein ? Comment ? fit-il, railleur, dodelinant de la tête comme pour déboucher son oreille, une grimace déformant son visage.
- Rhâââ… Je vais l’étrangler, pesta-t-elle, fulminante, en s’éloignant à pas vifs. On rentre, amenez la petite au bureau, on va voir ce qu’on peut faire pour elle.



Vos commentaires sont les bienvenus ! Very Happy
(Et merci si vous êtes arrivés jusque là...:mgreen:)
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Message  Indigo Mer 23 Juin - 22:53

Que dire à part que c'est toujours aussi bien, et bien que je l'aie déjà lu, je commence à me languir d'une possible suite Wink

Bien évidemment, je continue de dire aux pauvres membres non avertis, qu'il faut réussir à aller au delà de la mise en page compacte qui pourrais rebuter, mais ce serait faire une grosse erreur que de passer à côté Wink
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Message  AndreaLili Mer 30 Juin - 13:05

Eh Eh ! :)

Alors, alors Kawa, j’ai relu ta ‘fic’ et j’ai passé un très bon moment, Miicii! :)

Je vais déjà te dire ce que je pense du prologue, ensuite je te dirais pour le chapitre 1 ! Wink

Alors, déjà, tu as un style très particulier je trouve et super agréable à lire. Des le premier paragraphe tu l’installe plutôt bien d’ailleurs, ce style. Des la première phrase, tu utilises un vocabulaire très varié. C’est super agréable, et fluide je trouve. J’ai dû m’y prendre à deux fois pour commencer le récit, parce que tu as tendance à faire de longues phrases, et je ne m’y attendais pas alors, je n’ai pas tout compris du premier coup, mais quand je m’y suis replongé plus sérieusement, je n’ai plus eu qu’à me laisser entrainer par les pensées de notre cher Jane et la lecture s’est en fait révélée très agréable.
Tu nous offre pour première partie de ton récit une introspection de Jane plus qu’intéressante. Le fait que tu commence par là, permet au lecteur de comprendre des les premières lignes l’importance que tu accordes aux personnages et lui montre aussi que tu maitrises parfaitement bien la psychologie de ces derniers. Alors dès le début, ton histoire est très prometteuse, on sait que l’on peut te faire confiance pour la suite.
Tu nous offres là ta façon de voir Jane, tu rends le personnage encore plus intéressant qu’il ne l’est déjà, en passant par écrit ta façon d’imaginer ses fameuses et secrètes pensées. La façon dont tu conçois Jane et très intéressante. Merci de l’avoir partagé avec nous d’une si belle façon. :)
Pour ma part, je trouve que tu as très bien su dégager le doute qui l’assaillit constamment, la douleur qu’il ressent, le besoin qu’il a de se venger pour ne plus avoir à porter sur ces épaules le poids d’un crime qu’il n’a finalement pas commis et qui le bouffe de l’intérieur, qui le détruit.
J’ai aussi trouvé, euh, là, je sais pas comment l’expliquer par un adjectif… *réfléchie* Bon, ce que je veux dire, c’est que j’ai aimé que tu montres à quel point Jane souffre aussi de devoir se cacher constamment derrière son masque, derrière toutes cette gaieté feinte, parce que c’est un personnage plus que torturé, de différentes façon, et qu’il était important que tu évoques cela.
Puis dans la dernière phrase, celle qui boucle ses pensées, le lecteur ressent cette détermination qu’à Jane de retrouver RJ quoi qu’il arrive, la même détermination qu’on lit dans ses yeux chaque fois qu’il a à faire au tueur.

Pour le rebondissement qui suit, le JANE de Lisbon, je ne sais mais alors pas du tout comment l’interpréter… xD Désolé mais, en fait, je n’arrive pas à me souvenir de voir Lisbon vraiment crier sur Jane… Du coup, je n’y arrive pas… J’imagine plutôt un petit Jane plutôt sec en fait, sur le coup, de celui qu’elle lui offre toujours lorsqu’elle le dérange sur son divan, je ne sais pas trop… Tu me diras comment tu l’imagines vraiment toi ?
Par contre super bel atterrissage dans l’univers de Mentalist, bien choisie d’après moi. Quoi de mieux pour poser le décor que l’une de ces répliques de Jane qui ont le dont d’exaspérer ou de surprendre et pour le coup c’est plutôt ce cas là, notre chère Lisbon ?
J’ai adoré, j’ai tout de suite imaginé nos deux protagonistes préférés dans les locaux, mais alors j’étais mais, pas du tout, dépaysée donc… Wink

Alors par contre, mais je suis carrément désolé, mais… Le pire c’est que c’est sûrement moi qui déraille mais tu vois cette phrase :
Kawa a écrit: La lumière pure et étincelante du soleil de Californie filtrant à travers les carreaux impeccablement astiqués de ce cher Bureau d’Investigations inondait la pièce endormie d’une voluptueuse clarté dont quelques rayons découvraient le bal passionné des grains de poussière dansants, infatigables, et éblouirent les yeux ensommeillés du mentaliste.
Et bah elle me gêne… J’ai beau la relire je trouve qu’il y a un problème, elle ne passe pas… Désolé, c’est sûrement rien hein ? Wink Mais tu vois je pense que si tu écrivais plutôt « La lumière pure et étincelante du soleil de Californie, filtrant à travers les carreaux impeccablement astiqués de ce cher Bureau d’Investigations et inondant la pièce endormie d’une voluptueuse clarté dont quelques rayons découvraient le bal passionné des grains de poussière dansants, infatigables, vint éblouir les yeux ensommeillés du mentaliste. » Enfin, si tu trouves que c’est juste moi qui ai mal saisi ta phrase dit le moi, hein ? Wink Et puis j'ai conscience que ma phrase n'est pas forcément meilleure hein? Mais je voulais juste te montrer ou ça me gêne exactement. Wink

J’adore cette métaphore :
arpentant sans relâche les couloirs obscurs de son esprit torturé
^^
Alors aussi, j’ai trouvé hilarant l’image de Jane se brossant les deux au dessus de levier de la cuisine du CBI ! Very Happy Sincèrement, merci, j’ai adoré, même si je n’avais jamais imaginé que Jane avait une brosse à dent au CBI. Very Happy *sourire d’ange*
L’entrée de l’équipe dans ta fanfic’ est quand même géniale ! Dans la cuisine un pauvre Rigsby au regard complètement abattu ne rêvant que d’une chose, fourrer ses mains dans le réfrigérateur pour en sortir, euh, n’importe quoi en fait, pour vu que ça soit de la bouffe tout sauf saine apparemment, et une Van Pelt qui débarque pour en rajouter une couche ! Ah Ah ! xD J’étais tout sourire en lisant ce passage ! ^^
Par contre, pauvre Cho, je l’ai cherché entre les lignes et tout mais non, je ne l’ai pas trouvé… :( Dommage, moi qui aime tellement ce personnage… ^^

En tout cas, ta fin de prologue laisse sur sa faim puisque tu préfères nous dire qu’on découvrira où se rend notre équipe préféré quand le moment sera venu, donc Chapitre 1 forcément attendu avec impatience ! :)

Voilà, là, je me rends compte que j’ai peut-être poussé un peu trop loin sur ce commentaire… :S J’espère que t’auras le courage de tout lire ! Wink
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Message  Kawa Mer 30 Juin - 22:17

Réa a écrit:Alors, alors Kawa, j’ai relu ta ‘fic’ et j’ai passé un très bon moment, Miicii! :)
Merciiiii ! C'est très encourageant, n'empêche ! Pretty Scarlet Wings 339794

Voilà, là, je me rends compte que j’ai peut-être poussé un peu trop loin sur ce commentaire… :S J’espère que t’auras le courage de tout lire ! Wink

Poussé trop loin ? Comment je pourrais te le reprocher ? :mgreen: Evidemment que j'ai eu le courage de tout lire, ça fait tellement plaisir Pretty Scarlet Wings 224696 , et puis la critique fait avancer, c'est très utile de savoir les points sur lesquels on a failli...
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de pousser ton commentaire jusque là ma Réa ! Ca me touche, à vrai dire... Pretty Scarlet Wings 224696

Réa a écrit:La façon dont tu conçois Jane et très intéressante.
C'était le challenge, l'objectif que je m'étais donné pour ce prologue. Et j'avoue que même le fait de l'écrire était très interessant, parce qu'il fallait choisir chaque mot en fonction de la personnalité de Jane, en fonction du poids et de la valeur qu'il pourrait représenter pour un personnage d'une telle facture, comme si je ne tenais pas les ficelles de mon personnage, mais que c'était au contraire lui qui me "manipulait" d'une certaine manière...
En plus, ça me permettait d'approfondir ma propre vision de Jane, jusqu'à un point auquel je ne serait peut être pas allée autrement. J'en ai appris plus sur la "manière dont mon inconscient appréhendait ce personnage" (je sais pas comment transcrire ça :mgreen:).

Réa a écrit:Jane souffre aussi de devoir se cacher constamment derrière son masque
Ca, ça me tenait particulièrement à coeur, parce que ça se sent. il est écorché vif. C'est très visible dans l'épisode 01x07 avec Kristina Fraye la voyante. J'ai particulièrement apprécié cet épisode, parce qu'il en dit long, très long sur Jane. Il ouvre une brèche dans son masque qui nous permet d'entrevoir les failles qu'il tente en permanence de dissimuler.
Parfois, on saisit le côté terriblement factice du masque qu'il se fabrique, et on sent presque qu'il souffre de cet artifice...

Réa a écrit:Pour le rebondissement qui suit, le JANE de Lisbon, je ne sais mais alors pas du tout comment l’interpréter…
Ah oui alors en fait, là (ce n'est peut-être pas suffisamment explicite), c'était pas un cri qui transmettait la colère ou un quelconque ressentiment, c'était juste pour se faire entendre. Very Happy
Il est tellement profondément plongé dans les méandres de ses pensées qu'elle est obligée de s'y reprendre à plusieurs fois pour le sortir de sa torpeur.
En fait en entier ça donnerait ça :
- Jane...
Jane ?
JANE ! (tu peux rajouter un "EHOOO" :mgreen:)

Enfin voilà, tout ça pour dire que le "JANE" de Lisbon n'a pas d'autre utilité que celle de vouloir réveiller son collègue...:mgreen:

Réa a écrit:Alors par contre, mais je suis carrément désolé, mais… Le pire c’est que c’est sûrement moi qui déraille mais tu vois cette phrase : [...]

Et bah elle me gêne… J’ai beau la relire je trouve qu’il y a un problème, elle ne passe pas…
Tu as entièrement raison ! Elle me gênait déjà au départ, je tiquais à chaque fois que je passais sur ces lignes, mais je n'ai jamais pris le soin de la reformuler par...flemme, je pense. :mgreen: Surtout parce que, à l'instar de ton "étrangement", je n'y trouvais pas d'alternative potable, et ça me tapais sur le système. Mais maintenant que tu le dis, effectivement, cette phrase est vraiment bizarre.
Et je crois que, tu sais quoi ? Je vais la scinder en deux parties, de toutes façon ça ne peut pas faire de mal à mes phrases trop longues, et certaines auraient bien besoin de subir le même traitement...:mgreen:
Je vais trouver une solution ! Wink

Réa a écrit:Par contre, pauvre Cho, je l’ai cherché entre les lignes et tout mais non, je ne l’ai pas trouvé…
Oui effectivement tu pouvais chercher longtemps...Very Happy
Non en fait tu as raison, mais je me suis dit que le prologue était déjà assez long, et je préfère centrer certains moments de l'action sur quelques personnages plutôt que de les aligner tous, ceci pour éviter l'effet "catalogue" qui est un peu ennuyeux...
Je voulais ici m'arrêter plus précisement sur Rigsby et Van Pelt, même si du coup, Cho est un peu évincé...:/

Voilà, voilà ! Very Happy

En tout cas, re-merci pour ce commentaire Réa ! Pretty Scarlet Wings 224696
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